lirik lagu l'skadrille - un peuple, un but, une foi
intéressé.e par l’explication des paroles de cette chanson ou d’autres ? viens faire l’-n-lyse des textes avec nous !
[couplet 1 : 16ar]
j’suis né à l’ouest du continent
dans un bled de dix millions d’habitants, noirs dépendants jusqu’en soixante
un peuple, un but, une foi
à chaque rugiss-m-nt, je représente wolofs, sérères, diolas
soninkés, mandingues, poulars tout couleur, c’est tout pour l’heure
bien qu’pas les seuls à en avoir vu de toutes les douleurs
on a pas voulu ces frontières, alors tant pis
nos terres s’étendent du fleuve sénégal au fleuve gambie
parce qu’un jour un homme blanc prit un gouvernail
et très vite est v’nu le temps des gouverneurs
des canailles venues d’ailleurs pour nous fermer nos propres portes
du sang a coulé sous les ponts depuis la traite de ma cohorte
mais peu importe, je n’oublie pas
un constat reste un constat, sans le p-ssé, le présent ne compte pas
la mort, mais pas la honte fait le combat
alors des hommes tels que lat dior diop résistèrent en vain
ils sont nos vercingétorix devant les romains
et voilà, voilà, nos richesses changées en cfa, dévaluées comme notre amour pour l’occident
la dèche nous fait quitter nos terres d’argile pour leurs terres d’argent
et c’est rageant, le revenu de nos parents est aussi faible que le taux de scolarisation
j’y suis p-ssé, c’est avec le fouet qu’on apprend les leçons
alors j’ai appris, aussi vrai que j’ai eu mal
sans doute l’un des traits de l’héritage colonial
qui a bien pu découper mon sénégal en communes, régions ou départ’ments ?
et cinquante ans plus tard ils veulent tous vivre en appart’ment
l’occident nous a bousillé, comme il bousille tout c’qu’il touche
mais arabes et bantous n’étaient pas sur le banc d’touche
tous, nous pourch-ssant entre nous pour le blé ou éviter la foudre de ceux d’ailleurs
et si nous étions des animaux, d’la même espèce étaient nos prédateurs
dépouillés avec pour alibi un dieu qu’on prie, mais qu’on appelle différemment
j’ai grandi et compris que finalement, nègre est un compliment
fier de ma mélanine, mes origines, mes racines, mon vert, jaune, rouge
mon étoile ouverte sur les cinq continents, comme sur les cinq piliers de l’islam
unis comme les cinq doigts de la main, courbés côte-à-côte derrière l’imam
chez moi, même amputé d’une jambe on s’met à genoux
prier allah nous aide à tenir debout
on en appelle au mysticisme, à raison ou à tort
on maraboute de père en fils pour conjurer le sort
ces baobabs forts à l’espérance de vie aujourd’hui trop courte
le fusil à l’épaule
naguère nos pères comme si c’était leurs guerres, placés en première ligne
la mort mais pas la honte, mourir pour d’autres et rester digne
rien qu’en parler m’-ss-ssine
frérot, je saigne, est-ce un signe ?
le manque fut le seul dédommagement au non-manquement bien qu’on essaie d’manger à sa faim
j’dis bien ”on essaie” frangin
et pour être franc, on s’habitue à tout même si on s’plaint
de la chaleur caniculaire aux meutes de bambins qui manquent de pain
j’ai fait partie de ces maisons remplies par de très grandes familles, pas moins d’dix
ça va de l’arrière pet-t-fils au chef dont les poches s’amoindrissent
le sage peut plus nourrir tout c’monde qui veut plus dégager
demande de l’aide au beau-fils, qui lui-même veut plus dégager
alors pour subvenir, les jeunes pères arrêtent de présager
espèrent traverser, partir en mission, élargir leur champ de vision
chez nous la débrouille est un p-ssage obligé comme la circoncision
eh pet-t, on se suffit de peu
attache un scarabée à un fil, fais rouler un pneu
avec c’qu’on trouve, fabrique des tamtams
pour pouvoir en jouer d’vant les sons-mai pendant la fête du “ramdam”
des capsules de bouteille, une bille étaient nos babyfoots
le lait à la menthe boue, mais boy, vas-y shoot
si on échoue dans un acte voyou, c’est lamelle de pneu, sandale, martinet et tout l’toutim
et ça doit être pour ça qu’on bouge si bien sur l’riddim
et parce que, parce que c’est douze enfants autour d’un bol quand t’as du bol
des fois tu peux voir une émeute pour punir un vol
si on crie ”sacce” tu peux finir à poil
roué d’coups, escorté sur les genoux jusqu’au poste
et là-bas la police ne blague pas man
”che-tete” elle te tape à mal, te p-sse à tabac en t’faisant chanter du baaba maal
et les fillettes, trop tôt veulent des maisons
et les tatas perdent la raison
car trop d’tontons ont des liaisons extraconjugales
la fidélité se marie mal avec la dalle
et sur les plages, y’a des p’t-tes avec de vieux visages pâles
ou des investisseurs véreux qui viennent et qui s’installent
mais merci d’essayer d’relever notre économie
merci d’ré-injecter les fonds qu’tu nous as pris
merci, merci, y’a plus d’emplois, tellement d’dettes
les jeunes là-bas savent même plus où donner d’la tête
attendent juste le prochain bal pour cogner la fête
et des fois une détonation pète, t’es étonné p’t-être ?
