lirik lagu stratégie de paix - les rats d'auber
aux portes de la ville des lumières. proche d’aubervilliers
bienvenue dans l’envers du décor
des rats dehors par milliers, symbole de l’enfer de l’époque
d’ici peu, ils devraient être éparpillés
y aura plus qu’une veille banderole déchirée
et un “you’re welcome” dessiné difficile à déchiffrer
paris nord, la ville dort, la misère pas encore
les loyers sont chers, la pauvreté sent fort
dehors les rats sortent de tous les trous, les bouches d’égouts
et la plupart des humains ne ressentent que dégoût
les rats sentent plus les coups. survie à qui se débrouillera
brouillard noir, qui s’en sortirait dans ce brouhaha
dur d’y voir autre chose que désarroi
il se pourrait bien que c’est d’ici que vienne l’expression “trou à rat”
derriere l’apparent melting pot d’une capitale cosmopolite
un seul constat : les rats ne se mélangent qu’aux sirènes de police
chaque jour, ca ratonne. les humains sont des lâches
ce ne sont que des rats mais on lâche des chiens pour qu’on les chasse
alors les rats se cachent. ils ont appris à courir vite
marcher en bande, rester h24 sur le qui~vive
les chats fouinent les poubelles, les rats y vivent
terrain propice à attirer tous les nuisibles
que la mairie se félicite de rendre juste plus invisibles
cible facile de politiques racistes
un nouveau rat retrouvé mort mais ça ne provoque que peu d’émoi
en même temps, ils sont souvent aussi foncés que la nuit est noire
alors on passe à côté et puis fait mine de plus les voir
après tout, ce ne sont que des rats, on rentre chez soi, car il fait froid tss
le riverain se plaint, et rentre en appart chauffé
gueulant que les rats savent rien faire à part chômer
pourtant demain, ils seront au turbin
à s’esquinter la santé pour le confort de quelques humains
a l’arrière des cuisines, dans les égouts des chantiers
dans les champs, dans les entrepôts étrangers
les chambres d’hôtel, sous les toits des marchands de sommeil
qui entend leur cris ? qui aime les écouter chanter ?
et c’est pas prêt de changer vu le niveau des débats
des tas de rongeurs accusés de transmettre la peste et le choléra
si vous ajoutez à ça, l’essor de l’ouïe et de l’odorat
qui aura l’cran d’éviter la mort aux rats
quelques uns s’inquiètent pour cette espèce menacée
entrevoient des signes rappelant un triste passé
alors sur l’terrain, ces braves se bougent
donnent nourriture et soin à bout de bras mais debout
ha j’oubliais, ces rats, ils ont des noms
rares sont ceux qui n’ont pas l’histoire la plus incroyable du monde
encore faut il prêter l’oreille
a ces récits de vie avant de les traiter de problèmes
tant de gens n’en ont rien à taper
moi je voulais juste en parler
avant que le grand paris les repousse un peu plus loin du centre
que le débat soit emparé par ceux qui défendent le pur sang
la ville des lumières est éteinte
rien de magique, il fait très sombre
ambiance stressante qui déteint
sur l’empathie de ses habitants
les humains les plus rats de la jungle. quelle honte
quelle sera la fin de ce monde ?
espérons que des lendemains sereins seront
sinon, serrons les rangs et soutenons ces rats
les rats d’auber
pour les rats d’ailleurs et de la capitale
et les humains à qui il reste une dignité animale
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