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lirik lagu la baraka – requiem pour déserteur

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[refrain]
c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les ballеs siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

[couplet 1]
nos anciеns rêves sont montés vite et haut
sans mise en bière j’ai mis en terre mes illusions au panthéon de nos vieux idéaux
où nos héros reposent dans l’oubli collectif
près de nos consciences défuntes que l’on enterre à l’unisson
pourtant j’ai la nausée et les mains sales avec
devant ce vaste cimetière dont on ne voit qu’une part infime
parfois je me prends même à jalouser leur ignorance
a vouloir devenir un aveugle dans ce royaume d’infirmes
parmi les grabataires c’est en creusant que l’on devient ces innocents aux mains coupables et souillées par la terre
un peu plus profond dans le sol sec et froid
par lâcheté convenue, devenue quotidienne
nos anciens rêves sont montés vite et haut
sans mise en bière j’ai mis en terre mes illusions au panthéon de nos vieux idéaux
où nos mémoires se dissolvent peu à peu dans l’étendue de ce silence
[refrain]
c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

[couplet 2]
dans les champs de blé noir
sur une terre brûlée où l’on a enfoui sa mémoire
a foisonné le fruit d’une moisson
née de cette s~m~nce empoisonnée
élevée au levain [?] changeant le bon grain en ivraie
douce amnésie tu as emmiellé le breuvage
ce venimeux servage dont je m’enivrais
contre un peu d’euphorie j’ai cédé à la nuit tombante
sans nourrir de nostalgie cette morale trop encombrante
allégé de ce fardeau oppressant qui m’entravais au présent
sous mes ongles le terreau de nos échafauds
édifiés par ces même chefs dont on réclamait la peau
en se ruant dans des brancards au détour de la rue soufflot
de ces slogans qui restent en tête
de ces batailles j’en ai jamais fleuré la poudre que celle d’escampette
car que ferait un homme seul atteint du syndrome de cassandre ?
un papillon frappant les parois du scaphandre jusqu’à le fendre
[refrain]
c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

[couplet 3]
sous le joug d’un soleil sans sommeil travaillent des hommes sans ombre
ils fument et brûlent et hurlent et meurent, n’attendent plus rien du monde
lorsque parfois le ciel se couvre ils pensent tous “c’est la nuit”
ils pomponnent leur mine de carbone, espèrent gommer la suie
ces petits gestes c’est tout ce qu’il reste de joie dans ce temps mort
ils se préparent et vent du soir si le soleil s’endort
l’astre stratège se voile, allège la charge, les repose
qu’ils s’attachent à l’instant précieux, s’affairent après la pause
les hommes oublient leurs ombres absentes, luttent pour leurs privilèges
ils souquent et rament et soufrent et suent et tombent tous dans le piège
les jours sans fin semblent moins long à ceux qui rêvent déjà
de cet étourdissant ballet aux personnages de bois
aux trompettes du noir tombant ils s’accoutrent le soir
signant le pacte, dressant la patte de l’embaumeur de foie
de guerres, lassent, ils capitulent tous, laissant l’ombre aux puissants
s’empiffrent, se baffrent, s’étouffent avant le jour naissant
[refrain]
c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés

c’est de la terre pas du sang qui nous a rendu les mains sales
on a enterré nos consciences au cimetière de la morale
dehors, mon caporal, j’entends les balles siffler
mais y a plus de morts car les rapports ont été falsifiés


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