lirik lagu petit pierre - le prix du temps
j’ai la passion qui se désagrège
à force de dégueulasser des arpèges
avec mes problèmes imaginaires
j’suis un débile qui réfléchit en binaire
y’a trop d’ambivalence
c’est l’amour et la haine
c’est le bonheur et la peine
l’overdose et les carences
les dettes et les créances
cette année, j’vais me faire confiance
j’vais déterrer des traumas
débloquer des chromas
sortir mon petit cœur du coma
écrire c’est ma science, dans le chaos ou bien le silence
j’veux plus de cette interminable intermittence
mon seul but c’est de mettre un terme à mon errance, mettre un terme à mon errance
sur la route du succès y’a pas de chemin de traverse
j’ai plus d’essence, rien à foutre j’vais pousser la caisse
et j’me fais d’la peine, j’me mens à moi~même
des années qu’ça saigne et qu’j’suis déguisé
papa, maman, j’suis désolé
pourquoi tryptique sonne comme un coming out
j’fais les mauvais choix, j’constate avec effroi l’échec et mat
j’ai toujours aussi froid
évidemment qu’j’baigne dans le déni quand j’dis qu’tout est écrit
et que c’est gagné d’avance
faut qu’j’désacralise le process’, au lieu de ça j’préfère m’laisser bouffer par le stress
faut qu’j’désacralise le process’, au lieu de ça j’préfère m’laisser bouffer par le stress
j’ai des vertiges immenses quand j’pense qu’il y a un monde où j’suis pas le rappeur que j’pense être
qu’je fais tout ça pour rien et que j’m’amuse avec les efforts d’mes ancêtres
toujours persuadé qu’cette réalité ce n’est qu’une grande mise en scène
ça changera rien qu’j’encaisse, ça réparera pas mon petit cœur en pièces
les doutes empiètent sur le peu de certitudes qui me reste
et le bonheur m’évite comme si j’avais la peste
chaque fois que je regarde le ciel les étoiles changent de place
j’ai un petit cœur fragile taillé dans un bloc de glace
là faut que j’le fasse parce que j’en peux plus d’faire semblant d’m’y voir à chaque fois qu’j’ferme les yeux devant le miroir
là faut que j’le fasse parce que j’en peux plus d’faire semblant d’m’y voir à chaque fois qu’j’ferme les yeux devant le miroir
visualise, ouais pierre, visualise
j’évite les issues à risque, les témoins du diable et leur foi qu’ils ritualisent
j’lis et j’médite dans une église, j’reste le plus loin possible des vices et de l’emprise d’iblis
j’en ai rien à branler d’être rentier à vingt~cinq balais, perso ça me fait pas bander d’regarder des liasses rentrer !
j’avance dans le noir, j’connais la maison hantée comme ma poche, j’menace mes fantômes avec une lampe torche
onze minutes mises bout à bout en guise de première approche, le talent comme seule accroche
j’écoute pas les diseuses de bonne aventure
réflexion au fusain, conclusion en peinture
risque comme un coup de couteau au~dessus de la ceinture
j’fais des rimes et des ratures, j’ai des liaisons et des fractures
c’est toujours petit pierre, les rimes sont mortifères
j’sens des frères qui s’éloignent, je me demande ce qu’ils sont partis faire
à part conforter le fait que j’suis solitaire
ils vont disparaître, le jeu est pas assez disparate
ils font les rappeurs, j’les vois comme des fashion addicts qui s’paradent
aucune sape de luxe, j’troque les sous contre les souvenirs ou pour soutenir les causes que je trouve n0bles, genre la lutte contre la famine ou trouver un toit aux petits qu’ont perdu leurs familles
f~ck tony montana, j’suis plus tony soprano
pour briser le plafond de verre j’vais mettre la castafiore sur le piano
j’le sens bien et j’ai du pif comme zeniba ou cyrano
f~ck tony montana, j’suis plus tony soprano
pour briser le plafond de verre j’vais mettre la castafiore sur le piano
j’le sens bien et j’ai du pif comme zeniba ou cyrano
j’vais les prendre de court, j’vais leur couper l’herbe sous le pied
j’arrive énervé, par derrière avec les deux pieds décollés
j’suis dans les rouages de la vie, dans les artères d’la ville
j’connais le prix du temps, j’entends le cri du vent qui souffle
le chant des gens qui souffrent
on verra quelle porte me suit si j’m’ouvre
si je trouve les mots
si je prouve la valeur de tout ce que je couve
c’est petit pierre, il n’y a plus matière à débattre
j’suis le meilleur du jeu, tu peux rebattre les cartes autant de fois que tu veux
c’est petit pierre, il n’y a plus matière à débattre
j’suis le meilleur du jeu, tu peux rebattre les cartes autant de fois que tu veux
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