lirik lagu pejmaxx - boîte à sardines
[pejmaxx]
je fais pas frémir mon stylo pour être validé par deux-trois péquenots à la tête creuse
les auditeurs schizo je les compte plus, elle déborde la pelleteuse
on voudrait me voir aux fourneaux, je suis un artiste à la plonge
je m’occupe de leur playlist, ils feront la gueule de bob l’éponge
crache pas sur le rap de leurs radios si t’en fais tourner l’hélice
on sait que les sons de travelos te font sauter les coutures du levi’s
y a pas que des rappeurs foireux, tes goûts sont d’une b-n-lité
ça pourrait se régler au jerrican, y a pas de fatalité
[l’hexaler]
sourds et aveugles, sur le fil du rasoir comme des funambules
des gens fictifs qui s’amputeraient d’un œil pour des vues en plus
pour une histoire de succès, chacun voudrait tisser sa toile
qui la kiffera? qui fondera ton histoire, mec, si c’est pas toi?
j’offre mon cœur là où le rap négocie ses vices
je me bâtis comme je veux, tu me trouveras loin de ces gosses qui hésitent
c’est à la portée de n’importe quel con de sortir des rimes
moi, tant que je soigne mon écriture, mes maux s’y guérissent
[10vers]
ils veulent du son sale, de la soupe, des gens qui font parler la poudre
des sensations fortes, des sueurs froides, de l’action, les idoles qui s’en battent de la foule
se faire seul pour rester vrai
spontané chaque jour, je suis pas de ceux qui valident, je laisse ça à ces jeunes décérébrés
être des soldats sous leur coupe, les messages se font rares dans les couplets
ils veulent tous se mettre à genoux, et ces connards pour les écouter
sachez qu’on ne tend pas tous la joue à l’heure où personne n’est respecté
si certains font de la merde, c’est que beaucoup sont là pour la bouffer
[lacr-ps]
même si je deviens le plus gros kickeur, je sens qu’en bas des blocs les couz’ caillent
de cette sale époque, je suis qu’un chroniqueur, un cro-mi, je gueule des touches-car
quand je rentre en scène ça brise des nuques, les tho-my pleurent, les cous se c-ssent
et pourtant je suis pas dans la playlist des auditeurs qui écoutent sky
odeur de verte et goût de sky, envie de m’arracher du réseau
entre rage et tunes, certains ne sont bons qu’à cracher sur les autres
ça se fout du rap et ça détaille des sachets pour te vi-ser de la verte
à croire que c’est plus dur de soutenir que de clasher ou dire que c’est de la merde
[melan]
ce thème c’est un combat d’escrime, nos mauvaises graines colmatent les stries
le public s’engrène dans l’indigne, s’entraîne à se formater l’esprit
ils veulent des textes en abrégé, de la zik format léger
que ça parle de s-xe et de s’émécher, de flics et de fric pour s’allécher
c’est quoi le projet, acheter des disques qui te servent le diable?
manger leur p-sse, vivre caché, méprise, quelques cachets sous le set de table
sans cerveau, sans étoffe, ces gars-là te mentent
mais bon malheureus-m-nt, si y a de l’offre c’est qu’y a de la demande
[pejmaxx]
et si tu connaissais les coulisses, ça te ferait atterrir
tu vois des commentaires, t’es mort de peur, t’es mort de rire
on se donne la peine, bien sûr qu’on veut le beurre et la tartine
allez, stop tes fantasmes, on rappe tous dans des boîtes à sardines
[l’hexaler]
écoute, on ne fait pas p-sser de messages en se tirant dans le dos
et je ne me sens pas libre tant que le peuple vit dans l’enclos
j’écris au gré de l’humanité que j’endosse
j’ai mes défauts comme vous, je ne peux pas dire que je partirai sans faute
[10vers]
je rentrerai pas dans leurs formats, rien à foutre d’avoir l’air solvable
pour plaire, je n’irai pas vendre mon âme là où les bonnes valeurs se font rares
j’ai mon amour-propre, à bout de force
j’avoue, je porte le rap à ma façon et qu’à cela ne tienne
laissez donc les vrais faire leur come-back
[lacr-ps]
sur sque-di je rec toutes mes lésions, je suis venu frapper, te bercer
vu la daube qui tourne sur les ondes, je me dis que je suis pas prêt de percer
demande à pej, un monde à part, je suis dans ma cage, ils disent que je dors
c’est triste, mais la rue reçoit plus de mandats cash que de disques d’or
[melan]
c’est la m-st-rbation du fantasme
le paradoxe du voyageur fantôme dans le train des rêves et des stations qui s’ent-ssent
on fait de la zik sans str-ss, chauffe les braises, monte les amplis
je rappe pour les nerveux, ceux qui se reconnaissent et les cerveaux remplis
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