lirik lagu lucio bukowski - le feu sacré des grands brûlés
[couplet unique]
écrire est la seule chose qui m’reste afin de résister
j’y laisse une part de moi comme un cancer du sein mal dépisté
vomis mon brasier façon poète cracheur de feu
bouillant comme en 44, un c-sseur de schleu
aucun talent particulier, mon secret : l’acharnement
à la façon d’antonin artaud, j’attends l’internement
avoir le feu sacré en grand brûlé réincarné
puis tuer le temps avec 2pac et marcel carné
je recherche la racine, refuse d’être le fruit de ce contexte
arroser d’essence l’industrie du disque comme zev luv x
alors forcément, j’y laisse des os
le temps pratique une autre justice que le garde des sceaux
fermez tous vos putains d’gueules ou appliquez vos sales principes
vos mots sont inutiles comme un eunuque pour l’industrie du slip
pour éviter votre compagnie, j’offre mon art aux flammes
puisqu’au fond, l’enfer est brulant comme un s-xe de femme
aux dires, on brime le réel, au moins en théorie
on poétise, prose et tise mais au final notre cause est triste
tout ça est égoïste comme s’offrir un bouquet d’roses
en résumé : l’écriture me tire de la névrose
j’ai les allumettes, un bidon d’huile, les allures maigres d’un bidonville
et remonter d’un litron d’bile, les alibis d’une vie tranquille
puis me plonge tout entier dans un recueil de poe
travaille mon esprit en attendant la greffe de peau
l’inspiration me sauve d’ici, leurs mondains dominent
ils sont vides donc ont besoin de pantomimes
devant du papier, je griffonne, pire qu’un putain d’tic
eux haïssent la liberté, pire qu’un putain d’flic
j’aime les rues et leurs défilés, les ruses et leurs défis
mais les rustres me visant depuis des l-stres, je suis dépité
au fond y’a qu’des juges dans des arrières cours sales
ils n’ont jamais rien tenté et t’en veulent pour ça
le jour, je choisis l’encre, jeter le reste par-dessus bord
pratique un langage obscur, manière guy debord
demain la culture disparaitra comme ben barka
ne lis jamais le journal, sauf celui de kafka
prisonnier de ton image, multiplie celle d’epinal
et puis merde, je garde mon âme et c’est pas si mal
tous vont trop vite mais la vérité est v-g-n-le
marginaux reconnaissent marginaux, point final
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