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lirik lagu les ogres de barback - la pittoresque histoire de pitt ocha

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entrer dans un chapiteau
c’est un peu comme embarquer sur un bateau :
on se trouve au milieu des cordages
on part en voyage ;
ça sent encore la sueur et les rires des lieux traversés
le temps d’un instant, d’une escale
surtout, il y a quelque chose que l’on ressent
sans vraiment s’en apercevoir
c’est à peine perceptible
c’est dans l’atmosphère
c’est une histoire
c’est celle de pitt

l’histoire commence par une fuite de bruits provenant de la maison de monsieur et madame ocha. il pleut. curieux, on s’avance et on va voir de plus près ce qu’il s’y p-sse. juste pour attraper cette histoire qui commence à nous chatouiller les oreilles
« kchikitiki »
a l’intérieur de la maison, une femme est allongée sur un lit, entourée de son mari et de quelques voisins. on apprend qu’elle vient de donner naissance à un enfant, mais qu’elle est aussitôt partie vers des cieux toujours bleus où jamais il ne pleut. le père, bouleversé, en perd la voix. puisque personne ne prénomme ce petit être qui vient de naître, les voisines se décident : « tu as fait un bruit bizarre en naissant, un bruit comme “pitt” ! on t’appellera comme ça ! » c’est au milieu de ce tumulte que la vie de pitt commence
« clap!!!! »

le père ne retrouve pas la parole. les seules choses que pitt entend sont les bruits de la maison. c’est sans doute pour cette raison qu’il apprend à les connaître et découvre même leur secret : les bruits sont en fait de petits lutins microscopiques coincés dans des bulles d’air. ils ne peuvent retrouver leur liberté que lorsque la bulle éclate. ça fait : « shebam!!! », « pow!!! », « blop!!! », « wizz!!! » avec le temps, les bruits deviennent les meilleurs amis de pitt. ils lui apprennent même à parler
« vzzzzz!!! »

dehors, les braves gens se méfient : « tout de même, élevé sans mot dire ! maudite maison ! » et puis, il y a ce bourdonnement qui l’entoure. comme si pitt attirait les bruits. comme s’il les domptait. comme s’il jouait avec eux !! comme un sorcier !!!
« clap!! »

neuf ans plus tard, le soir de son anniversaire, il s’aperçoit que ses compagnons de jeu ont disparu ! inquiet pour ses amis les bruits, il sort de chez lui et court à travers la ville endormie où sommeillent des millions de bruits. il veut les retrouver

rien dans les rues ni sur les places, rien sur les avenues ni dans les imp-sses. il s’aventure dans les champs ; c’est alors que des milliers de bruits jaillissent, l’enveloppent et l’emportent vers un épouvantail situé à quelques pas, comme pour lui montrer quelque chose…

« t’ttabam ! »

pitt est face à un épouvantail. celui-ci a une boule de paille pour tête et une robe de bâche pour vêtement. c’est à cet instant que la bâche se met à onduler. apeuré, pitt envoie tous les bruits sur l’épouvantail

« fuzzzzz ! »

curieusement, ils rebondissent contre la bâche et reviennent métamorphosés

surpris, il les renvoie contre la bâche et ceux-ci reviennent à nouveau
pitt comprend alors qu’il s’agit d’un jeu. il les renvoie, ils rebondissent, ils reviennent, il les renvoie, ils rebondissent, ils reviennent. il jongle avec les bruits !
une pluie fine vient les rejoindre, mais pitt continue à jouer inl-ssablement. « quel beau cadeau m’ont fait les bruits ! pense-t-il. cette robe de bâche est extraordinaire! » quand il s’endort enfin sous l’épouvantail, il sait que cette nuit restera gravée dans sa mémoire

« clap ! »

a son réveil, pitt est dans une caravane. comment a-t-il bien pu arriver là ? il s’apprête à se lever pour retourner chez lui, quand le bruit de la poignée le prévient : quelqu’un arrive ! « tu es enfin réveillé ! tu as faim, non ? lui dit une voix. je m’appelle fredo, je t’ai retrouvé trempé et frigorifié sous la bâche de l’épouvantail fou. je t’ai donc amené ici, dans ma caravane, au sec. si tu veux quelque chose, dis-le, moi ou quelqu’un de ma famille viendra. »

« croccc ! »

pitt sait que fredo et sa famille sont des voyageurs. on raconte en ville qu’ils mangent les enfants pas sages. ces histoires devraient lui faire peur, pourtant il n’y croit pas : il est bien logé dans cette caravane, il n’entend pas d’hurlements d’ogres, les bruits qui traînent ici lui sont sympathiques et, quand les c-sseroles se décident à rendre, sous la menace du feu, ce qu’elles ont mijoté, c’est un vrai délice !

