lirik lagu via2nock - entre les rochers et la vague
[couplet 1]
j’attends un miracle sous la drache, be-ger encore la tise d’hier
j’descend déjà ma sixième flash, allez préparer les civières
gros j’suis c’croco sous codéine, j’peux parler wolof ou reptile
demande à wallace ou vesti
j’descend les bières comme les faluches
ramène les âmes comme kabuto, visière serrée sous la capuche
j’attends patiemment la cirrhose
la face cachée sous l’anorak, j’me bute un stick de jack herer
puis du cimetière j’rappelle 2pac, toute la zulu et ol’ dirty
pour vous baiser sur de la trap, un air de gratte ou du boom bap
gros j’rap ma vie, mon amertume, la rue, l’bitume et ses brûlures
les jours sans fume et les bitures, les nuits sans lune et les bavures
c’est dur sans thunes qu’est-ce que t’en sais ?
baise ton prochain vla c’qu’on m’enseigne
moi j’ai aimé maintenant j’en saigne
[pont 1]
ressers un verre de ‘sky, j’recrache un texte crade
[couplet 2]
deuxième couplet, septième coupé, découpe un bout d’sh-t à la scie
j’attends qu’la tise m’euthanasie ou bien que j’finisse à l’asile
ma seule hantise c’est l’aphasie, tant qu’j’ai d’la voix je m’égosille
on bat des records d’hypocrisie, des belles paroles puis l’amnésie
c’est pas ça qu’on s’était promis
ça gaze beaucoup pas loin d’neuilly
mais quand faut s’lever pour gaza, vous souffrez tous de dystasie
comme un prêtre judéo-n-z-, qu’on amputerai pour crime raciste
après l’déluge c’est l’hérésie, j’suis venu tracer ma dynastie
depuis ma tour j’suis incompris comme un muslim en birmanie
rêves caden-ssés, fils d’artémis, entre deux fleuves comme sybaris
un regard l-ssé sur la matrice, amateur d’art, d’vodka c-ssis
des sales manies et d’la résine, mes vices le résumé d’ma vie
[pont 2]
rajoute d’la polia dans l’ifri, gros j’ai encore des choses à dire
[couplet 3]
depuis tout pet-t j’vois que la haine et j’parle pas d’celle de k-ssovitz
vas-y viens regarder par la fenêtre, ça peut s’découper pour un dix
moi j’bosse des couplets pour la miff, histoire de planer au soleil
qu’on cesse de s’noyer dans la tise, pouvoir enterrer nos problèmes
avant notre dernier tour de piste, vous faire comprendre le théorème
qui dit que si tu fais du biff ça veut pas dire qu’tu baises le game
moi j’ai jamais rêvé d’être le plus chaud
j’aurai pus céper sur un john doe avec les crocs à georgio
mais j’ai choisi d’faire autrement
j’m’en bats les couilles de c’que les autres demandent
de toute façon le rap te ment
tellement tu l’aimes, il te façonne, te démentèle
t’y perd ton âme, t’y perd ton coeur
t’y perd ton nom, t’y perd tes proches
et tout ça pour un personnage
mais y’a qu’les erreurs et les morts qui restent gravés dans la roche
un coeur de verre dans une armure et sur le fer des écorchures
un peu d’or pur dans les ordures
quelques griffures sur l’épiderme, c’est tout ce dont vous êtes capables ?
mon hémorragie est interne et celle-ci n’est pas opérable
là j’suis paro et apeuré, gros à quel point j’suis misérable
l’été j’attends le froid d’l’hiver comme prétexte pour me mettre minable
et j’me rapproche de lucifer, j’vois que l’enfer au bout d’ma route
me perd dans un dédale de doutes où les dalles s’écroulent sous mes pieds
j’me rend compte que j’peux plus reculer, mon art est moins sale que mon âme
j’me dis qu’j’ai fais de mauvais choix, avec du recul j’aurai opté pour l’opéra
mais j’suis qu’un rat parmi les roses, j’ai beau rêvé d’devenir un homme
je sais qu’jamais j’pourrai éclore
[pont 3]
je sais qu’jamais j’pourrai éclore
nan, nan, jamais j’pourrai éclore
[couplet 4]
et sur les bords j’suis triste en fait, c’est d’plus en plus dur sans oseille
personne n’écoute les sdf, depuis qu’les murs ont des oreilles
j’suis d’accord y’a qu’le taff qui paye, c’est pas c’que j’appelle un conseil
mais j’l’ai en tête à chaque réveil quand j’regarde l’heure et la bouteille
q’j’ai descendu tout seul la veille
gros j’ai plus sommeil sans la verte, cinq verres de saké ça m’-ssomme
j’deviens un seigneur sous sirop mais j’suis ingérable sans l’sérum
ils pourront m’traiter d’gosse de riches
parce que j’suis blanc et trop poli
mais qu’est-ce tu connais d’ma vie
j’étais cet indien dans la ville
comme l’étranger j’suis incompris
à 14 ans la faim au bide j’vole à carrefour pour me nourrir
l’argent d’maman part dans les livres
[outro]
ce son une bouteille à la mer, entre les rochers et la vague
comprends ces lignes comme tu l’entends
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