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lirik lagu rochdi – carnet de damné

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[intro]
j’ai été -ssailli des souvenirs d’une vie qui ne m’appartenait plus, mais où j’avais trouvé les plus pauvres et les plus tenaces de mes joies : des odeurs d’été, le quartier que j’aimais, un certain ciel du soir. tout ce que je faisais d’inutile en ce lieu m’est alors remonté à la gorge et je n’ai eu qu’une hâte, c’est qu’on en finisse

[couplet 1 : madj]
ce putain de game profite qu’à des trous de balles
j’traverse un autre hiver au sale
souillé par toutes ces sales fringales que j’me trimbale
j’angoisse, le sh-t a eu raison de mon énergie
j’ai bien trop de cl-sse pour faire des hits qui p-ssent sur nrj
la plus farouche douleur demeure la plus muette
tu mesures pas le malheur que j’ai dans le coeur quand je pense à celui que j’aurais du être
j’fête, mon échec, j’allume une bouteille de rouge cul sec
du haut de mes 1400 balles net, avec un bac +7
j’ai aperçu satan en songe, qui trinquait à la nôtre
je ne déserte jamais un mensonge sans en avoir conçu un autre
ma barque est enlisée
alcoolisée jusqu’à la moelle des os
j’p-sse dans les eaux de la seine
et je rêve aux monuments de gizeh
ma santé insolente résiste à toutes mes folles débauches
mon ange de droite manque de talent
je ne prête audience qu’à mon ange de gauche
j’sais pas si le verre est authentique, mais il est magnifique
comme de l’antique, j’lève mon verre à tous mes romantiques
enivrez-vous, oubliez-tout
j’suis dans un monde avec des drogues, des chattes, des menaces de mort, des billets doux
a 17 ans, j’suis tombé amoureux de la rime
satan m’épouse, tellement dans l’trou que je crois que j’ai accouché par une bouche d’égout
j’ai congédié cette belle blonde
pour une histoire de longueur d’ondes
j’sais maintenant que j’avais des exigences qui n’étaient pas d’ce monde
me voila encore seul, comme au commencement
le même, avec des cicatrices en plus, et des prothèses, et des pans-m-nts
j’pérégrine sous un ciel qui ne présage de rien d’léger
mon cahier d’rimes contient les traces de beaucoup trop d’péchés
j’suis l’insensé qui met de la belle dentelle sur des déchets
pendant que la jeunesse parisienne, danse, tise et tape des g
[?]
[?]
ils s’épanchent tous, rares sont ceux qui ont la connaissance de cause
il y a les hommes qui jasent, il y a les hommes qui font les choses

[pont]
o sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !
“tu resteras hyène, etc…” se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. “gagne la mort avec tous tes appét-ts, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux.”

[couplet 2 : rochdi]
ces gorgones vénales t’oublieront super vite
ma lâcheté secourue dans un verre vide par des poisons perfides
grise poésie, slow flow
pendant les périodes de crises, on tise tout sauf l’eau
j’ai des besoins d’homme, la force de saint-mathieu
mon armure de cristal me protège d’ennemis les plus insidieux
regarder satan, toujours droit dans les yeux
le coeur brûlé, j’ai du me résoudre à rencontrer ainsi dieu
des cuisses charnues, caressées par de fines dentelles d’or
contempler son visage quand elle dort
des cloques sur le coeur
j’trempe le canon de mon glock, dans une coupe de liqueur
se c-sser le crâne, au comptoir de la br-sserie
dans un monde infesté d’esclaves, d’automates et de paper-sserie
l’indigne héritier, de la dernière dynastie angevine
un ange aux anches fines
extraire le sens de cette étrange vie
ma gueule c-ssé, imprimé sur un billet de 500
l’ampoule de cristal contenant l’éponge imbibé du saint sang
tellement croqué le bitume que mes crocs se fendent
ces négros s’vantent, après avoir fait des grosses ventes
j’ai l’esprit ombrageux, la force est dans mon bras
je déambule dans c’rap jeu de rageux
foncdé tel un porc, en train de fourrer une t-sspé
honte à moi
plus d’alcool dans le corps qu’un vieux marin du port amsterdo-danois
j’ai été conçu à paris, comme la fille de jay-z
la vessie pleine d’hennessy, venez pas nous faire chier ici
dans le cimetière de midian, mes salopards creusent
mon portrait d’-ss-ssin dessiné à la sanguine barre creuse
arrache les lingeries, sors ta verge et tape-la
verlaine l’avait dit, il y a beau temps, ma verve est à plat
partir les pieds devant
sur les traces laissées par l’homme, aux semelles de vent

[outro]
mais, cher satan, je vous en conjure, et en attendant les quelques pet-tes lâchetés en r-t-rd, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de d-mné


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