lirik lagu triptik - brousse urbaine
[couplet 1 : black boul]
pas l’temps d’s’apitoyer, de larmoyer
petit on rentre dans l’processus, au final on s’fait broyer
la ville est l’tourbillon, c’est l’homme qu’elle fait tournoyer
elle le tire vers le fond et laisse derrière tous les noyés
[couplet 2 : dabaaz]
j’respire mal, j’ai l’expiration de l’asthmatique
la ville m’avale, pollue ma face, jaunie comme l’asiatique
poumons en toc, en plastique, lâche un flow flasque, élastique
le béton dévaste, mâche, recrache et mastique
l’homme comme un glaviot, les sirènes sonnent
le [?] les rames de métro, la populace que crachent les bouches de métro
rythme, allure débridée, l’homme de ces bribes imbibé
tains~p’ et tox’ exhibés, le processus inhibé
libérez~moi, ça bouffe mes mc et moi comme l’enzyme
le béton me crispe, me prend à la gorge comme l’angine
faut s’faire à l’idée, j’ai la gueule de mon atmosphère
j’criais mes lyrics pour transpercer la stratosphère
[couplet 3 : black boul]
l’air de la ville m’oppresse, m’agresse, toujours me stresse
me tient en laisse, mais à travers moi il blesse toute l’espèce
herpès indésirable sur la face de l’humanité
agresse les misérables et les jette sur le bas~côté
brousse urbaine, jungle sanglante, pas l’temps d’sangloter
la pression s’fait sentir, l’odeur du sang ne cesse de flotter
en jouant au faible, d’ta vie on peut te l’ôter
faut s’conduire en lion mais sache que les hyènes vont comploter
y a plein d’filous déguisés en félins
dans l’zoo ils jouent les malins mais c’est sûr ils font pas d’câlins
ville sauvage, jungle urbaine agressive
elle cause des dommages mais c’est la pitié qu’on esquive
pas l’temps d’s’entraider, tous sont pressés
en ville, si tu galères, tant pis pour toi, personne va stresser
on n’prête qu’aux riches et faudrait qu’j’me laisse caresser
je suis pas dans une niche, j’ai pas d’laisse, on peut pas m’dresser
[refrain]
brousse urbaine, jungle sanglante, tout zinc est cinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
étrangle celui qui tremble et si tu tombes, c’est toi l’épinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
brousse urbaine, jungle sanglante, tout zinc est cinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
étrangle celui qui tremble et si tu tombes, c’est toi l’épinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
[couplet 4 : kenny boss]
je suis un gosse de la pollution, une fleur sortie du béton
la rose que j’étais a fané pour se transformer
en un buisson d’orties, une caille~ra, un reur~ti
qu’est~ce que tu croyais ? rien à espérer, tout est orchestré
les épiciers du quartier vendent des bières au marché
de mauvaise qualité mais fortement alcoolisées
tout est fait pour griser, faire criser, atomiser
les basanés, les frisés, classes peu aisées, toujours baisées
banlieues défavorisées où les rêves sont trop vite brisés
les gosses n’ont pas quinze ans mais sont déjà démoralisés
tristes créatures sorties de la pourriture
dieu les a maudits mais satan veille sur leur futur
triptik, kenny boss, gosses de la pollution
ouvre les yeux et vois la merde où nous vivons
[couplet 5 : dabaaz]
j’endosse ma carapace, rase les murs de l’impasse
à la surface, la masse m’enlace
j’écume l’asphalte, le bitume, scrute chacune de ses coutumes
fixe avec dégoût l’asphyxie des goûts qu’il fume
muni d’un coupe~coupe, j’débroussaille la ville dans ses entrailles
[?] dans la même soupe, j’découpe ma silhouette dans le bétail
j’connais les failles, les solutions, j’suis un enfant d’la pollution
instinct animal acéré pour mon évolution
pourtant, j’avance doucement, palpe le ciment
chaque balbutiement, [?] les nappes des pots d’échappement
attention danger, la foule est compacte, faut pas déranger
[?] la bête urbaine ouvre sa gueule pour te manger
dans cet élément harcelant, j’ai su rester vigilant
monde ambivalent, les ondes s’y mêlent avec talent
mon avenir est bétonné, plus rien ne peut m’étonner
mon avenir est bétonné, plus rien ne peut m’étonner
[refrain]
brousse urbaine, jungle sanglante, tout zinc est cinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
étrangle celui qui tremble et si tu tombes, c’est toi l’épinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
brousse urbaine, jungle sanglante, tout zinc est cinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
étrangle celui qui tremble et si tu tombes, c’est toi l’épinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
brousse urbaine, jungle sanglante, tout zinc est cinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
étrangle celui qui tremble et si tu tombes, c’est toi l’épinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
brousse urbaine, jungle sanglante, tout zinc est cinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
étrangle celui qui tremble et si tu tombes, c’est toi l’épinglé
“le bitume et l’asphalte y polluent notre horizon”
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