lirik lagu vii - la métamorphose
[couplet 1 : hostile]
c’est la fraîcheur de l’aube, de la pluie à la fenêtre
soudainement je ressens un changement intrinsèque
c’est un mauvais rêve, il me faut du repos
mais comment expliquer cette carapace sur mon dos ?
enveloppé d’arceaux, j’aperçois mon abdomen
j’ai le corps bombé d’une couleur ébène
et si mon flanc droit me fait tant souffrir
c’est que mon emploi a tendance à me nuire
il permet à ma famille de dormir tranquille
a présent est-ce que tout serait mis en péril ?
profiter du bon temps, ça ils le pouvaient
mes parents et ma sœur avant de me trouver
évoluant sur les murs, leur air devient si dur
mais c’est l’esprit d’un homme sous cette rebutante armure
au fur et à mesure leur dégoût s’accentue
je subie leur méprise et leurs regards qui me tuent
je peux voir le désespoir créé par ma présence
je me laisse choir et endure ma pénitence
prendre son mal en patience mais une année s’écoule
ma peine se camoufle et sa haine redouble
celle du paternel, éprit de la fureur
le fruit de sa colère dans une agression mortelle
un enfer kafkaïen où tout s’achève pour moi
c’est la métamorphose de gregor samsa
[refrain]
ce sera dans ma peau que l’insecte s’incarne
je n’entrevois ce monde qu’au travers des lucarnes
la physionomie d’un cafard effrayant
les regards qu’on me lance n’ont rien de bienveillant
ce sera dans ma peau que l’insecte s’incarne
je n’entrevois ce monde qu’au travers des lucarnes
cloîtré à double tours, quatre murs et du temps
cancrelat végétant dans un trou sans détour
[couplet 2 : vii]
entre deux parenthèses, un p-ssage à vide
un nouvel être hybride et tellement d’hypothèses
et ce matin je sais si loin de l’humain
plus rien de commun loin de mes parentés
les yeux de la famille ne font pas de cadeau
tous les miens me bannissent en me tournant le dos
un coléoptère immense et monstrueux
les mystères de la déchéance ont eu lieu
lente est la décadence qui nous mène au cafard
rangé dans un placard sans vraiment d’existence
de la différence à la stupéfaction
les mêmes réactions de profondes ignorances
sous les apparences se cachent des cœurs qui battent
mieux vaut être coriace dans le corps d’une blatte
de l’esprit sur six pattes, un secret bien trop lourd
un dialogue de sourds et besoin d’un psychiatre
ce ne sera pas long, juste voir le salon
a la moindre incartade : écrasé du talon
toujours à la merci d’un œil impitoyable
étrange allégorie pourtant si palpable
les jours se baladent et on moisit tout seul
la froideur d’un accueil, j’ai la gueule d’un malade
dans ma chambre close, je ne pense plus qu’à ça
c’est la métamorphose de gregor samsa
[refrain : vii]
[pont : vii]
c’est la métamorphose, quatre murs et du temps
cancrelat végétant dans un trou sans détour
[scratchs x4 : vii]
j’en avais perdu l’habitude
comme kafka le succès de la solitude
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