lirik lagu lucio bukowski - ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d'avance
[couplet 1]
l’écran me vante un dentifrice qui fera de moi un être socialement digne
l’époque a l’élégance subtile d’une ex-athlète est-allemande ivre
libre est l’esprit, doublement celui d’un crétin dormant
j’me sens salement isolé comme un chrétien d’orient
baisé jusqu’au trognon, le peuple crie : “encore”
le monde moderne est une circé, vient transformer les hommes en porcs
traîne avec un songe, -ssoiffé, garçon vide de suc
esquive le train où vont les choses pour n’pas finir en juif de prusse
craque une allumette, crame le putain d’canard du soir
“baisserai les armes plus tard” me dis-je, “j’baiserai les drames plus barges” me fis-je
me fiche des rhétoriques au fil à couper l’beurre p-ssés des ans
t-sser des genres de geôles crâniennes, c-sser les jambes de clones, amen
hommes moyens, œuvres moyennes, ne reste qu’un art soluble
pendant qu’ils lèvent leur absolut, moi, je rêve d’absolu
l’âme élastique pour mieux vivre dans une telle tension
transformer la noire [?caire?/?qu’ère?] en de belles chansons
[refrain] (x2)
on avale nos vies d’travers, figé dans mille tavernes
les métros sont des nefs voguant vers l’île naguère
souvenirs à la traîne, je sème de rares butins
va dire à pénélope qu’ulysse se torche au bar du coin
[couplet 2]
ciel couleur orage, monkey bars dans les tympans
monkey shoulder’s dans la gorge, dans l’averse repère un sample
en ferait un track en rentrant, d’ici-là, ress-sse une idée noire
des l-stres que je sais que la lumière du matin rit des soirs
vit d’espoir, et j’la comprends quand elle déchante en route
le crie du cœur finit en voix faiblarde que le chanvre enroule
hé, tôlier, remets-m’en un, je deviens trop lyrique
ce décor n’est pas le lieu pour ça, manque un peu d’onirique
le whisky me dit tout bas
que les bistros sont les antichambres des rêves qui n’se réalisent pas
alors, cette nuit, je vais faire comme tous les autres
vider mon verre puis créer de jolies fables, comme ésope
sûrement qu’les goulots sont des notes
l’œil fixé sur une repro’ d’arshile gorky au-d’ssus des chiottes
des fantômes au comptoir avalent leur p’t-te monnaie en mauvais vin
règne le silence, mais le silence décante et rouille l’écrin
[refrain] (x2)
on avale nos vies d’travers, figé dans mille tavernes
les métros sont des nefs voguant vers l’île naguère
souvenirs à la traîne, je sème de rares butins
va dire à pénélope qu’ulysse se torche au bar du coin
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