lirik lagu dernier pro – j’fais mes huit heures
[refrain (sample) (*2)]
“i’ve been so many places in my life and time
i’ve sung a lot of songs, i’ve made some bad rhymes”
[couplet 1]
c’matin le réveil sonne à six heures
j’suis mort, hier soir j’ai fait du son jusqu’à deux heures
quatre heures de sommeil
et huit heures à venir, sous la pluie à rêver d’voir l’soleil
alors j’me lève, me lave, me sape, me sauve
mets l’son dans ma caisse et rêve de love
trève de vie, me v’là dans leur matrice
parmi, entre autres, des fachos chargés au pastis
et les blagues sur mamadou commencent
moi j’tourne la tête et opte pour le no comment
la journée sera longue, ça fait dix ans qu’elles le sont
mais faut bien qu’j’dame, y a pas d’tune dans l’son
mais p-ssons, j’fais mon taf et basta
et si ça parle mal c’est dans les yeux qu’j’dis c-sse-toi
les mecs sont ouf, aiment trop le copinage
devant le boss, pratiquent le tapinage
[refrain]
[couplet 2]
seize-trente, back to liberté
une heure pour rentrer, la nuit est déjà tombée
a peine le temps de profiter d’mon fils
par babylone intoxiqué d’office
et demain rebelote
du coup j’me demande, serions nous des taulards sans menottes?
fausse note sur la partition d’ma vie
leur système me gâche la vie
et les hivers sont rudes sur les chantiers
tant d’fois j’ai envié les rentiers, héritier
d’une culture populaire
avec le medef, pas la même vision oculaire
séculaires sont pourtant leurs méthodes
c’est fuck la base et ça date d’avant hérode
donc j’fais mes huit heures et pas plus
les merci d’un patron, rien à foutre non plus
[refrain]
[outro (parlée)]
yeah, tu vois, ce titre s’appelle “je fais mes 8 heures”
en fait, tu vois, c’est parce que… à un moment donné j’étais comme toi, j’étais à l’école, et… et ça m’a saoulé, tu vois, j’en avais marre, j’voulais aller taffer, prendre la tune, et puis voilà, p-sser à autre chose. seulement la vérité c’est que… quand tu fais ça, c’est difficile de trouver un taf dans lequel tu t’épanouis et puis… c’est vrai qu’aujourd’hui on nous fait croire que… c’est facile de devenir chanteur, footballeur, acteur, suffit d’aller faire leurs émissions, enfin tu vois l’délire. mais ça c’est des conneries, c’est des conneries parce que on nous jette du rêve à la gueule et on perd notre temps à croire que c’est facile ou que tout l’monde peut l’faire, tu vois ça c’est faux. tu vois? y a beaucoup d’prétendants mais y a peu d’élus. nous, au final, on a besoin, tu vois, qu’il y ait des mecs qui nous captent, qui poussent les études, qui s’en sortent, qui arrivent même un jour, pourquoi pas, à faire partie d’ceux qui nous gouvernent parce que si tu regardes bien, c’est toujours les mêmes cons qui nous gouvernent depuis des années, les mêmes vieux cons, et eux ils nous captent pas, ils nous comprennent pas, ils savent pas qui on est. ils savent pas nous écouter ni même nous parler. alors, tu vois l’truc c’est que, faut s’donner les moyens, faut taffer, faut aller l’plus loin possible, trouver sa voie…
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