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lirik lagu seven (fra) - enfance déracinée

[intro]
enfance déracinée

[couplet 1]
algérie, mon premier cri, ma terre natale
mes racines, mes origines, je n’vous oublie pas
c’est là~bas qu’ma vie débute, ma mère m’a porté
dans les montagnes de kabylie où son amour m’a escorté
les youyous du village résonnent encore dans ma tête
m’accompagnent dans ma vie lors des moments de tristesse
elle m’a appelé tarik, le nom d’un guerrier valeureux
musulman et fier de l’être, les berbères sont chaleureux
j’suis ce gosse d’après~guerre, génération 76
aux conditions précaires mais vivant à son aise
elles ramassent des olives sous le soleil au zénith
elles sont pieuses et pudiques et ont le sens de la famille
ma grand~mère, paix à son âme, a accompagné mes pas
elle était fière de m’avoir, de m’laver mes bavoirs
mon père a migré en france pour chercher du travail
c’était pas toujours facile, c’est c’qu’il disait à sa femme
un ancien combattant avec du métal dans les jambes
il tenait toujours debout malgré la guerre et ses bombes
il pense à ses enfants, écrit de nombreuses lettres
plus fort que ses peines, génération boumédiène
grâce à dieu on y arrive, je suis fier de mes parents
la france une terre d’accueil sous le règne de mitterrand
logés à barbès, j’avoue qu’c’était insalubre
beaucoup de gars du bled habitaient la même rue
pas de douche ni d’eau chaude, douze corps dans un f2
couz, les toilettes dans les couloirs
tous dans l’noir, écoute la vie d’un bouseux
fier, pas un loser, c’est la vie à la goutte d’or
[refrain]
enfance déracinée, ils ont coupé mes racines
loin de ma terre d’origine, je n’suis qu’un étranger
ma nationalité me colle à la peau
je suis un homme libre, les frontières sont invisibles
depuis le bateau jusqu’à la terre
vous êtes venus en guerre, nous sommes venus en paix
enfance déracinée

[couplet 2]
22 passage léon, plus de dix ans de ma life
avec ma sœur farida, on s’baladait sur les toits
par terre y avait des seringues, des citrons et du vomi
des tox’ couchés au sol, statiques comme des momies
nous on jouait au ballon au terrain~vague sans cage de foot
on rentrait à la baraque avec du sang plein les coudes
parfois c’était dur de voir ma mère en pleurs
j’ai pas honte de te le dire si elle a été aux restos du cœur
me parlez pas d’misère sans savoir ce que c’est
la plupart sont pas à plaindre, ça je le sais
après plusieurs années, notre immeuble tombe en ruine
vont~ils nous reloger, je l’espère, je prie
enfin on déménage mais on reste en zone parisienne
dans un quartier du vingtième sous le nom de saint~blaise
une cité hlm avec des ascenseurs
la peinture est toute neuve cette fois, on pleure tous de joie
on kiffe, on s’embrasse, on crie, on n’s’entassera plus comme des rats
une victoire pour la mille~fa
maman elle est heureuse, ses enfants vont à l’école
même si l’on grandit vite, on est toujours dans ses bottes
malgré tout c’bonheur, elle a le mal du pays
son rêve c’est une maison dans les hauteurs de tizi
maintenant on est des hommes au parcours de battants
je t’assure que sans nos sœurs on aurait pris plus de temps
la france m’a fait du mal autant qu’elle m’a fait du bien
il m’faudrait plus d’un livre pour décrire mon chemin
l’algérie me manque, ici je n’suis qu’résident
je suis venu en paix avec l’innocence de l’enfant
[refrain]
enfance déracinée, ils ont coupé mes racines
loin de ma terre d’origine, je n’suis qu’un étranger
ma nationalité me colle à la peau
je suis un homme libre, les frontières sont invisibles
depuis le bateau jusqu’à la terre
vous êtes venus en guerre, nous sommes venus en paix
enfance déracinée
enfance déracinée, ils ont coupé mes racines
loin de ma terre d’origine, je n’suis qu’un étranger
ma nationalité me colle à la peau
je suis un homme libre, les frontières sont invisibles
depuis le bateau jusqu’à la terre
vous êtes venus en guerre, nous sommes venus en paix
enfance déracinée

- lirik lagu seven fra

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