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lirik lagu svinkels - série noire

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[couplet 1: nikus pokus]
c’est une journée mort-née qu’a à peine accouchée
mieux valait rester sous la couette, j’le sentais à plein nez
un couloir d’métro sans fin qui pue l’urinoir
à marquer au fer blanc, tout paraît sortir d’un série noire
un jour pluvieux, à seize heures j’sors du pieu
dans ma tête c’est aussi clair qu’dans une cour intérieure
y’a plus d’aspirine, plus d’pq pour s’torcher
plus d’filtre, plus d’caféine donc faut s’taper ed
au p-ssage j’ouvre mon courrier qui m’a dans l’collimateur
bientôt y’aura les huissiers, à moins qu’j’tue mon facteur
vu qu’t’es au supermarché fais péter la cb
donc j’remplis mon panier puis j’me tape ma grosse suée
et ça m’stresse, au moment où j’p-sse à la caisse
on m’zieute comme un criminel qu’a sa photo dans la presse
bah j’m’en fous, j’ai rien à m’reprocher
sauf au moment d’payer, la carte veut pas p-sser
j’crois qu’tout l’monde m’a r’gardé, là j’suis pas parano
j’sors du ed tout rougeot, vite un p’tit marlboro
avec un euro en trop j’vais m’gratter un banco
faut toujours mater l’horoscope le jour où t’as pas d’pot
ce s’ra pas l’jackpot, direction la billetterie
sur mon découvert mensuel il doit bien rester keusdi
grisaille à paris, madame soleil l’a prédit
c’est un jour à s’faire avaler sa carte de crédit
maint’nant j’suis plus qu’une merde à qui il reste neuf clopes
pour oublier faut qu’j’boive, encore faut-il qu’j’trouve un pote
j’prends mon portable, plus d’unité sur l’forfait
j’crois qu’j’vais rentrer m’vautrer dans les bras d’morphée
mais j’vais pas m’laisser faire, j’taxe une carte à la cabine
et j’me fais engueuler parce que j’appelle un mobile
en plus j’suis la risée d’une charretière qui tapine
enfin l’pire c’est qu’gérard est sur messagerie
j’remonte à l’appart’, sacrée soirée d’ennui
branlette devant la télé, grille pourrie du mercredi
ils m’ont coupé l’câble, z’en veulent tous au minable
j’crois qu’j’vais m’lire un bouquin, un série noire bien macabre

[couplet 3: gerard baste]
j’me gèle les miches d’puis une bonne plombe sur le boul’ mich’
à attendre le nikus qu’est censé ramener d’l’artiche
imagine le tableau, plus stressé qu’au tableau noir
30 centimes en poche et j’veux tout simplement boire
et l’autre qu’est en r’tard, ça y est je l’r’père à 100 mètres
avec sa tête des grands jours, une tronche de deux kilomètres
s’prendre une putain d’musette, c”est c’qu’y’a d’plus sensé
pour faire p-sser les soucis d’cette journée trop mal commencée
“ça va ? tranquille ? tu m’as pas trop attendu ?
— c’est pas l’problème, il est deux heures et trouver un rebeu c’est tendu.”
alors on s’met en route en p-ssant par les rues à putes
pour trouver coûte que coûte un épicier qui lâche d’la glute
c’est pas la joie comme 1, rue sésame, dans une rue sans âme qui vive
à fond sur l’qui-vive
comment sortir d’cet enfer sur terre ? y’a rien à faire
et les rideaux d’fer sont toujours més-fèr
arrivés à marx do’ où la lumière glauque d’un réverbère
d’vant l’mcdo’ s’réverbère dans une flaque d’eau et d’poussière
où une p’tite souris termine le burger d’hier
“non, arrête, y’a notre sauveur qui est ouvert rue ordener.”
tape un sprint et arrive en sueur d’vant lui en f’sant d’grands gestes
“vire tout c’qui s’boit pas d’ta turne, nous on prend l’reste.”
j’me r’tourne vers nico et j’lui dis “sors le cash presto
— comment ça ?! moi j’croyais qu’t’avais des tickets resto.”
goutte de sueur, r’gard vide mais dans ma folie
j’bave à nikus “j’suis sûr qu’y’a des consignes à strasbourg-saint-d’nis.”
alors j’dis au rebeu “on va t’faire un tour de magie
toi tu bouges pas d’ici, nous on r’vient dans une heure et d’mie.”
on r’tape le trajet à l’envers et on récupère 30 bouteilles en verre
pour choper deux bières, ouais, ça d’vrait l’faire
j’ai pas envie d’prendre un tax’, en fait c’est pas l’envie qui m’manque
mais trois sacs d’stick dans les mains ça l’fait pas donc on r’prend l’même axe
pour la troisième on atterrit d’vant l’même mec, à bout d’force
avec nos 30 consignes et ça s’corse
quand il nous sort qu’il a que d’la leffe et qu’elle est à 4.7
“alors qu’est-ce que vous faites là ? — bon ben on l’achète.”
dire qu’on a fait tout ça pour c’te pauvre bouteille, j’sors de mes fouilles
le briquet pour l’ouvrir mais j’tremble comme une feuille
sous fébrilité intensive, le reste c’est pas une surprise
une bière à cinq euros qui m’échappe des mains et qui s’brise
niko d’vient hystéro, moi j’éclate en sanglots
en fixant l’bitume où s’étale notre -ssurance biture
putain, c’est l’flippe comment cette soirée c’est un flop
“bon ben j’roule le dernier stick. — trop tard, j’fume ta dernière clope.”

