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lirik lagu saknes - sur ces mots (remix)

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[couplet unique]
je n’suis qu’une voix qui s’élève, s’énerve, l’opprimé qui s’relève
l’ambitieux, p’tit, la couleur n’fait pas l’mauvais élève
l’offense ne donne à personne le droit d’te juger
le silence face à la bêtise et aux préjugés
la politique, ouais, file~la à d’autres si tu vends du rêve
pour les anciens, faites place, on est là, voilà la relève
l’ouvrir, quand on m’dit d’la fermer
manifester mon désaccord face au mépris, c’est c’qu’on appelle dénoncer
des idées, des mots, des actions à la baston
mais où t’as vu qu’on n’rendait pas les coups face à l’oppression ?
bronzé, logé dans des zones dites communautaires
amères, qu’on n’a jamais vu une commune austère
où des conditions d’vieux, rapper passe à la trappe, crève
trop d’nuits sans songe, il te faudra plus qu’un attrape~rêve
un rom, dans l’tro~m’, mendie euros, vend l’ticket
un musulman en france qui passe sa vie à l’revendiquer
la jonction, la passerelle, le lien, les frangins
ensemble on est forts, sans l’soutien du nombre tu n’es plus rien
la science, savoir s’armer d’patience
s’faire oublier mais revenir plus fort après une absence
mon accent, mes phrases, sont bien nés dans l’quartier
ça peut commencer par un « zehma », finir par un cod
à en faire chier les blocs identitaires, la france islamiste
qu’on s’casse : impossible, y a trois générations qu’on a posé nos valises
un artiste, un mc, un poète, un parolier
qui a forgé sa plume dans la rue, pas dans un atelier
la fierté il m’en a fallu pour avancer et prouver
qu’on pouvait défoncer les portes même cadenassées et verrouillées
les plier, les impressionner, oui, tous les scier
les enfumer, fumer l’premier qui voudrait m’défier ou m’plier
un putain d’niveau, un putain d’ego
un micro, un flow, une corde vocale et une instru pour un rodéo
l’exemple : savoir peser ses mots
kho, les p’tits t’écoutent, rien n’sert de faire le coq en gonflant les pectoraux
un soutien, une épaule, sur laquelle te reposer
compte sur moi pour te relever, un pote à qui tu peux causer
la parole fait un homme, n’essaie pas d’me duper
tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de t’exprimer
mes principes : le fruit d’mon éducation
ma religion, ma culture et mes convictions
ma contradiction, l’humain n’est pas parfait, sinon prouve~le
toi qui juges au moindre faux pas, qui s’prends pour dieu
me tournerais l’dos, avant que je prenne le temps de me justifier
sache~le un « monsieur » fit aussi où s’trouve le vrai justicier
ma déception quand le mal peut faire partie des vôtres
quand le bonheur d’un frère attise la jalousie d’un des nôtres
l’audace, sans elle je n’serais qu’un rappeur dans l’décor
préviens les tiens, j’suis le prochain sur la liste à éclore
mes mots, mon texte traduit le mot~à~mot
c’qui m’définit, pas comme ces hommes qui parlent à demi~mot
tu sais c’qu’il t’reste à faire après ce mort, fais passer l’mot
eh, mot pour mot, des mots~clefs, des maîtres~mots
sur ces mots, mon texte traduit le mot~à~mot
c’qui m’définit, pas comme ces hommes qui parlent à demi~mot
tu sais c’qu’il t’reste à faire après ce mort, fais passer l’mot
j’vous laisse, même si j’n’ai pas dit mon dernier mot
saknes


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