lirik lagu nassir parker - parce que j'ai vu
j’commence à réaliser que j’me laisse crever dans une prison de
fantasmes déglingués
le p-ssé c’est le p-ssé, le futur va s’effacer
quoi qu’on puisse penser, quoi qui puisse trép-sser
et j’en ai marre de penser à leur avenir utopiser
car dès l’instant qu’on est présent toutes leurs promesses sont
refusées
pourtant certaines lorsqu’on était futur
je t’-ssure
entre “censé” et “réalisé” c’est dressé un mur de corruptions
de déceptions
j’ai eu ma cure, trop de coups durs
et à l’usure l’abandon envahit mon âme
chez tous mes frères brulantes sont les larmes
beaucoup de drames
mais on a commencé donc finissons
à l’unisson
on avait signé un pacte, nan ?
saigner pour créer l’impact, hein ?
bah il suffit de reculer pour constater notre avancée
ou plutôt notre noyade dans laquelle on s’est tous lancés
l-ssés, anesthésiés, on suit tous sans innover
épuisés, on dit que le système nous délaisse
et nos têtes veulent le silence
mais j’ai pris pour seul p-ssion inarrêtable remise en question
qui me pousse à l’appréhension
car face à mes yeux la situation et telle qu’il vaut mieux les fermer
pendant l’ascension
attention, l’intention n’est pas de te mettre sous quelques tensions
ni même que tu comprennes le mal précédent mes ablutions
mais le manque d’inspiration quand on me parle de paix dans mon
monde
quand je vois qu’avec satisfaction les plus riches crachent sur
l’aumône
et les mômes voient qu’on donne juste dans le but de recevoir
à notre époque où le fait d’être s’est fait violé par le verbe avoir
le savoir de nos pères ne vaut plus rien sans l’action
alors ce soir je pense à nous et…
le sang à l’oeil
et les mains pleines de larmes
t’auras compris, mon drame a commencé depuis que je dois faire le
deuil
d’une vie, d’un présent ou même d’un futur, je t’-ssure
après les blessures restent les points de sutures
à coup sûr
mon bonheur se conjugue à l’imparfait
j’étais à la bonne page, mais la violence l’a fait tourner
le jour où en même temps que mon frère mon sourire s’est fait
planter
et hanter
par le fantôme d’un futur enterré
atterré dans ma tristesse, de la souffrance je viens t’offrir
survivre – une épreuve que j’ai besoin de partager
et âgé avant que la vieillesse vienne s’installer
nos vies se composent sur des destins pas falsifiés
ma relation avec le décor, pas l’intention de la pacifier
on a la rage dans nos cœur, et nos sourires faut pas s’y fier
comment veux-tu qu’on soit fier d’un quotidien répété ?
a la veille d’aujourd’hui que demain viendra qu’imiter
m’immiscer entre les failles d’une galère bien encrée –
c’est ce que je tente quand je m’évade ou que je me prosterne…
ou qu’à la craie j’écris des vœux que leur fils viendront qu’effacer
à croire qu’on nous en veut d’avoir des mères qui nous ont
fécondés
dès lors les condés nous cond-mnent, à peine qu’on ait foulé leur
contrées
et s’accroit notre envie d’envol afin de pouvoir les contrer
mais compensons notre haine par notre amour pour la vie
on la voit, on la sent, belle on la veut… mon avis
c’est que ce n’est pas solo qu’on pourra sauver le navire
et qu’il faut penser à se r-ssembler avant que tous nos rêves
chavirent
et a vrai dire le pire arrive
si on vit chacun pour ses yeux
et qu’on adore le billet vert comme on devrait le faire pour …
boy, constate mon att-tude :
abimé
donc mes espoirs se placent en alt-tude…
mes frères t-tubent
pensées sombres, regard froid
gangst-att-tude
seigneur…
j’approche la fin de mes rêves
la violence en moi, aborde la fin de la trêve
un masque sur le visage pour cacher nos vérités
amour flingué, rêves enterrés et tous mensonges dissimulés
annihilés par la colère et toute la haine acc-mulée
on meurt sans avoir fait…
on croit en un destin qui a chaviré…
on ne vit plus les choses, on les porte, on les traine
on les subit
idolâtres de nos p-ssion, de la vengeance, de la violence
on veut de l’or dans nos prisons
la moitié de mes frères sont toxicos
l’autre moitié au bord du gouffre
on veut s’évader par le décor
on perd notre vie, on perd notre souffle
on fait nos prières à peu prés
on ne sait même plus si le cœur y est…
les yeux vers les cieux, le cœur entre les lignes ennemies
nos fantômes, nos miroirs, nos peines
mais qui est l’ennemi de qui ?
les yeux vers les cieux, le cœur entre les lignes ennemies
nos fantômes, nos miroirs, nos peines
mais qui est l’ennemi de qui…?
j’me réveille à 37h du mat’, au fond de mon crâne je t’-ssure y’a pas
de musique
juste un miroir dans lequel mes cicatrices témoignent de mes vices
et de ceux qui m’entourent, à une époque où l’on maquille la
traitrise
sans aucun risque lève la main et jure
qu’on a planté nos pères nos mères nos frères nos sœurs sur une
fausse piste
les dés sont jetés dans un puits sans fond, chacun invente une
version de la suite
alors je m’éloigne de leur perdition et
regarde ma femme dans les yeux
elle me rappelle que j’suis amnésique ;
avant, on rêvait de belles aventures
aujourd’hui on s’emprisonne dans nos blessures
stoïque face à mes choix… il faut que tout ce cinéma cesse
immobiles dans nos songes, écrans de lumière en guise de messe
on est reparti loin, très loin dans l’oubli
se chercher une âme
mort à crédit, j’ai envie de vivre maintenant
pour éviter le drame…
alors j’regarde par la fenêtre, et je souris
j’veux dire… j’ai quelques proches et une famille
à qui j’veux transmettre mon amour et… et un message bien précis :
faut rechercher le bonheur avant de crever
et espérer…
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