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lirik lagu le scalpel – statue vivante

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[coluche]
il parait que le gouvernement s’intéresse à l’emploi… si, surtout au sien

[le scalpel]
tous ces regards qu’ils me décochent et ces murmures dans mon dos…
je ne m’en mets pas plein les poches, je fais la manche sans manteau
certains en ont plus dans le ventre que j’n’en ai dans mon baluchon
sourd à force de les entendre dire que je pousse le bouchon
non je n’tendrai plus la main, j’l’ai mangée car j’avais trop faim !
on m’a servi de belles paroles, mais pour moi c’était du bidon
quel que soit le coût du pétrole, je pense à remplir mon bidon…
on me prend pour un maraudeur, cond-mné à faire les cent pas
est-ce que l’argent a une odeur ? j’avoue que je ne la sens pas !
je me suis tant c-ssé le nez, que j’ai dû en briser mes ailes
je me sens pourtant cond-mné à bientôt rejoindre le ciel…
je cherchais l’erreur que j’avais faite, afin de demander pardon
je me creusais encore la tête lorsque j’avais touché le fond
le fond, et puis le cul d’bouteille j’n’ai fait aucune broutille
qui me vale pareille existence dans ces guenilles…
entre banqueroute ou bien gros lot, la vie nous donne et puis nous pille
mais comment me remettre à flot après une telle torpille ?
j’ai bien tenté de surnager, des années sans me ménager
des pet-ts jobs, des ménages et j’ai souvent déménagé
je n’acquittais plus mes loyers donc j’ai quitté tous ces apparts’
jusqu’à totalement me noyer, et devenir un homme à part…
où est la part qui me revient ?
je faisais deux fois trente-cinq heures pour le salaire d’un galérien
lavant le sol avec ma sueur, bossant comme quatre pour trois fois rien
de fait, j’ai fait les comptes loin de vos contes de fée
défait je me rends compte que je ne pourrais les régler
j’entends déjà sonner le glas, mais c’n’est pas l’leur
on gagne sa vie puis son trépas j’arrêterai pas d’être un looser…
donnez-moi quelque chose à faire, j’n’ai vraiment rien d’un profiteur
parce qu’avant de dormir par terre j’enrichissais mon employeur
je n’ai jamais quitté l’usine, c’est elle qui nous a dit adieu
pour un très long voyage en chine parce que là-bas on produit mieux
malgré les distances, les profits s’élèveront à quelques centimes ;
si la vie d’un homme a un prix, voilà à combien on l’estime

la maladie d’indifférence ne se soigne jamais tout à fait
on la contracte dans l’enfance et rapidement on la transmet
et si jamais on en guérit au moment où les rôles s’inversent
cette rémission n’est qu’un répit avant une rechute perverse
l’espoir et la vie diminuent, l’homme s’habitue, se biture, se tue
en quelques jours, en dix minutes, on habite dans la rue
a défaut d’avoir des meubles, on fera partie des siens
un peu comme une statue immuable sur laquelle p-sseront les chiens

je sens cette sous-france, celle qu’on n’voudrait pas voir
pour s’harmoniser au silence des existences sans voix
avec la chair sur l’os, l’eau sur la chair
quand tombe de là-haut la fine pluie d’hiver
ce fantôme d’homme tend sa main à grand peine
pas tant pour qu’on lui donne, plutôt pour qu’on la prenne
j’ai peur de regarder mais que pourrais-je y voir
si ce n’est mon reflet sur son visage miroir ?


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