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lirik lagu pierre tchernia - interview de pierre tchernia

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journaliste : pierre tchernia, bonjour

pierre tchernia : bonjour

journaliste : et merci à vous d’apporter votre témoignage à cet album consacré aux musiques des aventures cinématographiques d’astérix. ces aventures d’ailleurs vous les connaissez très bien puisque vous avez travaillé sur l’adaptation des princ~p~ux films de la série. alors justement, dans le cas précis d’astérix, quels sont les problèmes qui se posent quand on passe de la bande dessinée au dessin animé ?

pierre tchernia : ah bah, tous les problèmes se posеnt au niveau du scénario, de l’écriture, lеs personnages se mettent à bouger, ils se mettent à parler, ça c’est très important le choix de voix parce que on découvre qui suiffit pas que on soit heureux du choix, il faut aussi que le public y réponde

alors qu’il a eu d’épatant, c’est que on a très vite trouvé les bons personnages pour faire, pour être à la fois, truculants, gais et vraisembables dans tous les personnages d’astérix. et puis ensuite, il a fallu travailler sur, sur la musique, et ça, je sais que gérard calvi a été un choix délibéré de rené gosini qui m’en a parlé à qui j’ai dit : “écoute, si tu m’avais demandé mon avis je t’aurais donné le même conseil”, alors bien sûr!

journaliste : le premier film sur lequel vous êtes intervenu c’est astérix et cléopâtre. comment est venu, comment est née l’idée des chansons, l’idée des numéros musicaux ?

pierre tchernia : écoutez euh, je je connaissais bien gosinier huderzo, et puis ils ont travaillé sur astérix et cléopâtre, et un jour rené me téléphone en me disant : “dis donc, on a un souci sur astérix et cléopâtre, on est trop court, il faudrait qu’on, qu’on rajoute à peu près dix minutes, alors viens donc nous donner un coup de main et viens nous dire un peu ce que tu en penses”

alors, j’ai regardé le scénario et je leur ai dit : “mais il file tout droit, votre scénario. je ne vois pas comment on peut faire des interventions de scène qui vont r~t~rder l’action, qui vont l’embarrasser. mais pourquoi n’y aurait~il pas des numéros un peu musicaux, comme il y en a si souvent dans les grands films de disney, par exemple ?”

et alors là, ils ont acquiescé. c’est comme ça qu’est née l’idée de la recette du gâteau empoisonné. c’est comme ça qu’est née l’idée du bain de cléopâtre. et puis c’est comme ça qu’est née aussi l’histoire de la chanson, la chanson cauchemar d’astérix et d’obélix “quand l’appétit va, tout va”
et puis, on a travaillé là~dessus. j’ai fait les paroles, modestement, hein, parce que je ne suis pas un grand parolier. mais j’ai travaillé avec gérard là~dessus, et ça a été bien. ça a fait des séquences qui, dieu merci, s’insérerait dans le film sans r~t~rder l’action, sans la gêner et au contraire en l’expliquant en la développant

journaliste : que ressent~on quand on devient soi~même un personnage de bande dessinée puis de dessin animé, puisque dans astérix pierre tchernia s’est transformé en terminus ?

pierre tchernia : ah oui, eh bien, c’est une plaisanterie. c’est une plaisanterie dont je n’ai jamais su l’origine d’ailleurs. je ne leur ai pas demandé si c’était rené goscinny ou si c’était uderzo qui avait décidé de m’intégrer. ce que je sais en tout cas, c’est que j’ai participé à plusieurs aventures dans les albums. j’ai d’abord été dans l’état~major de césar. comment je m’appelais ? je portais un casque andalou et j’étais vraiment un monsieur important. j’avais une très belle toge

et puis ensuite, j’ai dégringolé dans la hiérarchie. j’ai été centurion, j’ai été décurion ~ parce que centurion, c’est 100 hommes, décurion c’est 10 hommes. j’ai été simple soldat. je crois que c’est dans astérix chez les belges qu’il m’arrive le plus d’aventures. je suis simple soldat et ce qui m’est arrivé là… mais je ne sais plus très bien dans quel album on me voit ivre mort, sorti sur une civière

ce qui me touche beaucoup, c’est que les deux soldats qui me sortent, uderzo leur a donné la tête d’uderzo et la tête de goscinny. ce sont eux qui me transportent. et ça s’est arrêté là, mes aventures astérixiennes. et tant mieux, parce que qu’est~ce que je serais devenu dans cette dégringolade ?
journaliste : quel regard portez~vous, pierre, sur l’évolution de la série ? on a un peu le sentiment que la série a démarré à un stade artis~n~l, presque expérimental ~ je pense notamment à astérix le gaulois ~ et est passée à quelque chose de plus maîtrisé au niveau technique, avec plus de poésie, notamment avec les douze travaux, qui correspondaient aussi à la création du studio idéfix

