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lirik lagu vii – sombre était la chanson

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[couplet]
a 15 ans déjà d’un micro je m’empare
je n’avais pas l’étoffe du talent de gang starr
c’est les moyens du bord, souvent celui du pauvre
entre potes on s’arrange, au fond peu importe
on s’implique, tout ça ne dure qu’un temps
on s’esquinte à la tâche pensant que tout s’imbrique
pierre après pierre moi je dresserai ma tour
les novices veulent mon style, j’ai 16 ans de parcours
du haut de mes 12 piges me prenais pour chuck d
les vrais sauront toujours ce que mes tatoos veulent dire
si le diable t’invite, sois là pour le rencard
comme bushwick bill j’avance sur un brancard
kool g rap ou fat joe pour me rendre sourdingue
j’avais pour seul public mes posters du wu-tang
on a souvent douté, demande à cyril
nos voix sur les face b de nos maxi vinyles
un puzzle de ratures, des cadavres exquis
“ci-gît” nos épitaphes inscrites en miniature
des créatures étranges naîtront de mes cauchemars
j’embarque sur des radeaux à peine étanche
moi je portais ma foi, un peu trop prosélyte
rêvais de rakim en concert au zénith
la beauté d’illmatic, le débit de nas
loin des musiques de m-sse et des radios merdiques
a l’époque les clips se tournaient loin des clubs
on claquait notre fric uniquement dans les skeuds
mais les américains ne pouvaient me suffire
le rap en hexagone n’avait pas à rougir
j’appuie sur la gâchette en 93
maintiens mes psychoses, timide et sans complexe
d’un air fasciné décortique les jaquettes
chaque été les sages po’ dans mon poste c-ssette
le flow de rocca ravageur et teigneux
j’écoute métèque et mat, on a jamais fait mieux
les temps changent et puis tout se déforme
je les croyais hors-norme mais les rappeurs se rangent
radios et majors nous imposent les tendances
alors certains jouent la carte de l’indépendance
les années p-ssent, le niveau régresse
sortir en indé pour mieux donner ses fesses
la presse rap pue l’arnaque à plein nez
impossible à cerner tu t’es senti berné
t’inquiètes pas c’est la même pour pas mal d’entre nous
je me briserai le cou sur mes vieux house of pain
on s’accroche à nos rêves mais rien n’est facile
loin de l’âge d’or, l’édifice est fragile
un peu nostalgique pourtant nous avançons
au commencement déjà, sombre était la chanson

[scratchs]
je continue le rap tant que le diable existe


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