lirik lagu tandem - mémoire d'un jeune con
[intro]
dans mon ghetto…
nos frères s’entredéchirent sous l’œil du créateur
dans mon ghetto…
rares sont les hommes à l’abri d’un coup du sort
dans mon ghetto…
les larmes pleuvent au fond des cœurs, trop de dégoût colmate les fissures de ma peine
dans mon ghetto…
[couplet 1 – mac kregor]
parfois dans la plus obscure de mes pensées, j’éponge la douleur des croisades
je pleure un frère qu’adieu m’a pris, prisonniers des flammes, je prône la discorde
enfant d’une terre détruite dans la rage
les faits s’aggravent et je n’compte plus les corps des frères qu’on dissimule
mes -ssociés s’-ssocient au démon, mec j’en ai marre de courir
d’être pris pour cible par l’oppresseur, et c’est moi qu’on prend pour l’dément
j’aimerais qu’on grave mes mémoires dans la brique avant qu’le glas ne résonne
avant qu’ma tête de nègre ne les gêne, ma peine d’soldat s’résume
le rap qui m’a pénétré l’échine
à croire qu’les fléaux qui frappèrent la chine n’était qu’une suite dans la douleur des chaines
mon cœur à leurs yeux n’est qu’un abri de misère
en vain j’lève le majeur, écris à tort qu’ma vie n’est que misère
moi j’f-ck les juges et tous ces agents corrompus
ceux qui s’octroient sur ta personne de t’arracher ton plus bel âge
seul mon cœur me dirige, mémoires d’un insoumis
les hommes d’état au nez du peuple somnolent et moi j’flirte dans mon insomnie
le dégoût monte, la peine s’inspire par les narines
qui nous donne un jeune dans la merde, les sinus blanchis sans ses neurones
frère, trop d’pères accablés, trop d’fils à câbler
chaque jour, je lutte pour que les miens s’mettent à l’abri
dans l’ensemble de mes nuits, les étoiles perdent leurs éclats
à quoi ça aurait-il servi qu’on te cloue si tu te devais d’éliminer mon clan ?
j’ai encore en travers de la gorge cet arrière-goût de merde
marre de voir tous ces gens fuir, des visages en mal suite à un regard maussade
qu’ils votent l’apartheid
qu’ils nous rendent tous les butins subst-tués par la force sur la terre d’afrique
l’argent appelle la mort, mec
si soumettre serait la porte qui aurait pu me faire connaître l’amour
mon âme vogue depuis ces débris p-ssionnels
mémoire d’un jeune con, sache que tout n’va pas si mal
j’aimerais connaitre la formule pour garder la forme
ne plus pioncer entre le marteau et l’enclume
les femmes ne m’aiment plus pour c’que j’étais
aujourd’hui c’qui les intéresse, c’est ma boule z et la paire de nike que j’ai aux pieds
dans les décombres du désespoir mes hommes et moi on zone trop
les débats tenus pourraient être samplés en intro
les nuits deviennent des journées, et chaque jour c’est ma vie qui s’écourte
devrais-je quitter ce monde sans avoir conquis ma quête ?
afin qu’ma peine se paie au centuple, bien qu’mon père s’en tape
si j’avais su, j’aurais affronté, senti
[refrain]
dans mon ghetto…
nos frères s’entredéchirent sous l’œil du créateur
dans mon ghetto…
rares sont les hommes à l’abri d’un coup du sort
dans mon ghetto…
les larmes pleuvent au fond des cœurs, trop de dégoût colmate les fissures de ma peine
dans mon ghetto…
le cœur noué par mes sanglots, je serre les poings
[couplet 2 – mac tyer]
encore un jeune en mal de vivre, ivre de larmes
tire au calibre sur les langues de putes comme à palerme
la morale, je laisse ça pour les fables
car dans la vie les mecs tapent sur la gueule des faibles
sacrilège, les jeunes dièzent avec le diable se piègent eux-même sans jamais savoir que dieu seul juge
à mes heures difficiles, j’étais seul dans ma folie à défier l’adversaire
dans cette vie tout est merdique
en prison c’est vrai nos mères pleurent trop
les mecs se méprennent, fument du doliprane, et ça te surprend ?
laisser l’herbe fleurir, la rose pousser
que j’esquisse un sourire, que l’espèce humaine subsiste
le cœur atteint, j’ai peur de succomber
crever dans mes soucis, et puis merde j’ai peur comme tout le monde
mémoires d’un jeune con, le cul sur la b-tte
que des couilles autour d’un joint qui papotent sur des biz’ illicites
histoires de dingue, de mecs qui tombent à fleury
trop de tombes à fleurir pour des proches qui pleurent un défunt
adolescence de feu sur un baril d’essence
si la vie est un flingue j’ai vécu avec six balles dans le barillet
ma fouf pleure, ma gosse est naïve
21 ans et je n’ai rien de positif qui m’arrive
négro, quand j’étais jeune on avait tous le sourire
tous en bas du bloc, mec, on vivait juste pour rire
j’essaye de jouir de la vie, me réjouir de la joie
mais l’œil rouge vif de colère, moi je nique la bande à belzébuth
ces belles gazelles en rut ces pouliches alléchantes
qui sont la chute de mecs vendeurs de sh-t, pardon si ma rime te choque
les chômeurs, dans un réveil maritime
ne br-ssent rien, rêv-ssent trop, nous baratinent pour des prunes
regarde les frasques que le fric fonde
tous ces risques avant que les briques tombent
les condés nous saoulent, laissez-nous seuls
là où les thunes sales circulent, car pour moi c’est déjà dur
à voir anelka, les gosses dans les squares
vivent dans l’espoir de réussir dans le sport
on espère, n’est-ce pas
que vous savez qu’un coursier risque sa vie quand il roule sur son vespa ?
c’est ça ou l’ghetto, le chômage, toucher le chômdu
fermer sa gueule selon les sondages
jeunesse meurtrie, lits superposés
six à pioncer dans une pièce, c’est ça le ghetto français
nouvel outsider tant d’choses à dire frère
le ciment brûle sous l’astre solaire
[refrain x2]
dans mon ghetto…
nos frères s’entredéchirent sous l’œil du créateur
dans mon ghetto…
rares sont les hommes à l’abri d’un coup du sort
dans mon ghetto…
les larmes pleuvent au fond des cœurs, trop de dégoût colmate les fissures de ma peine
dans mon ghetto…
le cœur noué par mes sanglots, je serre les poings
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