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lirik lagu unick – du haut de ma tour

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[couplet unique]
du haut de ma tour, j’aperçois des choses bizarres
un oeil sur ma ville, sur les gens, et leurs vrais visages
mauvais présage de ma fenêtre j’vois tout c’qui s’p-sse
la rue, ses alentours, même la plus sombre des imp-sses
impensable, le nombre de personnes en détresse
tous enfermés dans leurs bulle, à courir après le stress
les gens ne s’écoutent plus, ne se parlent plus, ne se voient pas
c’est chacun pour sa gueule et ça commence en bas d’chez moi
devant mon bâtiment, sur le trottoir, y’avais cette femme
a l’apparence rien à signaler, c’tait la voisine d’en face
va savoir pourquoi elle a pété les plombs
en-voisinant la quarantaine, elle a sautée du haut d’son balcon
attiré par la foule, y’a ce type qui se rapproche
sapé l’costard la cl-sse du style entretient d’embauche
malheureus-m-nt, ça fait 8 mois q’chaques jours c’est la même routine
ponctuel habitué de faire le tour des boites intérims
sans intérêt! pour travailler plus, faudrait d’ja qu’il y ait du taf
bah ouais, t’a touché l’plus mais au final l’état te le taxe
a chacun sa combine, le vieillard ne payait pas d’mine
treize ans à escroquer la caf, s’disant père de famille
en parlant de famille, j’ai vu c’t’adolescent fils unique
partir comme chaque matin, au lycée, ambiant musique
pourtant c’matin là, il semblait plus chargé qu’d’habitude
en effet ouais, j’ai appris qu’il a vidé l’chargeur en cl-sse étude

cl-ssique tu m’diras, en 2011 y’a plus rien qui t’choque
a l’exception peut être de ce gamin qui a finit sous l’parchoc
tellement d’chauffard d’ickav ma rue, on dirait un circuit
on s’croirait sur l’autoroute pourtant j’habite un centre ville (putain)
tout comme ce jeune qui vient tout juste d’avoir son permis
son père a de l’argent donc direct c’est la pt-te berline
ça fait 3 jour qu’j’le voit circuler avec fière allure
le quatrième jours j’lai pas vu, y’avait qu’les débris d’la voiture
tu voit l’truc? la suite rien qu’un article dans le journal
juste un fait divers de plus, une histoire des plus b-n-les
il a voulu, dép-sser les limites, et prendre des risques
son père a de l’argent, oui mais pour l’heure n’a plus de fils, regard triste
en voyant cette vieille dame sur son palier
en train d’arroser ses fleurs, et balayer son escalier
elle vit seule, retranchée dans son 30 mètre carrée
elle n’a rien d’une folle, c’est la solitude qui l’a rendue tarée

ça m’fait pas marrer, quand ça klaxonne pour les jeunes mariées
ou quand l’voisin du d’sus pète un cable, sa femme s’est barrée
ça fout la chair de poule, comme cette gamine qui rentre seule de l’école
a la merci, du premier pervers qui racolait dans l’coin. la suite n’est pas drôle
ils ont r’trouvés la pet-te fille
sur le chemin d’l’école, violée par un pédophile
laissée pour morte dans une ruelle, pour certain la vie est cruelle:
la pt-te fille s’en est sortie, mais en gard’ras les séquelles
voici quelques exemples, d’un quotidien bien trop morose
ça s’p-sse dans l’sud à soixante kilomètre de la ville rose, (albi)
là où j’suis né, là ou j’traç’rais ma destinée
pour l’instant j’finis d’raconter c’que mes putains d’yeux ont filmés
j’ai vu cet homme seul, -ssis à la terr-sse d’un pmu
comme tout les jours d’ailleurs, ça ne feras qu’un jours de plus

à peine dix heures et d’mis et déjà qua’t’ demi dans l’gosier
il cherche à noyer sa peine, donc à midi il boit son rosé
matinée bien arrosé, entre la brume et la rosée
car il fait froid dehors, le genre de temps qui t’fout la nausée
et j’vois ce groupe de jeunes, posé sur un banc public
a part ça, rien à faire à part fumer du sh-t
on p-sse le temps comme on peut, en essayant un peu d’le tuer
simple constat, tu comprends pas c’que j’dit? essuie la buée
jette un coup d’oeil par la f’nêtre, admire l’hécatombe
oui, regard’ c’que l’être humain a fait d’ce monde
véritable fourmilière, y’a qu’à voir on est des milliards
la pire des espèces, voilà c’qui s’reflète dans le miroir
j’vais pas refaire l’histoire, nan, du haut de ma tour
je n’suis qu’un pion sur l’échiquier, donc, j’attend mon tour
pet-t retour en arrière, d’t’à l’heure, j’ai vu cette meuf
du style intouchable, pour une fois j’ai pas r’garder ses seufs
et dans ses yeux, j’ai décelé son mal-être intérieur
elle avait tout pour plaire ouais, excepté peut être la tumeur
pourtant j’ai vu d’la joie sur son visage
a croire qu’il y’a toujours un arc en ciel après l’orage
hommage, à ceux qui ont l’courage de se battre
pas comme ce type casanier à longueur de journée rabache
chômeur a pleine temps, son rêve: faire carrière dans la chanson
malheureus-m-nt l’image du rap, reflète sur le garçon
la p-ssion s’transforme en business, rien à foutre du reste
comme quoi pour de l’argent, facile de retourner sa veste
d’autre aurait donné leur cul, comme cette gadgi qui s’l’a raconte
le seul truc qui n’est pas p-ssé sur elle j’croit qu’c’est la honte
le pire c’est qu’elle aime ça , parfois même elle en r’demande
regarde, la grosse reza toujours marquée jamais en manque
excepté peut-être, un léger manque de respect
voilà comment gagner une réputation pour elle, c’est la t-sspé
helas c’n’est pas la seule, finis les contes de fée
et moi j’me couche à l’heure, où certains s’lèvent pour taffer
j’n’espionne pas les gens, (loin de là) je les observe
et même la plus profonde des peines, je l’a discerne
viens dans ma ville la nuit., il s’y p-sse plein d’chose
l’histoire n’est pas finie, la suite au prochain épisode


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