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lirik lagu simia - l'aube

[intro]
on n’apprend qu’en étant des mauvais élèves
on s’élève dans des sous-sols depuis que le céleste nous délaisse
nos choix sont nos faiblesses, c’est ce qu’ils disent
peut-être pour ça qu’on termine toutes nos phrases par “rest in peace”
sais-tu qu’pour être si riche, chacun a sacrifié ses fils
depuis lors, les morts leur rapportent des bénéfices
alors j’vais pas les suivre et finir mort de rêves
homme de lettre dans un monde de chiffre, je l’aurai quitté avant que l’aube se lève

[couplet 1]
ça fait longtemps que j’observe la vie d’en-bas
les silhouettes s’agrandir sur l’béton du bâtiment a
poésie vulgaire, prend de la hauteur avec des bulles d’air
à l’abri des regards, les bons à rien deviennent trafiquants d’art
les visage visible seulement quand on graffe les néons
les caméléons sont sous capuche noire (t’as pu m’voir)
rien n’aura calmé les lions, même pas les clôtures en fer (mec)
j’entends clamer les noms des gosses durs enfermés
la rage éparpillée du toit au sous-sol
les cages d’escalier connaissent pas la censure
les étages, les paliers remplacent les pages des cahiers
dessine des plages, des palmiers sur les portes d’ascenseur
l’impression d’avoir rien vu mais de tout connaître
quand on vit dans la lune, on fait pas de plan sur la comète
c’est comme être premier de la course, c’est beau mec, mais y’a faux départ
clope au bec, dans ce jeu truqué, trop honnête quand il faut les battre
je peux plus redouter l’aube
aujourd’hui j’trace ma propre voie, j’attends pas pour voir couler l’or
marre des frères écroulés, morts parce qu’ils refusaient les chaînes
on compte plus les échecs, garde le sourire quand on check
les gamins venant de chaque ‘tiek rêvent de péter les charts, leur nom sur les télé et les shirts-sweat
j’étais pareil quand j’mettais mes first suede
puis on grandit sans espoir, j’ai vu le monde mais l’imaginer des fois j’le r’souhaite

[refrain] (x2)
on n’a pas les mêmes rôles
ils courent après les diamants quand on crache des émeraudes
on n’a pas les mêmes rôles
on connaît nos destins avant que ne s’lève l’aube

les gens d’ici, on dirait qu’ils savent même pas que le monde extérieur existe. ça serait pareil pour eux de vivre sur la lune. tout ça, c’est un seul grand ghetto. un gigantesque caniveau perdu dans l’esp-ce

[couplet 2]
s’en sortir avant de contempler la vie d’en-haut
pour certains c’est devenu l’unique façon d’éviter le hall
t’aimerais laisser une trace, qu’on te rende hommage dans les tracks
pour l’instant tes pas résonnent dans le silence de la ville à l’aube
les lions deviennent des chiens, le cordon de la capuche une laisse
(docile, tu peux pas t’empêcher d’l’être)
t’as peut-être gratté des pages et des pages
mais t’as plus l’âge pour agir t’as pas c-ssé la cage et t’es barge à te dire dégage, t’es lâche
pourtant la voie est libre
et c’est pas le bord de mer, le palace où on se voyait vivre
parfois t’évites de lever les yeux, les étoiles ne les baissent pas
et tu crois que l’esp-ce entre elles et toi est vide (mais non)
le soleil se lève à la même heure et les planètes meurent
ceux qui posent les règles du jeu ne commettent pas d’erreur
soit tu joues perdant d’avance, soit tu t’essaies d’être libre ailleurs
si je suis parti c’est par peur de finir par être leur

[refrain] (x2)
on n’a pas les mêmes rôles
ils courent après les diamants quand on crache des émeraudes
on n’a pas les mêmes rôles
on connaît nos destins avant que ne se lève l’aube

- lirik lagu simia

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