lirik lagu al (matière première) – pas né innocent
[intro]
j’n’ai jamais été
je n’veux pas devenir
ce qu’on pense de moi
bienvenu comme une épidémie
ici le problème, c’est mon épiderme
[couplet 1]
esclavage, colonisation, ouais on oublie, t’inquiète
et combien de regards te remettent ça en tête
pet-t, foutre la merde en bas d’chez toi
ton peuple tuait les leurs sur les côtes en afrique en 1863
il faut le dire parce que d’une part
faut arrêter de faire comme si le seum sortait de nulle part
on veut me museler, on certifie que je mens
quand je soutiens qu’en france, le mot dont on a le plus peur c’est musulman
talonné par étranger, arabe, noir
je ne sais pas où on va
je tombe, je t’en supplie attrape-moi
j’t’avoue que je galère grave à trouver les racines du mal
autre part que dans l’inconscient national
l’amour de la france est cher, elle michetonne
payer chaque jour en avalant son orgueil, je n’le souhaite à personne
téma les alentours, ascenseur social bloqué
si je ne peux pas grimper, je ferai sauter la tour
[refrain]
j’n’ai jamais été
je n’veux pas devenir
ce qu’on pense de moi
bienvenu comme une épidémie
ici le problème, c’est mon épiderme
ou, puisqu’il est si terne
il ne peut en être qu’autant
pour mon âme, pour mon esprit, pour mon cœur
pour mon corps, pour mon sang
où c’est évident
je n’suis pas né innocent
je n’suis pas né innocent
[couplet 2]
quand tu évoques l’histoire ils rétorquent que tu joues la victime
mes rimes restent dans la peau d’un pikti
quand plane l’ombre de gorée, mon rap devient gourou
se porte garant de la rage d’une jeunesse égarée qui traîne dans les garages
rien n’se perd, tout s’transforme
le fouet est devenu taser accolé à un uniforme
on rabâche, et les noirs ne semblent pas faire tache
seulement dans les spots de prévention pour le vih
c’que j’ai à dire ne sera pas une partie de plaisir
qui nie le néo-colonialisme plaisante
toutes les villes esclavagistes devenaient traits d’union vers les colonies
mon extrait d’acte de naissance vient toujours de nantes
on fustige les fachos dans les stades de foot
pour mieux camoufler que le racisme au quotidien, on n’en a rien à foutre
je te jure, progéniture des tours
je n’suis pas thierry henry, j’entends des singes tous les jours
avant d’refourguer la mémoire des victimes à des enfants dans les collèges
soignez les mensonges de l’histoire, paix à tous et je brûle un cierge
“i have a dream, one day, this nation”
[coups de feu – cris]
[refrain (-2)]
je n’suis pas né innocent (-4)
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