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lirik lagu raistlin - voleurs et verrous

j’ai toujours autant de mal à exprimer mes sentiments
ce grâce à quoi j’me sens vivant est remplacé par un vide grandissant
entends-tu le sang qui bout entre mes tempes ?
j’y pense et puis j’abdique, vois le futur comme une pente glissante

parler de mes blessures, seul le micro me le permet
si tu disposes de chaleur humaine, donne-moi un peu que je déterre mes
rimes, mes p-sses d’armes, à plat ventre sur le champs de bataille
mon esprit suit les attaques pire qu’un rebelle de damas

j’avale les couleuvres, respire et garde la face
la vérité est que je lutte pour ne pas boire la t-sse
j’ai pas la place de tout dire, crois pas que la phase est stérile
si le texte te c-sse le crâne, c’est qu’il combat la loi des séries

j’ai l’écrit aguerri, le flow précis, le son qui tape
l’espérance est un despote, j’suis -sservi à son diktat
je veux profiter de la vie, gouter ses délices
j’ai l’inspiration sélective, je travaille comme un ébéniste

je donne tout ce que j’ai à la ‘zik au final
demain je peux me retrouver fissa sur un lit d’hôpital
je n’aurais plus le temps de prier, toute façon je ne suis pas croyant
parfois je ne sais plus trier entre grande joie et larmoyant

mes désirs et peurs, je les écoute
mais les questions se bousculent
entre honneur et déroute
je garde le sourire
histoire de meubler les trous
je cache les pleurs et les coups
pour ça, je suis devenu expert comme voleurs et verrous

en bon occidental, je vois que le côté noir des choses
p-sse plus de temps à me regarder dans le miroir qu’à combattre la sinistrose
m’identifie à ce que j’achète
est-ce que le prix de mes god-sses me fera aller bien dans mes baskets ?

planqués, derrière nos att-tudes, nos codes, nos habitudes
on rêve que nos vies s’articulent avec exact-tude
caricature de nos légendes personnelles, on perd le sommeil
la para est un pare-soleil

où est le cap ? où est la ligne directrice ?
dis-leur que ma crise ident-taire n’est pas une crise d’illettrisme
je vois le présent en face, en remplissant des pages blanches
les idées noires, sur buvard, absorbent les tâches d’encre

entre honneur et déroute, le fossé est-il colossal ?
le pas est vite franchi quand le mal de vivre te colle aux basques
c’est masque après masque, bon an, mal an
si la vanité est une marque de bagnoles, je roule en trabant

- lirik lagu raistlin

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