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lirik lagu rocé (fr) - on s'habitue

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[couplet 1]
mec, n’aie crainte
mes rimes sont simples, intenses
ecoute le son, l’empreinte
j’esquinte d’aisance
je te lance
juste l’histoire, à toi de comprendre la feinte :
l’algérie, mon enfance
puis aller simple, air france
partir pour le moderne
ceux qui gouvernent
dont on se dit trop tard que c’est ceux qui nous bernent
occident, un nouveau monde -ssis dans chaises trop longues
dissident du reste, où trop d’incidents fécondent
exporte ton moderne
même si ça ne leur sert pas
un jour, il faut bien qu’ils s’en servent
qu’ils aiment ou n’aiment pas
perte de culture, c’est dommage
ca crée des dommages
voir des jeans chez des nomades
et c’est pour quand, l’orage ?
alors ils tâtent davantage vers ton image
mais n’envoient que des mirages
je veux qu’ils sachent davantage
s’ils voient au loin une médaille
que d’ici, il n’y a qu’une grosse tache
cachée par les nuages
moi, j’ai mes echos du désert
ils me disent que comme j.r
certains portent chapeau, bottes
dallas en soft, moins cher
ils vivent ton univers mais dans leur univers
sur leurs terres, pas dans l’imaginaire
ici

[refrain]
je croyais que c’était le moteur, l’engrenage, la roue
c’est juste le fouet et les bottes pour forcer l’écrou
d’ici, on voit tout
mais d’hier on oublie tout
et même si tu n’oublies rien du tout
on t’habitue, c’est tout

je croyais que c’était le moteur, l’engrenage, la roue
c’est juste le fouet et les bottes pour forcer l’écrou
d’ici, on voit tout
mais d’hier on oublie tout
et même si tu n’oublies rien du tout
on t’habitue, c’est…

[couplet 2]
toi, tu écoutes rocé
terroriste dans l’univers des boss
un style net et technique
mais un ton bien féroce
je croyais que c’était le moteur, les roues du carosse
c’est juste le fouet et les bottes
pour quand les choses se forcent
j’avoue
j’ai été bien guidé
des parents, l’école une cité
mais je prends goût à la cité, dès l’enfance
partout, je vois l’absense de sens
le non-sens, l’inconscience
l’absense de confiance, conséquences
du coup
pet-t, on est débrouillard
même si pantouflard
les yeux ouverts sans foulard
sans murs, sans brouillard
ceci dit, on aime les zonards
aujourd’hui taulards
les héros du square
que les adultes traitaient de connards
mes doigts côtoyaient mes billes
là, il côtoient mon bic
veulent côtoyer les billets et les filles
dans une vie sans risque
mes potes côtoyaient la vie
mais ils esquivent les flics
côtoient la nuit comme des bandits
font de la drogue un trafic
ils appliquent
juste les règles du monde qu’il y a sous ton monde
je te parle du monde qui gronde
quand, du tien, les problèmes tombent
ce n’est pas le même savoir
ce n’est pas les mêmes pouvoirs
donc ce n’est pas les mêmes devoirs
ici, qui nous inondent
pourtant, les mêmes lois
logiquement, les mêmes droits
forcément, avec un boulet au pied on n’a pas le même poids
alors on veut s’alléger, s’adapter
l’homme a le devoir
de faire ce qui est en son pouvoir
pour s’élever

[refrain]
et moi, il faut que j’esquive
le moteur, l’engrenage, la roue
c’est qu’ils servent de fouet et bottes
pour tuer mon crew
d’ici, on voit tout
mais d’hier on oublie tout
et même si tu n’oublies rien du tout
on t’habitue, c’est tout

[couplet 3]
il y a un vécu à défendre
il y a une vision à répandre
et de nous vers eux
il y a une étiquette à leur rendre
alors, je m’efforce d’apprendre
entrer dans leur monde
parler un langage soutenu qui soutiendrait ma bande
les yeux ouverts vers le tableau noir
la haine comme motivation
on taffe sans modération
on lit des livres qui parlent d’un autre monde
sur un autre ton
on parle de nation
même si on vit dans l’autre rang, mais p-ssons
il faut vivre avec son temps
pour vivre, il faut de l’argent
l’argent vient souvent
quand le côté revendication est absent
attends !
mec, tu pars trop vite vers ces gens
et ils se moquent de ton “banlieusard accent”
par contre, ils troquent ton savoir
ils aiment tes speeches
n’aiment pas tes mimiques
mais envient tes tripes
ils rient de ta volonté
de ton courage typique
ca t’irrite
mais tu crois en la reconnaissance
et vois le fric
toi, tu voulais refaire le monde
je te vois refaire ta vie
c’est bien, c’est normal et il en est ainsi
mais tout ce que tu leur amènes
c’est remanié, retranscrit
et c’est tes ennemis qui l’apprécient

[refrain]
tu croyais que c’était le moteur, l’engrenage, la roue
c’est juste le fouet et les bottes pour forcer l’écrou
d’ici, tu vois tout
mais d’hier tu oublies tout
et même si tu n’oublies rien du tout
on t’habitue, c’est tout


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