lirik lagu al (matière première) – détaché
dé, dé, dé, détaché (-8)
[al]
qui sera premier à une course perdue d’avance
eh, faites des panneaux si la vie a un sens
ma tête va tellement à fond à contresens
que mon corps offre le minimum de résistance
j’te demande comment ça va, dis-moi ça va
demande-moi comment ça va, j’te dis ça va et on en reste là
eh, moi, j’ai pas toute la journée
wesh, on n’a pas inventé les civilités pour se faire chier
faut m’laisser tranquille, ça intéresse sûrement quelqu’un
mais on s’connaît pas bien, me parle pas d’ton chien
c’qu’il a bouffé, d’son os, s’il a des puces
et ta femme et tes gosses ne m’intéressent pas plus
ducon-lajoie, en sortant de l’utérus de ta mère
est-ce que t’as vu un panneau “paradis”? ben non
ouais, la vie c’est des galères
toi t’es là à t’prendre la gueule parce que t’as pas compris
moi aussi, j’me fais chier comme personne
bah ouais, j’voudrais en parler à scarlett johansson
mais c’est pas tes histoires qui vont m’chauffer
j’prends mes propres galères au moins au quinzième degré
je suis vraiment très très rarement à fond dedans
j’veux pas finir en serrant un canon entre les dents
et en m’demandant s’il a l’recul suffisant
je suis très lent, j’te laisse prendre ton élan
des fois j’lève les yeux au ciel en soupirant
j’me dit souvent que fondamentalement il n’y a rien d’affolant
dis-moi si c’est inquiétant
j’ai les nerfs qui ont le cœur d’un kenyan
c’était marrant, j’étais dans un avion -ssis pas très loin d’un joueur de ligue 1
les p-ssagers et l’équipage voulaient l’sucer
j’ai commencé c’texte, j’l’ai appelé “détaché”
[adil]
mon esprit s’est éloigné mais continue d’parler
mais ne me pose pas d’question, j’pourrais répondre à côté
-ssis dans une voiture, chacun raconte son histoire
et chacun en a rien à foutre des histoires des autres bazars
ok, j’rentre chez moi, j’te demande de m’déposer
et demain on s’revoit pour faire semblant d’s’écouter
présent mais absent, mes profs avaient raison
sur le carnet d’liaison, explique ça au daron
j’marche seul, tu m’connais, j’parle tout seul, j’suis taré
vos soirées hip-hop j’m’en fous, moi j’suis détaché
j’aime me poser, écouter du son, ne pas être dérangé
avant qu’j’entende sonner, des pipelettes viennent se confier
l’impression d’être un psy au courant d’tous les ragots
ai-je besoin d’savoir qui a tiré sur l’pélo?
ai-je besoin d’savoir qui a perdu tant d’kilos?
j’aimerais surtout du silence et énormément d’repos
laissez-moi tranquille, détaché de toutes vos histoires
ce soir j’ai des invités qui saoulent plus que l’ricard
resteront-ils tard, j’ai besoin d’savoir
chérie, j’doute qu’après c’texte ils reviennent nous voir
ai-je besoin d’savoir que ton patron n’est qu’un con
que tes collègues sont des suceurs qui écartent leur fion
non mais regarde ma gueule, regarde ma che-tron
mes oreilles saignent à force d’écouter ta dépression
tes histoires de béton, ouais j’m’en carre le fion
vos clics me font mal aux yeux comme quand j’épluche des oignons
ils m’disent d’écouter une tuerie, moi j’entends une chanson
détaché des mc qui s’prennent pour véronique sanson
j’suis qu’un pet-t démon, à l’époque j’racolais
j’te demandais ton prénom, en deux secondes j’l’oubliais
tu m’racontais tes histoires, moi j’matais tes nichons
détaché, maintenant y a prescription
[al]
tu peux être le mec le plus laidback de la terre
envoyer des s-xtos en pleine scène de guerre
y a ceux qui prennent tout à cœur, ceux qu’ont trop d’égo
frère, j’aurais fait un d’ces fumeurs d’bédo
la société nous pousse à l’individualisme
souvent, j’pousse ça à son paroxysme
y a un connard qui sommeille en moi, c’est c’que doivent se dire les gens
mais c’est pas ça, non, pas tout l’temps
[adil]
j’suis épuisé, s’te plaît, j’t’ai pas demandé ton avis
ferme-la à tout jamais, j’me sentirai au paradis
si t’as acheté c’est bien, moi j’en ai rien à cirer
si t’es enceinte, j’sais pas, essaie d’savoir qui a semé
oh putain, ça craint, des fois j’me trouve cruel
mais j’suis détaché, c’est p’t-être pour ça qu’on m’appelle
p’t-être pour ça qu’on m’rappelle
j’vais faire semblant d’être à l’écoute de leurs putains d’problèmes
[al]
c’est pas compliqué, j’suis pas impliqué
j’m’en fous, t’fais pas chier à m’expliquer
p-sser pour un gangster ou un gourou d’cité
putain, mais rien qu’d’y penser j’suis épuisé
ouais, je sais, t’es déterminé
non, j’suis pressé qu’ce soit terminé
p4 à l’armée, dommage franchement
j’maîtrise grave le détachement
[adil]
je maîtrise grave le détachement
on maîtrise grave le détachement
je te trouve grave mais un peu divaguant
et tes propos sont dignes d’un adolescent
je sais, j’ai compris qu’t’étais un volcan
et qu’t’étais destructeur comme un ouragan
mais j’ai besoin d’calme comme un enfant
donc reste silencieux, le plus souvent
dé, dé, dé, détaché (-8)
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