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lirik lagu la rumeur – comment rester propre ?

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[paroles de “comment rester propre ?”]

c’est voulu c’est réglé comme du papier à musique
entre nos fers, entre nos silences, entre nos douleurs névralgiques
entre nos guerres de primates, entre chacals et babouins
abois, fais peur, toi le cerbère du chagrin
entre les portes à garder, porte le brassard
comme un chéchia rouge, un ordre, un coup de fouet et bouge
c’est toujours le mêmе prisme
toujours le même putain dе pessimisme
derrière le cynisme d’une brosse à reluire
entre les poubelles à sortir, reste des chantiers à construire
a coup de parpaings dans la gueule plutôt
entre nos ghettos, entre nos rapports brutaux
gravés dans les gènes au couteau
adn crucifié, à quel animal se fier
il y a que pour mourir sous le drapeau que t’es qualifié
ce sourire, ce rythme dans la peau, sur le chemin des caféiers
clandestin jusqu’au foyer, noyé, dans le noyau d’une machinerie
entre les griffes d’une galère, entre l’envie d’une mutinerie
derrière la paille et le crottin d’une écurie
poulet armé, pas bio ni dakatine et curry
hémoglobine et sanglots, il y a quelque chose de gorée
il n’y a rien à commémorer, la cage n’est même pas dorée
derrière l’urgence d’une indigence volontaire
d’un profilage à la lueur des lanternes, d’un climat délétère
entre ces murs, entre ces barrières, entre ces peines qu’on écope
entre les drames, entre nous, comment rester propre ?
ce monde
cette bouche
ce cul de basse fosse
cette ville, son or, ses putes en carrosse
cette arène, ses pauvres, ses princes sous escorte
cette taule, ses algorithmes, ses mouchards qui écoutent aux portes
cette nasse, ses noyés, ses brûlés, ses fantômes
ce terrain, cette orgie de psychotropes offerte aux mômes
ce miroir, ces mirages, ces hypnoses sans réveil
mes plongées dans ce fleuve et ma thune sèche au soleil
ces vertus qui ne valent rien
et ces vices que j’endosse
ces femmes, ces formes, cette chair, ce cosmos
mes créances, mes prêteurs
mes yeux derrière l’épaule
cette envie de tuer quand la parano m’immole
mon âme, mon amour, prendras~tu soin de mes os ?
de mes colères ? mes cocards ? mes chemises de guérillero ?
la nuit est tombée dehors derrière les rideaux
je repars au charbon façon méduse et radeau
cette course, ses pièges, ses vainqueurs aux dents blanches
ces morts de faim, ces pillards et mes jambes qui flanchent
ce dédale, son pognon, ses cloisons étanches
ce trou, ses fous, ses d~mnés et ma soif de revanche
je me tire avec mon magot
ils ont fermé la frontière
un barrage un peu plus haut
je prends la route en marche arrière
je me crashe dans la glissière
c’était pas dans l’horoscope
comment pas se faire mettre les fers ?
comment rester propre ?
ça pue ! ça craint
encore un temps de chien
ça parle pour rien
et sur le terre~plein
un banc, un flash, un vélib’ sans freins
au four, pas au moulin
a quelques mètres plus loin
perdu au milieu
un jet d’eau miteux
qui p~sse les jours d’armistice ou les 21 juin
quand sous nos yeux
la pauvreté venue de l’est, ne recule devant rien
du 1er janvier à la saint sylvestre
sur les côtes, les reins
du genre touriste, look d’australien
d’humeur au selfie, au bras d’une belle fille
tu parles en quelle langue ?
sale pute ! sale tchoin !
tsss ! tiens !
la bouche sale, comme une poubelle percée
les mains sales, sur des faux talbins, qui partent chez l’épicier
a dix sur le cul d’un joint
datant de la seconde guerre
même pas 16 piges
déjà la gueule de tes intestins
l’haleine d’un cimetière
c’est quelques âmes en peine
ou à peine des âmes, sur un bout de terrain
entre la bouche de métro, le kiosque et le marchand de gaufres
qui chauffe
ici rien ne t’appartient
tu peux tirer des pipes aux équipes d’anciens !
revendiquer le même groupe sanguin !
a l’âge où tu crains les chatouilles
car au contact de la rouille
la plaie, qui chaque jour que dieu fait
a vif, profonde, purulente, s’infecte, assume ce qu’elle est
tant que le virus n’entame pas le fœtus
d’un pouvoir qui marche en paix
même à feu et à sang
tout sera toujours fait
pour sauver le cul de 2% de français
quant aux autres ?
ils peuvent se baiser entre eux
mais à cent mille lieues de la salle des coffres
puisque que les grandes fortunes sont faites d’infamie
et les petites de saleté
comment rester propre ?


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