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lirik lagu scylla - toujours rien à remplacer

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[paroles de “toujours rien à remplacer”]

[couplet 1]
j’oublierai pas où tout commence, ma mère qui m’appelait “mon ange”
les bmx dans les aires de parkings, on rêvait de passer devant la lune en wheeling volant
on les mettait en boucle, on connaissait qu’trois, quatre films
j’oublierai pas l’écran, la taille d’la télécommande
mon grand~père,

j’oublierai pas nos rêvеs, nos premières passions
histoires d’mеufs et d’love, on y goûtait qu’à tatillon

le goût d’la trahison, celui des mille excuses
avec l’recul, je crois bien que le pire des trucs, c’est voir les yeux d’quelqu’un qui, d’puis le début, t’a aimé à la folie se vider d’un jour à l’autre et t’voir comme si t’existais plus

j’oublie pas cet ancien en train d’agoniser au sol, me jurer qu’il a cru voir une licorne (licorne)
j’oublie pas ces rues, elles m’tient d’bout, à dix~sept piges, dans une ville plein d’fous
on en voyait, des trucs de dingue et puis on rentrait s’endormir devant un dvd de films hindous

[refrain]
j’ai fouillé toute mon histoire
même si des souvenirs ont quelques dents cassées
quelques dents cassées
jusque~là, tout m’inspire à crier “victoire”
je ne trouve toujours rien à remplacer
rien à remplacer
yeah, j’ai fouillé toute mon histoire
des fois, j’en souris, des fois, j’ai le sang glacé
foutu sang glacé
jusque~là, tout m’inspire à crier “victoire”
je ne trouve toujours rien à remplacer
rien à remplacer
yeah, rien à remplacer
[couplet 2]
j’oublierai pas où tout commence, quelque part dans les abysses, en bas, j’écoutais fredonner la foudre
chaque texte, chaque rime, j’les écrivais la nuit dans ma vieille renault mégane rouge
quinze ans plus tôt, j’vois les ado qu’on était, y a p’t~êt’ que l’rap qui nous permettait vraiment d’lâcher prise
à cette époque~là, tous les quartiers d’bx s’butaient grave au r&b et aux mixtapes hmd
j’oublie pas nos réf’, ouais : iam, wu~tang, big pun, les mobb deep, les nas, les lunatic (ouais)
tout fier, j’ouvrais grand mes f’nêtres, j’faisais péter l’son pour toute la ville
qui aurait cru qu’ce putain d’rap serait le tout premier amour d’ma iev (ouais), en fin de compte, il me l’a prise
j’oublie pas mes premiers katas, les battes à côté d’la table, toutes les calles placardées de stickers o.p.a.k
les kickages en facecam, crown ou saké zaka, tous les allers~retours en balle, à paname, avec hkar
, les centaines de poèmes ectoplasmiques
le visage du latif, les images de ma team,
j’oublie pas l’époque où j’avais privilégié l’ogre, j’croyais qu’en criant plus fort, le blues disparaîtrait

[refrain]
j’ai fouillé toute mon histoire
même si des souvenirs ont quelques dents cassées
quelques dents cassées
jusque~là, tout m’inspire à crier “victoire”
je ne trouve toujours rien à remplacer
rien à remplacer
yeah, j’ai fouillé toute mon histoire
j’en ai rien à foutre de vivre dans le passé
vivre dans le passé
jusque~là, tout m’inspire à crier “victoire”
je ne trouve toujours rien à remplacer
rien à remplacer
rien à remplacer
[pont]
j’oublie pas l’époque des troisièmes couplets

[couplet 3]
j’oublierai pas où tout commence, d’où viennent les soifs de vengeance
les plis des regards noirs des amis d’enfance rongés par la jalousie, c’midi, je viens encore d’en croiser un, j’peux te jurer qu’il rêvait de me voir en sang
j’oublie pas ces fois où j’tempérais la violence, dans mes équipes, j’ai toujours été le moins pire, je crois
mais la vie m’a appris que l’intelligence est d’être tendre, mais qu’il faut aussi pouvoir rentrer dans ces chiens comme il se doit
j’oublie pas ce poto qu’aimait la sœur d’un autre, qui a fini par la tuer et s’brûler avec elle

j’me préparais à tout, sauf à prendre de plein fouet le bonheur extrême
ouais, c’lui~là, j’l’avais pas vu v’nir (vu v’nir, vu v’nir)
j’oublierai pas les expériences mystiques et spirituelles, parce qu’avec le temps, mon mental va prétendre que c’était faux
j’oublie pas la dif’ entre l’vécu et l’virtuel, l’manque de loyauté de ceux qui t’appellent “frérot” que sur les réseaux
j’oublie pas ce sentiment qu’j’ai eu la première fois qu’j’ai rencontré ma femme, comme un con, j’ai pas réussi à parler
j’me suis senti nostalgique, comme si j’la connaissais déjà, comme si j’l’avais aimée depuis treize virgule huit milliards d’années

[outro]
j’ai fouillé toute mon histoire
des fois, j’en souris, des fois, j’ai le sang glacé
ouais
jusque~là, tout m’inspire à crier “victoire”
ouais
je ne trouve toujours rien à remplacer
pour tout l’or du monde, rien à remplacer
rien à remplacer (toi)
rien à remplacer (toi)
(toi)
rien à remplacer
rien à remplacer


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