« flevzzflevzz ! »

pitt se décide à sortir de la caravane. il ouvre la porte, les gonds et la jointure en profitent pour discuter. dehors, deux femmes au cheveux noirs comme le charbon en font autant. il s’agit des deux sœurs : alys et matyld. l’une d’elles s’avance vers lui, parlant un langage qu’il ne comprend pas. les bruits qui sortent de sa bouche l’effleurent, l’entourent, le caressent, lui font penser à sa mère qu’il n’a jamais connue. touché, il décide de s’attarder un peu. « je rentrerai à la maison demain ! » se dit-il

« fzfzfzfz ! »

le soir, quand les voyageurs sortent les guitares, pitt fait la connaissance de ces bruits que l’on appelle « musique ». séduit, il s’amuse à les faire tourner autour de ses doigts. pour cela, la famille l’appelle « petit sorcier ». pitt répond : « non ! je m’appelle pitt ocha ! » en prononçant son nom, il se rappelle qu’il ferait mieux de rentrer car son père doit s’inquiéter. mais les bruits de la musique le supplient de jouer avec eux si bien qu’il décide de rester

« taktagadan ! »

les mois p-ssent. il accompagne cette famille durant ses voyages, de village en village, de ville en ville, et de contrée en contrée
« fezzzzzz ! »

puis, vient le jour où leur route croise de nouveau un épouvantail
pitt s’avance vers lui et commence à jouer avec sa longue robe de bâche. comme avant, les bruits jaillissent, rebondissent et rejaillissent. toute la famille est impressionnée par le spectacle. du coup les guitares s’en mêlent, puis les chants, puis les rires ! un véritable feu d’artifice sonore prend place ! ce soir-là, tout le monde se couche très tard

le lendemain, quand pitt sort de sa caravane, il voit sahm (le frère de fredo). il est occupé à découper la robe de bâche tout entouré de planches, de clous, de barres de fer et d’outils de toutes sortes. « que fais-tu ? » lance pitt. « quelque chose pour toi, petit sorcier, pour tes dix ans. » « déjà un an que je suis avec eux ! » tous ont rejoint sahm dans son travail. pitt a pris un bout de bâche pour aller jouer plus loin

« schloubadamfrrrouf ! »

pendant trois semaines, la famille a scié, cloué, découpé. mais ce matin-là, pitt n’entend plus les bruits des coups de marteau qui ont pris l’habitude de venir lui titiller les oreilles au réveil. quand il ouvre la porte de sa caravane, une immense robe de bâche, haute comme trois épouvantails, se dresse devant lui. il croit rêver. il se pince : non, il ne rêve pas. des bruits qui s’échappent d’une petite fente le préviennent que toute la famille l’attend sous la bâche, alors il y court

« frouf ! »

dès son entrée, on lui souhaite un bon anniversaire. des rires s’échappent et des chants commencent à s’élever. puis fredo s’avance et lui confie, avec un grand sourire et une larme au coin de l’œil: « cette robe de bâche, c’est pour toi, petit sorcier, pour que tu puisses montrer au monde entier les merveilles que tu fais avec tes bruits! » pitt ne sait pas quoi dire. il est si heureux

« clap ! »

inutile de vous dire que pitt et notre famille ont voyagé avec leur grande robe de bâche. ils ont connu un succès immense. a l’intérieur, les bruits allaient, paraît-il, dans tous les sens et, de mémoire d’oreille, on n’avait jamais entendu cela. la foule, en croisant l’immense robe de bâche, criait : « pitt ocha ! pitt ocha ! pitt ocha ! » on raconte même que, lorsque pitt est retourné dans son village, son papa a été si content qu’il a hurlé de joie. il a retrouvé la parole !

« waouh ! »

au fur et à mesure des tournées, les gens se sont mélangé les syllabes : « pitt ocha pitto chapitto chapitto ! », si bien que quelques années plus tard, l’immense robe de bâche fut appelée “chapitto”. aujourd’hui encore, c’est comme cela que l’on appelle une grande robe de bâche !
« pitt ocha pitto cha pitto chapitto chapitto ! »
« pourquoi l’écrit-on chapiteau ? me diriez-vous. tout simplement parce qu’avec le temps, le deuxième “t” de chapitto s’est recourbé et s’est transformé en “e”. le “o” a vieilli et s’est muni d’une canne, ce qui a donné un “a”. on ne sait toujours pas comment est arrivé le “u”, on suppose que c’est avec l’usure. »
« chapiteau ! chapiteau ! chapiteau ! »
voici l’histoire du plus grand dompteur de bruits de tous les temps. on ne sait pas exactement ce qu’est devenue la robe de bâche mais certains disent qu’elle voyage encore aujourd’hui sous le nom de « latcho drom » et que de sacrés bruits s’y baladent toujours ; mais ce sont juste des bruits qui courent !

« fzzzzzzz! »


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