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lirik lagu kery james – à qui la faute ?

[couplet 1 : kery james]
j’voulais faire un film
j’lai fait j’n’ai pas attendu c-n-l+
j’n’ai pas attendu l’cnc
j’en avait marre de voir les mêmes s’emparer de nos récits
alors j’ai écrit mon propre scénario, dépeint nos vies
j’suis pas resté les bras ballants
j’n’ai compté qu’sur mon talent
j’suis pas un fils de
il n’y a que ma détermination qui ai le bras long
j’ai dû en faire deux fois plus
que ceux qui ont deux fois moins de talent qu’moi
en france c’est normal pour un africain
tu m’demandes à qui la faute ?
en ce qui me concerne, j’suis pas venu au monde dans le but de bâtir les rêves d’un autre
j’porte mes victoires et mes échecs
j’suis pas un esclave, j’n’ai pas l’état français pour maître

[couplet 2 : orelsan]
pourtant l’état français continue d’vous la mettre
et tu t’en sors peut être, c’est qu’des miettes
pour mieux faire croire que si t’as échoué c’est qu’t’es bête
parce que la pierre que l’bâtisseur rejette finira dans la fenêtre
un seul film de kery james
deux cents fait par des bobos d’merde
waouh, tu t’en es sorti tout seul, tu vois c’que j’veux dire tout seul
pauvreté combien sont sous l’seuil
depuis la bonne idée de l’état de s’enrichir sur les immigrés
leur refourguer les quartiers où la cl-sse moyenne se suicidait

[couplet 3 : kery james]
mais compare ces quartiers à ce que nos parent ont fuit
le bois-l’abée c’est le luxe, pour quelqu’un qui vient d’haïti
quand j’observe ceux qui ont plus j’me rappelle de ceux qui ont moins
d’aussi loin que j’me souvienne, j’n’ai jamais vu maman s’plaindre
sais-tu d’où l’on vient ?
moi j’men suis sorti tout seul, t’as bien compris tout seul
hein, pauvreté sous l’seuil, les banlieues n’sont pas les seules
campagnard l’abandon la misère est aussi rurale
j’en connais des p’t-ts blancs, pour qui la vie est brutale

[couplet 4 : orelsan]
les blancs souffrent aussi merci j’voyais pas les news
la banlieue porte un gilet jaune depuis 20 ans tout l’monde s’en bat les couilles
la france est dans le déni mélange d’ignorance et d’mépris
me parle pas d’ethnie, chez moi j’ai des oncles qui croient que l’afrique c’est un pays
j’connais les quartiers vus par ceux qui y mettent pas les pieds
qui en parlent à tous les repas n’envisagent même pas d’aller voir les faits
j’ai grandi dans « traîne pas avec ces gens tu vas t’faire agresser »
… à la télé faut s’intégrer sans qu’on s’mélange
galère sans contre exemple l’avenir sera ton présent
pas d’colonie sans conséquences racisme anti-blanc, tant qu’complaisance
crois-moi j’connais cette france
j’dis pas qu’tout l’monde est mauvais j’dis qu’peur et négligence rendent une population méchante

[couplet 5 : kery james]
y’a du racisme en france, à qui le dis-tu ?
j’ai écrit “lettre à la république”
toi où étais-tu ?
on ne fait pas bouger les choses
en dressant seulement des constats
subir ou agir, j’vais t’le dire cash moi
la vie est une question de choix
ni de gauche, ni de droite
mais si nos frères ne trouvent pas de taf’
qu’est-ce qu’ils peuvent faire à part monter leur propre boîte
t’observes le monde avec un strabisme, t’es naïf
tu crois encore à sos racisme et aux manifs

[couplet 6 : orelsan]
je suis pas naïf je suis trahi
je crois plus ce qu’on m’a appris, l’égalité , la patrie ah oui ?
est-ce que c’est toi qui choisis ?
monte ta boite, qui s’enrichit sur ton crédit ?
rentre dans le système ou péris!
oublie tes rêves dans un hall de mairie
tant qu’ils parleront d’élite, ils disent que tu peux t’en sortir si tu le mérites
mais tu mérites de t’en sortir c’est qu’une technique
l’état veut t’endormir et jouer les marchands de sommeil
un seul modèle de réussite, le leur, basé sur l’oseille
s’ils aident les jeunes, c’est à devenir des vieux comme eux
tu peux toucher le jackpot, tu battras pas le casino à son propre jeu
système en pyramide, l’argent monte, la merde reste en bas
je dis pas que tout le monde est dans le complot, je dis que ça les dérange pas

[couplet 7 : kery james]
j’ai des frères qui sont partis
j’vois pas la té-ci en rose car j’ai poussé parmis les orties
j’ai vu des mecs remplis de vice
fumer un type que leur mère considérait pourtant comme leur propre fils
balle dans la tête, mort violente
est-ce l’état qui appuye sur la détente ?
comme dans les quartiers nord on finit par s’y faire
on a jamais eu b’soin de l’état pour remplir nos cimetières

[couplet 8 : orelsan]
bavures policières, pas de filet de sécurité, contrôle d’ident-té à l’âge où tu sais pas qui t’es
finir par glorifier des trucs peu glorieux, grandir dans le feu
y a plus d’obstacles, ils sont plus dangereux, mettent ta vie en jeu
traffic de stup à des fils de…
enfermé pour qu’ils s’évadent en soirées
t’es qu’un pion dans leur pet-t jeu
les politiques, il y a que la gloire qui les motive
comment croire le contraire quand les présidents — des meufs du showbiz ?

[couplet 9 : kery james]
dans le showbiz’, combien de banlieusards millionaires
ont banni le mot solidarité de leur dictionnaire
de l’oseille, on en a pris hein ?
combien, combien d’entrepreneurs, combien de stars la banlieue a produit ?
mais le succès les rend amnésiques
la peur de perdre ce qu’ils croient posséder, paraplégiques
combien, combien osent monter au créneau ?
combien osent leur faire face quand ils nous salissent dans leur journaux ?
à qui la faute ?
j’n’essaye pas de nier les problèmes
je ne compte pas sur l’état moi, j’compte sur nous-même
à qui la faute?
cette question appartient au p-ssé
j’n’ai qu’une interrogation moi :
qu’est-ce qu’on fait ?

[outro]
wo-yo
à qui la faute ?
wo-yo-yo-yo
à qui la faute ?
wo-yo
à qui la faute, dis-moi ?
wo-yo-yo-yo
à qui la faute ?

wo-yo
à qui la faute ?
wo-yo-yo-yo
à qui la faute ?
wo-yo
à qui la faute, dis-moi ?
wo-yo-yo-yo
à qui la faute ?

wo-yo
wo-yo-yo-yo
wo-yo
wo-yo-yo-yo

- lirik lagu kery james

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