[couplet 3: mr xavier]
y’a un bail qu’j’attends une affaire valable
pas d’l’adultère ou du filage, quelque chose de solide
j’ai rencard avec un pay’ qui taffe dans l’artistique
qui r’trouve plus deux d’ses tapins, des alcooliques
aux dernières nouvelles lui ont gratté 500 euros et pour le reste
ont disparu sans laisser d’adresse
j’mets ma veste, r’serre le holster
quelques balles dans l’chargeur, j’quitte mon bunker
arrivé en bas, j’rôde dans les bistrots
avec dans ma poche un p’tit magnéto
j’questionne, montre les photos d’mes gars
mais tissier et balanca, connais pas
alors j’vais voir les familles
savoir s’ils ont pas un truc à m’dire
il paraîtrait qu’ils se s’raient retirés
dans un bled éloigné soi-disant pour composer
pour composer ? heh… pour picoler ouais !
allez, j’y vais en chevrolet
grosse note de frais, j’appelle le client
j’lui fais croire qu’j’avance pour mon avancement
arrivé au bled, un coin à clamser
d’toute façon ici ça s’appelle clam’cy
j’vais voir leurs amis, v’là la déception
ils sont r’tournés sur paname ces cons
de retour sur la capitale
là faut qu’j’f-sse un truc capital
j’balance mon rapport à un producteur stressé
qui m’dit “ben faut les r’trouver, faut les r’trouver !”
alors j’graille un autre chèque
ben quoi ? j’suis cher ? faut bien qu’j’becte
au hilton “fais voir un peu l’journal, bonhomme.”
ah ben en voilà une piste
il s’agit d’une rixe entre deux alcoolixes
en face d’un rebeu à strasbourg saint-d’nix
au carrefour du s-xe y’a des tâches de sang
et les deux pochtrons collent au signalement
c’est beau, doivent être au comico rue pierre lescot
flanchant en cellule de dégris-m-nt
fait chier, quand j’pense au temps gaspillé
pour démêler l’sac de nœuds d’ces deux paumés
deux connards en g.a.v
c’est pas avec ça qu’s’forge la légende d’un grand privé
franchement j’mérite un chèque de dédommagement
tell’ment j’me suis fait griller dans l’métier
en tous cas c’est pitoyable
dire qu’j’croyais à l’affaire incroyable
il manquerait plus qu’le con qui paye soit pas solvable
pour ach’ver la série noire


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