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lirik lagu rohff - souvenirs

[intro]
flash-back avant flash-dance
xxxx

[couplet 1]
15/12/77 ma date de naissance
venu au monde en silence
avec des grosses baffes
pour faire chialer d’entrer la violence
trop mignon, quand tu t’revoie bébé sur une photo
en noir et blanc, ton père en patte d’eph avec une afro
de voir ta maman dans sa jeunesse
ca m’sert le coeur quand il évoque leur histoire avant qu’j’naisse
et après, mes deux p’t-ts frères ont suivis
puis vint la séparation qui a marqué notre vie
ma mère a pris son billet pour la france
du tiers-monde c’était le paradis elle avait d’la chance
on est resté avec papa ayant la garde on nous a pris
malgré lui le faisant p-ssé pour quelqu’un de méchant jusqu’à c’qu’on ait peur de lui
j’me souviens d’lui m’tenant la main m’emmenant à la maddr-ssah
pour apprendre l’alphabet arabe et à écrire, c’est à lui que j’dois ça
on a rejoint les cousins chez ma grand-mère maternelle au village
sable rouge, pied nu, enfant salle et sauvage
a dix sur un matelas pour un dans une maison d’taule
on sait d’jà retrouvé à trois dans l’berceau d’mon pt-t frère tu rigoles
y’avait rien mais qu’est ce qu’on s’amusait bien
c’est dans la precarité que s’consolide les rapports humains
chaleureux quand t’entends parler la langue du pays
fier d’être commorien, j’sais d’où j’viens, qui j’suis
si la vie est moche, les souvenirs lui donnent du charme
quand j’montais la p-sserelle de l’avion en saluant ma grand-mère en larme

[refrain]
mes souveniiiirs (souvenirs) hantent ma vie
j’aimerai revenir dans mon enfance, dans l’insouciance
mes souveniiiirs (souvenirs) hantent ma vie
j’aimerai revenir dans mon enfance, dans l’insouciance

[couplet 2]
’84 j’arrive en france avec un gros ventre tout rikiki
mon père c’est pas monsieur drummond comme j’envie la belle vie d’ricky
très impressionné par la transformation d’x-or
en un centième de seconde j’avais plus envie de ti-sor
j’ratais le centre de loisir, pour goldorak et musclor
les monstres blancs les cosmocats et les cités d’or
j’p-ssais mes deux mois de vacances à epinay-sur-seine
chez mes cousins, à quinze minutes de la maison ghetto mais trop bien
on jouait à la ch-sse à l’homme, pas besoin d’tunes ni d’troc
juste des bonbons, dessins animés on était croc
insouciant du toboggan on aimait sauter dans le sable
du tourniquet pour tout niquer
aujourd’hui les gens sont méconnaissable
a l’époque, c’était “touche pas à mon pote”
et depuis ça a bien changé, ils ont brûlé mon pote
j’rêvais d’un autre monde top
50 comme mickael jackson j’voulais boulverser l’monde
’85 j’rentre en cl-sse d’initiation au français
avec la rage du bled le plus fort de l’école j’lai défonçé
je fus un pt-t garçon dissipé et fougueux
a paris on s’croyait dans les alpes, tellement l’hiver était rugeux
j’avais huit piges au cp
asnières sur seine, souvent au coin
j’étais pas con j’gagnais des bons points
sur la photo de cl-sse j’étais le seul pet-t noir
j’ai bu la t-sse dans l’pet-t bain, c-ssé un bras à la patinoire
ma grosse tête dans une cagoule, plein de crottes de nez beurk
a l’époque de mats wilander et stefan edberg
’86 y’a eu cet accident d’voiture j’ai mordu ma langue
coupé en deux, j’étais à huit points de soutures
ne pas rapper t’écouterais qui ? en ce moment tu kiff
moi j’ai gueulé ma race attaché pour pas qu’la bouche ferme recousu à vif
j’avais pour colocataires des cafards, les huissiers ont vu mes larmes
la vie est moche mais les souvenirs lui donnent du charme…

[couplet 3]
’87 j’arrive à st-ouen avec un pull rouge pantalon vert
un gros cartable, qui m’faisait marcher de travers
j’te met un peu au courant de mon histoire quand edf nous coupait l’courant
j’allumais la bougie de l’espoir
sur mes baskets y’avait un mec qui faisait du vélo
pendant qu’mon gros orteil lui, te disait “h-llo !”
j’aimais bien l’foot, faire la course, toujours d’aplomb
un p’t-t faible pour les blondes, mais pour être beau fallait être blond
de nos jours les blacks et les arabes ont la cote
grace au foot et au rap
nique le fn qui boycotte
j’m’invitais dans les booms, comment ça l’att-tude ?
m’donnait leur gouter pour qu’les défende à l’étude
“donne moi ta trousse de biff” …execution
molardait ma main, pour retourner l’écusson
j’imitais la signature d’la mère quand l’livret était mauvais
avec le fil du poste elle fouettait, et moi je smurfais
ça faisait bien dormir la nuit les volets fermés
une bonne pluie, mieux qu’un somnifère réveille à l’eau froide en hiver
mes pt-ts frères déboulent quand on déménage pour vitry
a l’époque de black, boxe, snak…
mon voisin mokobé m’a bousillé de hip-hop
de break, de hard-pop, la high la hightop
avec le 113 on a monté notre premier groupe
j’ai connu manu key, kery james à l’époque des troop, des fila
j’rencontre le “intouchable crew” à choisy-le-roy
orly choisy vitry lié par le 183
au début c’était l’union on faisait nos réunions sur l’toit
c’est devenu mafia k’1 fry, regarde moi bien toi
et puis est venu l’époque d’la délinquance, la violence
la défonce… les conseils d’disciplines, les renvoies, les galères
ceci cela, mais bon tout ça c’est trop long, en plus j’t’ai déjà raconté dans les autres albums…

[refrain]
mes souveniiiirs (souvenirs) hantent ma vie
j’aimerai revenir dans mon enfance, dans l’insouciance
(x4)

[outro]
innocence……
la meilleur époque de notre vie….
loin de la souffrance d’aujourd’hui
e’wa….. flashback… à l’époque de flash dance

- lirik lagu rohff

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