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lirik lagu melan - outro abandon

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[ couplet 1 ]

j’aurais voulu être comme tous ceux que je vois qui n’ont pas eu à embr-sser le fond
un jeu de foi dans un feux de joie, pouvoir espérer que mon brasier fonde
confondre réalité et rêve, toucher la lune du bout des doigts
ne pas faire partie de ceux qui sont dégoûtés de soi
j’aurais voulu ouvrir les bras
un peu plus sourire, mourir mais brave
avoir quelqu’un pour couvrir mes pas
ne pas voir tous ces bâtards qui gèrent la dette
oublier que je cavale
réussir à croire que le taff libère la tête
j’aurai voulu comprendre ceux que ça ne dérange pas d’être dans une file
qui ne doutent pas des yeux d’une fille
etre à leur place le temps d’une vie
croire que le malheur est stupide pour entrevoir plus de lumière
penser que l’amour dirige, le concevoir plus que de m’y perdre
faire ce que j’ai a faire, plutôt que ress-sser ce que j’aurais dû
de pas parler d’enfer, voir les vagues plus que leur éc-me
avoir une vie que l’on régule, aller de l’avant quand on recule
savoir sourire quand ça s’empire, ne pas se sentir reclus
j’aurais voulu, que ces mots s’écrivent seuls, plutôt que mal accompagnés
car mes démons cond-mnés m’attendent sur le seuil
que cette goûte salé sur l’œil ne soit qu’une larme de joie
des soir j’essaie de faire le deuil, de faire de l’art , de faire des choix
(me déçois?) apprendre à regarder la terre sous un autre angle
apprendre à me rendre, respirer l’air, mais leur atmosphère m’étrangle
ne rien trouver étrange, œuvrer pour une vie sainte
me purifier dans le gange, savoir ce qu’est une vie simple
j’aurai voulu posséder en légèreté leurs cœurs de plumes
considérer la liberté autrement qu’une rancœur de plus
m’envoler comme la colombe quand ses ailes se déploient
hélas elle me déçoit, avouer que moi même je lacère mes déboires
j’aurais voulu écrire plus facilement
me persuader qu’on évolue
avoir un tas de but fascinants
oublier gentiment que j’ai peur de me perdre
ne pas penser au oui quand on me dit non
trouver les sentiments dans le cœur de pierre
trouver les lettres, mettre bout a bout les sanglots
indigné, je vis sans maître mais tabou est mon enclos
j’aimerais partir à la nage , quitter la barque sans si peu de manque
on ma piqué ma barre la vie me nargue sensiblement
j’aurai pu faire un empire, tout larguer, fier d’être roi
je vis à l’étroit et sans mentir je ne vois qu’un trou noir derrière l’étoile
pas l’arc-en-ciel quand les couleurs deviennent des ombres
mon âme en saigne car mes douleurs deviennent des sons
j’ai appris de mes frissons, j’en n’ai bâti un projet de vie
créé une plage pour ma prison, mon rap, gris, sombre, transforme mes pages en projectiles
je parle de mes faiblesses en vain, car cette vie en abuse
tu fais le dur, mais celui qu’en parle le moins est celui qu’en a le plus
j’aurais voulu… j’aurais voulu..
j’aurais voulu qu’ils sachent à quel point ma tête se fissure
que j’ai épargné des lâches, côtoyé des imp-sses sans issue
que mon cerveau a trouvé les mots que mon cœur n’avait pas
que j’ai écrit des souvenirs bons, car jamais les mauvais ne partent
j’aurais voulu que la vie nous rende le dû d’un talent mérité
faire autre chose qu’un rap tordu, violent, chialant de verité
donner vie à mes graffs, car pour moi la peinture danse c’est sûre
ne pas voir que les rappeurs taffent à tant cer-su
je voudrais que ma rime reste ancrée car de ce temps c’est rare
c’est encore jeune x, mais comme anton serra j’reste entier
étudier l’histoire, cultiver ma culture
bâtir mes structures, transformer nos rêves illusoires en sculpture
moi, je voudrais partir comme je suis arrivé
ne pas me souvenir de tout
les soupirs me troublent
terrifié quand les sourires me touchent
réussir ma vie dans ce que je pratique bien
arrêter de finir mes albums par des trois pet-ts points…

[ couplet 2 ]

dis-leur qu’on ce fout de leur cote
vos jalousies d’ego, rangez-la vite
qu’on inverse la norme, jeune et beau on va manger la vie
qu’on a pas le temps pour toutes leurs prises de tête
et que si leurs fils me traitent, je laisserai couler comme de la p-sse de traître
dis-leur qu’on est plus grand que leurs insultes a deux balles
que si de temps en temps on ne dit rien, bah c’est pas qu’on capte pas
mais qu’on préfère le silence, nous, cultiver la richesse de l’âme
et si souffrance s’ensuit on se défoulera dans la tristesse de l’art
dis-leur qu’on travaille tous les jours pour devenir des gens bons
qu’on gagne et qu’on échoue , que ce don est rare donc nous le chantons
dis-leur qu’on se fout des hommes che-lous, flous et pleins de tensions
qu’on se moque des sous, que chez nous le résultat se résout a l’intention
qu’on travaille la sagesse, que nos cœurs sont nos guides
qu’on côtoie la détresse, car nos peurs sont nos vies
que nos corps sont pet-ts, mais nos âmes géantes comme les étoiles
qu’on ne gâchera pas nos vies à attendre que la mort nous nettoie
dis-leur qu’on est pas content sur tout
qu’on connaît l’ombre noire
qu’on montre pas, mais qu’on prend sur nous
qu’on a mal quand on perd un frère
la peau sur les os, faut pas déteindre sur les autres nos guerres internes
(non non, dis-leur qu’on s’en branle de leurs cote)
(préviens-les)
dis-leur qu’on entre pas dans leurs critères, dans leur enclos
qu’on se fout de leur m-sse majoritaire
en gros qu’on a la liberté comme cri de guerre
qu’on ressemble pas a leurs clichés tous claqués des pubs
qu’on a autre chose à faire que de teaser et de mater des putes
dis-leur qu’on fait partie des plus honnêtes du nombre
qu’il suffit de talent, d’instinct et d’amour pour être les maîtres du monde
qu’on sait prendre soin et chérir ceux qu’on aime
j’ai qu’un grand sourire pour ceux qui p-ssent leurs temps à pourrir ce qu’on est
dis-leur qu’on revient de loin, que nous fleurissons la merde
que nul est plus immense pour nous que l’horizon de la mer
que le feu, le vent et l’air
que l’on sait ce qu’on fait en restant vrai
qu’on parle franchement en ouvrant les lèvres


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