pierre tchernia : eh bien, à la vérité, l’histoire des dessins animés d’astérix a commencé sans qu’uderzo et goscinny en soient, non pas informés, mais impliqués. c’est~à~dire qu’un studio belge a travaillé dans une hâte folle pour un noël, je ne sais plus quelle année, sur ‘astérix le gaulois’. c’était assez modeste dans son aspiration, son dessin et sa réalisation

ensuite, rené et albert ont voulu absolument faire quelque chose de beaucoup plus évolué, de beaucoup plus solide. c’est comme ça qu’il y a eu ‘astérix et cléopâtre’, qui est l’adaptation d’un album, mais qui a déjà des prolongements de dessins animés tout à fait particuliers

rené tenait absolument à avoir un scénario original, et c’est comme ça qu’est né celui qui s’appelle ‘les 12 travaux d’astérix’. l’idée était astucieuse, comme toutes les idées de rené d’ailleurs. vous comprenez, goscinny était un homme qui avait un talent d’écriture et d’invention merveilleux, mais en plus, il avait une grande intelligence du thème qu’il allait choisir et de la façon dont il allait l’utiliser

je suis toujours abasourdi quand je songe à ce que m’a dit si souvent gilberte goscinny, sa femme, disparue elle aussi, mais qui a vécu longtemps avec lui. elle me disait : ‘quand rené avait un nouvel album à écrire, il tournait en rond comme un lion en cage dans son bureau pendant plusieurs jours. il était sombre, il disait : “je ne trouve plus, c’est fini. oui, je sais bien, j’ai fait des choses réussies avant, mais c’est fini, je ne trouverai plus rien. ah là là, quelle horreur !”

et puis brusquement, il se taisait, on ne l’entendait plus, et pouf ! l’idée s’était allumée dans sa tête. et ça y est, il était sur sa machine royal ~ c’était une marque de machine à écrire qu’il a utilisée toute sa vie, bien sûr une machine mécanique, pas du tout une machine superbe et compliquée ~ et il s’y mettait.’

quand il a eu envie de faire les 12 travaux d’astérix, c’était bien sûr pour suivre la trame des 12 travaux d’hercule, enfin, l’idée de départ. ça permettait de faire en fait 12 sketches et de rencontrer des personnages différents, des ambiances différentes. ça a été un grand plaisir de le faire. ça a été fait dans les studios idéfix

quand ils ont eu l’occasion, grâce à l’énorme succès, de mettre l’argent qu’ils gagnaient dans la fabrication d’un studio de dessins animés, ils ont été follement heureux. on peut dire qu’ils se sont offert leur danseuse avec le studio idéfix

je crois que le grand succès des dessins animés d’astérix, eh bien, il a tenu évidemment sur la qualité graphique de l’œuvre, sur l’invention et sur les albums, mais il a tenu aussi à ses qualités de dessin animé. au fait qu’on entendait des voix qui étaient plaisantes, qu’on avait des musiques entraînantes, qu’on avait des bruitages très bien faits, et que tout ça s’animait dans une sorte de folie gauloise. on est sûrement très loin des gaulois, mais enfin, ce sont des gaulois réinventés

journaliste : pierre, merci pour votre témoignage!

pierre tchernia : eh bien non, je suis heureux d’avoir parlé d’amis pour qui j’ai tant d’affection, qui s’appellent goscinny et uderzo, ou astérix et obélix, parce qu’ils se mélangent tous dans mon esprit

la seule chose qui me déçoive un peu, c’est que je me disais qu’en vous rencontrant, j’aurais peut~être la chance que vous me disiez où je peux retrouver un disque qui a disparu de ma discothèque. je ne sais même plus très bien ce que c’était. il me semble qu’il y a eu un disque, un 45 tours, où il y avait quatre chansons, mais qui n’étaient pas extraites des dessins animés. je ne sais plus ce que c’est. vous savez, vous ?

journaliste : je crois me souvenir qu’il s’agit d’un album avec des chansons écrites par gérard calvi sur des textes de goscinny et uderzo, interprété par les créateurs du feuilleton radio, roger carel et jacques morel, alias astérix et obélix. si vous êtes d’accord, je vous propose de les écouter tout de suite
pierre tchernia : sans blague ? oh !


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