lirik lagu ben plg – fils de pute
[paroles de “fils de pute”]
[intro]
les feuilles tombent, c’est pas la saison, on a dormi dans nos caisses
on a dormi sur des cartons, nourri d’espoir tous nos rêves
déchiré, j’recherche la raison, toujours cette voix dans la tête
celle qui m’répète qu’j’suis en mission, qu’j’dois faire briller toutes ces lèvres
chiens et voisins n’font qu’aboyer quand il pleut
l’maire a décidé qu’on d’vait partir, il s’est pris pour un dieu (c’fils de pute)
j’crie sous la lune, j’ferme les yeux et j’vise le but
l’prochain trou du cul qui haussе la voix d’vant nous, j’lui monte dessus
[couplet 1]
on a grandi dans l’seum, on a grandi sur l’sеuil
loin des familles d’la télé où les gosses insultent leur reum
y a des caddies dans l’fleuve près des trafiquants d’skunk
des darons qui bluffent à la carte, qui jouent tapis, bref, [flop ?]
y a plus d’bâtiments neufs à zup de la bourgogne
c’est l’froid du vent qui t’coupe, c’est pas l’soleil qui t’cogne
pas la maladie qui t’canne, y a des cœurs à rafistoler, fiston
remonte ton col, va vite bosser
ils ont rasé nos quartiers, ils ont rasé nos souvenirs
j’peux plus marcher dans les rues où les trottoirs m’ont vu grandir
les mêmes sur lesquels j’ai roulé mes premières pelles, sur lesquels j’ai vomi
mélodie grise qui s’répète, sur laquelle on évolue
y a pas d’seille~o pour les sorties d’classe
on leur a dit d’rentrer chez eux donc ils ont sorti l’schlass
[?] pollen, [?] pas les barrettes classes
on mate la f’nêtre et on s’demande si on va rester là
chicots jaunies par un caramel qui s’effrite comme mon pull
viens chez moi juste deux minutes et puis regarde comment il pleut
on attend plus un miracle, on attend juste le bus, entassés
juste un peu plus, histoire que les nuages arrêtent de pleurer
pain bagnat sauce andalouse, coupé en quatre pour les cous’
tournoi d’foot à domicile, c’est nous qu’on gagne à tous les coups
à l’extérieur, ça part en [?], barres de fer dans les tibias
tête à tête pour représenter un quartier dont on veut même pas
[refrain]
j’regarde en l’air, j’vois pas la fin des tours
j’regarde au loin, j’vois pas la fin des nuages
j’veux pas qu’maman attende la fin d’ses jours
du coup, j’m’arrache
[couplet 2]
les yeux en l’air, j’crois qu’les étoiles m’envoient message subliminal
gosse de la rue qui va s’laver à la piscine munic~p~le
cancer généralisé, on finit par l’b~n~liser
la mort, c’est pas comme la misère : j’pourrais pas m’y habituer
j’pousse la porte de la maison, maman en pleurs sur l’escalier
papa va partir donc elle sait pas où on va aller, allez
enfance troublée, trop bien caché pour s’trouver
j’vais pas chanter “papaoutai”, qu’il aille bien s’faire enculer
[refrain]
j’regarde en l’air, j’vois pas la fin des tours
j’regarde au loin, j’vois pas la fin des nuages
j’veux pas qu’maman attende la fin d’ses jours
du coup, j’m’arrache
[couplet 3]
le ciel est gris, c’est toujours la crise, nous, on n’a rien connu d’autre
clopes à l’unité au hanout, on va pas jouer les sn0bs
j’suis dans l’métro, rien n’a changé, j’écoute n.i.r.o
mauvais œil dans la caisse pour ceux qui regardent de haut
destin bloqué comme une gova rue des postes
cpe dit qu’y a pas d’débouché, il va boire du destop
j’passe au tabac, j’prends un camel, serre trois paluches
[?] comme la lune, on vient du nord comme les [?]
on conjugue avec des “fils de pute”
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