lirik lagu la rumeur - les perdants ont une voix
[le bavar]
c’est de mieux en mieux, regarde nos putains d’banlieues
les vieux s’cachent, les jeunes saccagent et foutent le feu
ça sent le pneu qui crame, ça sent le jeune qui rame
y a que des crânes chauves, y’a quelque chose qui se trame autour de paname
si c’est comme mé-ha, j’ai plus que ça à faire
j’attends que tout le monde me téma avant de foutre ma deu-mère
j’ai le feu vert, carte blanche
s’il faut je vole mais j’fais pas la manche
pour ne pas finir entre quatre planches
voilà, j’vais pas me rendre, je préfère délier les langues
faire parler les bavards avant qu’on ne les pende
y a trop à apprendre, mais qui nous place des œillères ?
éteins cette putain de télé, t’y verras sûrement plus clair
où je me place ? en marge de c’qu’on nous offre
et si un jour je br-sse, c’est pas pour gonfler leur coffre
je me c-sse, j’débarr-sse le plancher
la banque de france peut me ficher
pour l’instant je suis creux et comme les blés je suis fauché
[ekoué]
1.9.9.8., putain comment ça p-sse vite !
un an déjà, en tout cas ça nous rajeunit pas
mais bon la suite, tu connais ou tu la découvres
avec ce deuxième volet, toi qui suis l’évolution de près
t’sais quoi ? si pour faire de la maille faut jouer le bouffon, le cobaye
la grosse tapette ou la grosse racaille
on a vite fait de voir qui d’entre nous s’égare de trop
et c’est les mêmes bâtards qui font du fric sur notre dos
du torchon d’hebdomadaire pour jeunes en mal de clichés
aux putes de journaleux qui cherchent l’erreur pour nous c-sser
au contraire, s’écarter des lumières des projecteurs
pour mieux comprendre qui fait quoi
et en temps et en heure à qui ça revient de droit
c’est tout, et c’est déjà beaucoup, ça demande du taff
de parler en son nom et de mettre des baffes
tant que le fond sonne vrai et que la forme y est, à toi de voir si ça tue
et même si le reste après ça nous regarde plus
autant de bruit avec si peu de moyens suffisent
pour tégra le plus possible ceux qui ont mais n’ont rien à foutre dans c’biz
sinon, s’rendre à l’évidence sans nous mettre la pression
ou laisse les clefs de la boutique dans la boîte à lettres de tonton
c’est ça : s’servir de ce qui est construit
réinvestir dans ce qu’ils nous ont laissé
en ce qui m’concerne, moi
j’empoisonne l’instru quel qu’il soit
sur n’importe lequel je te suis mais pas avec n’importe quoi
[refrain]
les perdants ont une voix et ils s’en servent
la rumeur en fera chier des pendules à ceux que ça énerve
[mourad]
viens dans mon quartier, là où les blocs s’abîment
un sentiment de délaiss-m-nt pesant qui s’imprime
dans un enchaînement qui tend à foutre en l’air une cité
les concernés sont sourds, ne veulent rien faire, laissent traîner
les questions sont posées seulement si la dégradation est trop visible
quelles sont les causes de la contagion ?
humeur sale, le je-m’en-foutisme s’attaque au milieu
grave ses stigmates sur les murs et les poubelles en feu
gratter les fonds d’tiroirs, c’est pas mon keu-tru
partage du fleuz, boulot, ne pas avoir une vie trop re-du
en fait, c’est tout vu khoya, c’est ça ou finir par voir le moisi ronger la ville
wakha ! s’extirper du carcan qui inconsciemment se construit
pas de vérité, le mensonge n’est pas ailleurs mais ici
une anesthésie locale peut-être souhaitée
ne rien voir, mais la fange tâche et crève les yeux
général foutoir
[hamé]
un vautour frappe tous les jours à la porte
les bols de soupe s’exportent
à l’heure où trop de putes jouent la carte de l’-ssimilation
où il reste de bon ton de susurrer de pauvres rimes foireuses au micro
quand des bâtards -ssermentés nous tirent en groupe dans le dos
puisque nos semelles trempent dans le bourbier
pas question qu’à la clef on ne leur f-sse pas profiter de ces odeurs
de puanteurs, viens renifler du côté de la rumeur
ça empeste les dépotoirs d’france
où s’déchaîne son arrogance
ou ses chars chargés d’immondices déversés sur nos gueules
et le vice qui anime ces opérations de lynchage
ont eu cet avantage de nous découvrir très tôt son vrai visage
j’te promets, y a tout à balancer
irriter la trachée artère des mensonges qu’ils bâtissent
comme un méchant mégot de gitane maïs
mais pourvu qu’me version plébéienne reste entière
mais pourvu qu’on puisse immortaliser ça à des milliers d’exemplaires
[refrain]
les perdants ont une voix et ils s’en servent
la rumeur en fera chier des pendules à ceux que ça énerve
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