lirik lagu al (matière première) – terminal 3
[couplet 1]
le seum est là, à l’écriture à la prise de voix
au mix au mastering, au pressage au tracklisting
et puis sur les platines, attends pas qu’il gratte l’estime
il se réfère à la pensée des enfants de palestine
explose tous les records d’audience
dans les zones défavorisées d’france
où l’on supporte le poids d’l’offense
où il n’y a plus comme offrande
qu’une colère à peine apaisée
par des drogues venues de hollande
la propagande est populaire
change des blases, mais d’la de-mer c’est d’la de-mer
pôle emploi ça reste d’l’exclusion
même si ça tente de p-sser mieux qu’-ssedic et anpe
j’ai pas l’temps d’rer-pleu
j’suis occupé à ne pas en croire mes yeux
j’trempe ma tête sous l’eau froide
excuse-moi d’chercher à comprendre
mais il n’y a que la misère qui me propose une co-prod
pour t’en sortir tu te lèves tôt
mais les voies pour s’évader ne sont pas, comme pour nikita, dans les toilettes du resto
[refrain (-2)]
on fait avec notre instinct, notre nature impatiente
j’aurais aimé écrire ces rimes d’une main innocente
mais c’est comme ça, ici on n’a pas vraiment l’choix
nos destinées n’s’envolent qu’en charter, terminal 3
[couplet 2]
le seum est dans mes termes et dans ma diction
j’écoutais à la porte la france parler d’moi, j’ai entendu malédiction
ainsi on me considère, ou est-ce ce qu’on me réserve
bien évidemment, c’est un flingue à la main que je sors de ma réserve
j’ai vu mes espoirs finir comme des indiens dans une réserve
logiquement, économiquement, le ness-bi ça préserve
adolescents, les mecs ont déjà des cernes
poisse island et zbeul city sont les seules escales que nos avions desservent
aujourd’hui, ma peur du lendemain est la même que celle d’hier
pour ma piété, il me faut une civière, ali est parti rattraper ses prières
matière première c’est un uzi, toutes les rimes se feront fusiller
la commune veut m’excommunier
il m’faut rien, un match, des potes autour d’un jus
certains apprennent des choses dans la rue, finissent par les réciter devant un juge
on arrive en te-boî, il faut une teille-bou et une table
même si ça s’sent que juste avant on a bouffé des kebabs
[refrain]
[couplet 3]
c’est flippant, tu t’dis qu’y a qu’quand tu partiras les pieds devant
qu’tu vas p’t-être perdre de vue cette putain d’cadre d’vie
tu craches sans cesse comme si t’arrêtais pas d’te faire planter
mais t’as grandi dans la merde, t’as appris à t’refaire une santé
en une semaine t’enlève les fils, tu jettes les béquilles
on n’a jamais été fébrile
tu penses à mettre à gauche pour dix jours au brésil
les escapades t’ramènent au cachot t’façon
personne n’avance, moi j’écris mes rimes bloqué dans les bouchons
qu’est-ce qu’on fout là, quand diam’s décide de prier allah
même elle, les médias lui attribue un rang chez al-qaïda
ça sert à rien d’faire des efforts
aujourd’hui tu leur plais, demain tu pues
c’est avec un sil-fu que mon rap fait dans le m’as-tu-vu
pour c’que ça a d’symbolique
j’voulais pas qu’la france soit championne du monde en afrique
chacun a son silence, j’entends les douilles
l’âme trép-sse, instant sans héros
j’suis pas d’cette france qui s’en bat les couilles que le diesel p-sse sous les un euro
[refrain]
terminal 3
terminal 3, 3 (-8)
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