maint’nant là-bas c’est les states mais les mailles en moins
les immigrants ramènent quelques affaires et puis point
moi ici frangin, croise les bleus, noirs comme malik oussekine
détenteurs des papiers sans meeting, manifs ou sitting
et malgré ce que m’a fait subir la france
d’être là est-ce une chance ? oui je pense
car, pet-t j’suis arrivé dans ces rues pleines de fric
où les enfants ont des vélos et leurs trousses sont pleines de bic
grâce à deux femmes sénégalaises dont le courage n’a d’égale que la bonté, ma mère et la sienne
gravées à jamais dans mon cœur d’ébène, pour elles et pour moi, j’dois réussir quoi qu’il advienne
hlm4 dakar, sénégal c’est pour les lions, pour vous un chat rugit une fois d’plus
16ar, enfant d’afrique, mali, sénégal, enfant d’afrique
mon bled c’est le tiers-monde sous développé et sans gent-ar
mais ramène du fric qu’on s’y amuse comme nulle part
[pont : 13or]
ouais, ouais, j’suis du mali, ouais
pour mon peuple
ok, ouais, ouais
[couplet 2 : 13or]
j’suis du mali, capitale de l’hospitalité
test avec nous si tu veux t’faire hospitaliser
terre de p-ssage des peuples du nord et d’ceux de l’ouest
à 4000 kilomètres de la france et de toutes ces tés-c’
l’histoire de l’empire mandingue me rend dingue
et les femmes voilées sur le fleuve du niger, me rendent digne
on défend le terrain comme soundiata
des mines d’or et la djellaba sur tante djenaba
grande superficie, plus d’un million de kilomètres carrés
j’suis paré, préparé
il m’faut une meuf du bled pour me mettre carré
les bambaras, les malinkés et les kh-ssonkés
les bozos, les somonos, moi-même sarakolés
les dogons, les maures et les peuls
les touaregs, les bella, les songhaï et les senoufos
j’kiffe trop le llage-vi parce que c’est là qu’j’vis, c’est là qu’j’prie
et surtout, c’est là qu’j’vois la famille, au grand complet
moi-même en grand complet
pas un cousin sur ma belle peau basanée
ça fait des années qu’on s’est pas vus
les cousins sont chauds
j’suis venu combattre la misère des pays chauds
le progrès c’est la balafre sur l’arbre à palabres
de la télé jusqu’au p-ssage de l’électricité
c’est plus cité [?]
des coins aussi dangereux que rio et ses favelas
une balade sur le fleuve niger en pirogue
sur le paysage, le sable rouge se dérobe
13 castes et des familles polygames dans une grande cour avec beaucoup d’mômes qui dament
y’a les grandes réunions pour les western union
tu reçois toujours un fax qui te demande d’envoyer le pognon
la vie c’est dur là-bas, nique les clichés d’cartes postales
tu comprendras si un jour tu t’y installes
le teint noir, [la balafre onze sur les tains-p?]
faut les li-sses pour les oncles et puis les tissus pour les tantes
j’suis du pays de soundiata keita, donc on n’m’atteint pas
rappelle-toi de [?] et [?]
un poème noir pour mes sins-c’ coincés au bled
quand j’me plains sur le beat pour bamako et dakar j’plaide
ils sont pleins là-bas à fumer l’tabac dans du papier filtre
arrivés en france, pour les papiers on les filtre
toujours les mêmes têtes à la préfecture
des familles d’dix gosses immatures qui dans l’salon apprennent la lecture
un grosse torture mentale, on est ici, eux sont là-bas
ici on pille tout, li-sses de gent-ge’ et tabatha
mentalité paysanne dans la tête du daron qui t’dit “mon fils pardon, t’es pas venu pour jouer le baron”
des parents comptent, on s’rend pas compte que c’est la merde
dans nos bleds, on s’la raconte en s’disant qu’la france c’est dead
une fois d’plus, un peuple, un but, une foi
plusieurs dialectes, on s’r-ssemble tous autour d’une voix
une foi, une religion, un dieu unique
tu l’apprends à la madr-ssa, c’est l’école coranique
la vie a fait de nous des hommes
la france nous a mis à l’esprit qu’il faut qu’on f-sse des sommes
les mariages coutumiers, les grands couturiers
en afrique, les obstacles se font toujours contourner
un pays formé sous forme de casque
les [?], les [?], les [?], on est tous sous les masques
les [?], les [?], les [?]
on regorge de fierté, demande à almamy ou toumany
enfants du sahel, enfants du soleil
en conflit perpétuel comme palestine et israël
tout pour la bénédiction des anciens
ici y’a pas d’médecin, on est tous élevés au lait du sein
indépendants, laisse-nous prendre nos décisions
même si l’pays est tristement connu pour ses excisions
je chante aveuglé comme amadou et mariam
beaucoup d’sacrifices pendant les fêtes et les jours de mariage
les jours où ça va pas, on fait une sadaqa
et on demande de l’aide à la plus grande force de l’au-delà
très pieux, très croyant, y’a beaucoup d’mosquées
pur soninké, pour un rien tu peux t’faire boxer
102 mesures pour mon bled, j’crois qu’c’est pas -ssez
et c’est pas c’foutu rap qui va les empêcher de chienn-sser
indépendants depuis 60, et en faisant ce putain d’rap c’est pas la poudre que j’invente
j’attente un procès pour nos richesses perdues
comme un grand griot, je chante la vie et la vertu
en france, je n’suis qu’un simple employé, je vois la vie d’un œil sombre comme mon sin-c’ du foyer
j’suis d’gadjaga, la région soninké de kayes
la vie est vraiment dure là-bas, c’est pas juste pour le style
la douleur, un sentiment que j’ressens trop souvent
j’ai mal au cœur depuis plus d’200 ans
ce sourire sur mon visage n’est que fictif
quand j’pense à l’esclavage, son commerce et toutes ses victimes
les coups d’fouet et la cale ça m’fait mal
le sang, la sueur et les larmes ça m’fait mal
mali, [?], 13or enfant d’afrique
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