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lirik lagu rocca - les rues de bogota

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[couplet 1]
les poings fermés dans les poches, qui va là ?
voir si quelqu’un se rapproche, ou suis mes pas
dans les rues de bogotá, la mort se voit
toutes les violences se côtoient, la chance se prévoie
fais vite ton choix, il n’y a plus de loi, pas de droit
la survie c’est comme la foi, on y croit
l’espoir se porte péniblement comme une croix
ici, on sent la tension, le ciel s’-ssombrit
que ? sous chaque regard, chacun cache un cri
on la fuit, mais la misère revient comme un mauvais rêve
comme une lourde fièvre -sséchant nos corps et nos lèvres
elle plane dans l’air, suffoque les ruelles qui sortent leurs dents
le sourire n’est qu’une tache qu’on efface au premier tournant
des chats égorgés, des chiens enragés
rodent affamés, reniflant jour et nuit ce qui reste d’humanité
dans cette ville aux milles histoires où l’insécurité s’aiguise
tout se b-n-lise, quand les bidonvilles agonisent
ils débordent comme une lave brûlante dans l’indifférence
le pauvre n ‘a qu’un seul droit, celui de pleurer en silence
vers le nord s’élancent, les beaux quartiers et résidences
où le luxe étouffe souffrance, cris, balles et tolérance
“parce que existencia”, l’enfance y perd son innocence dans ce gouffre
emmuré de montagnes l’espérance perd son souffle
mais la vie continue, rires, larmes suivent le tempo
et quoi qu’il arrive montcerate nous veille tous d’en haut

[refrain] (x2)
aqui la vida no vale nada
tout s’en va, les rêves s’arrêtent bien là
c’est comme un combat de chaque jour mi pana
les rues sont si tristes à santa fé de bogota

[couplet 2]
huit heures du mat’ danilo sort d’un pont sous les vapes
à peine 10 ans d’existence et toujours pas d’chance, ni d’sapes
fringué par la rue, de débris, de tissus et des restes
“pa que zapatos si no hay casa ” il vit sous sa veste
les yeux délavés, le corps balafré
les pieds nus, une vie balayée
malmené, sans famille, sans savoir où aller
la colle sous l’bras qu’il renifle
pour tout oublier, il range son canif
en guise d’ami, un pauvre caniche
son kiff c’est canelita, la fille de la bande voisine
en qui il confie sa vie, ses peines et son cœur meurtri
elle seule le comprend et l’aime
essuie ses larmes et ses lèvres et même
si la haine coule dans ses veines, il rêve
lève les yeux vers le ciel dani avant qu’le jour s’achève
les nuits sont froides et sanglantes comme des coups de glaive
et le seul souvenir qu’il nous reste de ses gamins
est dans l’odeur des barreaux rouillés par la sueur de leurs mains…

[refrain] (x2)
aqui la vida no vale nada
tout s’en va, les rêves s’arrêtent bien là
c’est comme un combat de chaque jour mi pana
les rues sont si tristes à santa fé de bogota

[couplet 3]
bogota mi amenaza, donde todo te pasa
ville où ruisselle le sang, la flaca pasa par mi casa
où à chaque faux mouvements
tout tombe si subitement
les balles sifflent comme le vent
“si da papayo”, reste sur le firmament étendu
personne n’a rien vu, encore moins entendu
ici la rue, c’est presque une cause perdue
les avenues silencieuses, “paiba” trop douteuses
fixent comme une mitrailleuse les p-ssants
la misère creuse, on règle ses comptes en plein jour
rien à foutre, il n’y a plus d’amour
il n’y a qu’un seul dieu, qu’un seul parcours
si la mort vient vers toi, cours
on vit l’instant présent, on l’vit à 100%
dehors on blague, on rit de tout, on défie même le temps
quand vient le soir, les rues s’éteignent, les vampires sortent
on danse avec la mort, jusqu’à ce que l’aube l’emporte
les chargeurs vident se remplissent à nouveau
encore un jour qui commence un peu tôt

[refrain] (x2)
aqui la vida no vale nada
tout s’en va, les rêves s’arrêtent bien là
c’est comme un combat de chaque jour mi pana
les rues sont si tristes à santa fé de bogota

[outro]
(en espagnol)


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