lirik lagu al (matière première) – paroles d’homme
[couplet unique]
j’y crois pas putain, ce premier projet d’alb-m n’en est plus un
il devient réalité
prêt à trouver les trottoirs pour l’idolâtrer
d’autres, pour le jeter en pâture à leur hilarité
on n’a jamais servi la soupe aux rupins
on verra si le corsaire se rapproche du butin
à l’heure où chacun se démène pour -ssurer sa retraite
à 35 piges, aux forceps j’accouche de seize t-tres
le malaise subsiste, nouvelle phase d’accompliss-m-nt
j’observe l’avenir, mes yeux se plissent dans le ciment
prêt pour la cond-mnation, c’est l’histoire d’un suspect
j’ai aiguisé chaque rime, je suis prêt
à tout cracher, y a pas d’atome crochu
viens bouffer la dragée, te faire gifler ton gros cul
le rap est mort, certainement
la merde que tu chies le tire vers le bas tel le bloc de ciment
en ture-voi j’écoute les mecs en interview sur générations
je rentre, j’écris sur le rap, je lui défonce le fion
princ-p-le motivation, offrir à la banlieue un autre degré de représentation
retour aux sources, je baise la course quand le rap rentre en bourse
déterre la hache des apaches, que le shérif s’arrache
le texte fondateur, à c’que je sache
c’est “the message”, de grandmaster flash
on s’en est vachement éloignés
jusqu’au songe d’un océan d’argent où on a été foutus de se noyer
le flingue est devenu lourd
le rap n’ose plus tirer par peur de se c-sser l’poignet
soyer l’bienvenu, c’est la merde depuis longtemps
qu’est-ce qui a changé?
on n’a plus d’md mais des ipod
akon fait les refrains à la place de nate dogg
je viens tout niquer
les mecs veulent des diplômes pour devenir des icônes
1994, première rime, maintenant il faut prouver
j’ai ram-ssé c’que j’ai trouvé, ramené tout c’que j’ai éprouvé
mon histoire dans le temps a fait de moi un poète qui aime l’argent
ici, même les suceurs ne manquent pas d’-ssurance
big up à la rumeur, anfalsh et mes autres influences
ces groupes sous l’averse
qui sans cesse transpercent la putain d’ligne de défense adverse
je viens avouer, t’auras peut-être du mal à comprendre
que j’ai plus souffert le 21 avril que le 11 septembre
j’attends de voir se répandre à tout-va
un rap sans concept, mais qui mène des combats
le temps p-sse, de moins en moins enclin au calme
de moins en moins d’eau dans mon vin de palme
si c’était qu’moi, je confisquerais le bling-bling
comme dit baloo, les terroristes sont dans le building
mes potes m’ont dit t’es quoi?
le volcan au bord de l’éruption qui finalement s’éteint
tu crois que les bouffons t’attendent, mais bouge ton cul putain
ton flow c’est de la lave
transforme les h-t-parades en épaves
plus d’une fois, la nature des choses a failli m’abattre
j’esquivais des feuilles de format a4
pour insulter les gens, je ne trouve pas de mécène
maintenant, saxe m’envoie les sons par msn
des séances de studio, des scènes
des heures à écrire au bercail
à se fouiller soi-même les entrailles
quinze piges de rap, ça fait de vraies entailles
les frères sont aveugles, j’ai appris à écrire en braille
venu tardivement, hâtivement, naïvement
j’en ai rien à foutre de briller impérativement
basic instinct, comme manger, boire ou baiser, un besoin
pas le moyen d’me bâtir un destin
je n’y peux rien si tu n’as pas pigé
que tes rappeurs favoris sont un peu légers
et vivent et pensent comme des privilégiés
je dépose sur mon premier alb-m
témoin qui donne ses paroles d’homme
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