lirik lagu l.e.f – mots pour maux
[couplet 1]
j’ai rappé des sottises mais j’avais tant de textes en tête, admettons
que j’ai ramé en musique, le doute persiste quant à mes dons
ceux que je n’ai pas, que l’on me prête
ce pourquoi je suis là, ceux que la lumière arrête
j’affrète un convoi de plumes là où le con voit du plomb
combat de la mine lorsqu’on bat le fer au charbon
des nuits blanches à noircir des partitions de lettres
des mots pour maux à moisir sur les parties sombres de l’être
l’envie d’écrire une nouvelle fois sans foi ni loi comme une confesse
qu’on laisse ma voix et ses émois qui ne brailleront plus sans cesse
qu’on écoute un court instant mes quelques trois minutes
remplies de doutes, récit d’un temps de luttes et de disputes
je n’ai plus qu’à remplir le verre à moitié vide
de vers entiers de rimes
en faire des lignes sans serment, sincèrement
enfermant cet enfer en fête à la veille de son enterrement
partir sans affaires, prendre les sens inverses
loin d’une vie d’empierrement
il y a tous ces cahiers chiffonnés
p-rs-més de quelques lettres, à la plume griffonnées
le besoin d’évacuer toutes sortes de sentiments
pour réchauffer ce cœur qu’à tort je croyais en ciment
la plume comme une réponse à un désir
un manque ou un trop plein je n’en sais rien
la plume comme une réaction à médire
une sotte prétentieuse perdue chez les terriens…
[refrain]
là où les hauts et les bas bernent
les pas d’où léo s’relevait pas, prennent
le dessus une feuille et un stylo
on a convoqué les mots contre les maux
les mots contre les maux
là où les hauts et les bas bernent
l’épave d’où les hommes s’relevaient pas, prennent
le dessus une feuille et un stylo
on a convoqué les mots contre les maux
les mots contre les maux
[couplet 2]
des termes d’ici et d’ailleurs, de lointaines contrées
s’éteignent et s’allument, voici le clignotement qu’on crée.vitaliser ce qui dehors me paraît mort
soit tout, la seule nuance est dans le « pas encore ».mettre des mots sur les maux de l’extérieur
quelque peu réac’ quand tout se détériore
une caméra qui promène son film dans le monde
c’est l’image sur laquelle cette chanson se fonde
des armes, des larmes, des fins de vie
des cris, des crises, des tsunamis
des vols, des viols, des agressions
des sondes, des bombes, des dépressions
des orphelins, des malades
des luttes, des guerres, des fusillades
des dictatures, des suicides
des camps et des génocides
des blessures, des traumatismes
l’esclavage du modernisme
des chômeurs, des clochards
des divorces et des nuits noires
alors j’écris… je chante
sur et contre tous ces maux qui nous hantent
[refrain]
là où les hauts et les bas bernent
les pas d’où léo s’relevait pas, prennent
le dessus une feuille et un stylo
on a convoqué les mots contre les maux
les mots contre les maux
là où les hauts et les bas bernent
l’épave d’où les hommes s’relevaient pas, prennent
le dessus une feuille et un stylo
on a convoqué les mots contre les maux
les mots contre les maux
[couplet 3]
je suis actif et acteur quand ils respirent la raison
mais simple spectateur lorsque le cœur danse les saisons
de grands élans lyriques et des élégies
des écritures oniriques pas toujours réfléchies
je guéris la douleur qui sévit sous l’écorce
par leur simple douceur, la caresse de leur force
et même s’il m’arrive de tituber dans un labyrinthe de ratures
jamais les mots ne manquent pour plâtrer une fracture
c’est dans leur esprit que je mûris ma conscience
il me semble que ces écrits, sont un revers de confiance
peut-être que ces mots vêtus de mes émois
trouveront un écho dans tes oreilles à toi…
voici mots pour maux ce que j’avais à dire
à inscrire de cette encre qui finira par pâlir
dans un cercueil de bois de chêne ou de hêtre
la seule trace de mon p-ssage sur terre sera la lettre
des mots signes pour maux muets
l’expression de mes silences
des motifs à remuer
et de belles plaies qui s’y dansent
des mots signes pour maux muets
l’expression de mes silences
des mots entre vous et moi
entre moi et vous
provoqués du bout des doigts
pour la joie des fous
[refrain]
là où les hauts et les bas bernent
les pas d’où léo s’relevait pas, prennent
le dessus une feuille et un stylo
on a convoqué les mots contre les maux
les mots contre les maux
là où les hauts et les bas bernent
l’épave d’où les hommes s’relevaient pas, prennent
le dessus une feuille et un stylo
on a convoqué les mots contre les maux
les mots contre les maux
[couplet 4]
tout raconter, les défaites autant que les victoires
narrer toujours en de plus grandes histoires
promener sur la grande route le verre de ce miroir
éviter à tout jamais la poussière des tiroirs
tout raconter, les défaites autant que les victoires
narrer toujours en de plus grandes histoires
promener sur la grande route le verre de ce miroir
éviter à tout jamais la poussière des tiroirs
armé comme un utopiste, un crayon au bout du poing
cette chanson d’idéaliste je la conclus par une virgule plutôt que par un point
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