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lirik lagu traître câlin - le sac et les cendres

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je me parfume à l’insolence
contre le vent, mes urines en libation
coup de longin sans indolence
pleureuse plaie pour mes m~st~rbations

3 livres, un mot : la violence
aucun dieu à tuer ma seule frustration
d’eux l’on n’entend qu’un silence
que le temple résonne en acclamation

les pages se souillent, les pères vadrouillent
on s’engraisse encore au bénitier de cette même vieille tambouille
l’on fouille toujours les mêmes dépouilles
sans cesse cette interminable file d’ascète qui s’agenouillent
on a trop vue noircir vos vieux rituels plaqués à l’or
d’une croix se saisir, la recracher non ce n’est pas un mord

il faut faire main basse sur vos messes basses
avoir la main lourde sur vos sens lourds
fini l’orgue lasse, à la place
y mettre la guerre des tambours

l’étoile et la lune rancir, cela n’arrivera qu’une fois l’aurore
l’astre à 6 branches s’assombrir, le voir au petit matin mort

il faut faire l’impasse sur les impasses
qu’on a créé comme dernier recours
la mort hélas, comme unique grâce
aucun verset nous portera secours

leurs mirages ont trop éclipsé les vérités
nos yeux malades comme gâtés par la cécité
qu’ils aillent au feu sur le bûcher des vanités
poussière ou cendre, postface de leur caduc éternité

aux lèvres, l’écume des bacchantes
je fuis ce que fuis l’ordre cistercien
mort aux poésies dolentes
les sonnets, lais et autres mauvais sixains
taisons les messes accablantes
vieilleries chantonnées par les anciens
leurs lectures sont de mauvaises plantes
changeons~les en écrits parnassien

l’on cueille toujours les mêmes écueils
ceux qui nous réservent toujours du purgatoire le seul accueil
sans cesse recueille le même recueil
de son cuir l’on passe directement au bois capitonné de son cercueil

tous vos edens de banquier nous font voir la vertu comme arrhes
monstre de rouge habillé vous érigez le mensonge en art

il faut faire d’hauts lieux de l’odieux
pas de pitié pour la piété
être bilieux au lieu
d’avoir l’échine pliée

vous êtes de la littérature et de la prose la plus grosse tare
il y a~t~il autre oeil dans vos cérémonies que de mornes regards hagards ?

il faudrait faire feu de tout pieu
ou bien faire fi de tout dieu
brûler ces posthumes vaniteux :
autodafé des miséricordieux
leurs mirages ont trop éclipsé les vérités
nos yeux malades comme gâtés par la cécité
qu’ils aillent au feu sur le bûcher des vanités
poussière ou cendre, postface de leur caduc éternité


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