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lirik lagu la rumeur - fin d'année 96

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[intro (en arabe)]

[couplet 1: philippe]
j’bosse dur, rature mon papier
si j’frôle la censure, c’est pour mieux être écouté
j’laisse les à-côtés, donc les fons-bou d’à côté détestent et j’m’en fous
en fait si j’suis ici c’est pour m’faire payer
j’crache pas sur l’fric, si j’vaille-tra j’serai au smic
j’veux pas d’fixe pas d’taxe, j’incarne le calvaire du fisc
j’astique mon concept, j’laisse mon étiquette
j’inquiète quand on m’écoute, comme la poudre je pète aussi sec
j’donne pas, j’prends tout, j’me comporte comme un vautour
me sers de mon bagout pour m’en foutre plein les fouilles
j’encule les broutilles, des mioches en karl kani
j’suis clair comme de l’eau d’roche, j’n’ai pas ma langue dans ma poche
le bavar, le discret, attentif à tes secrets
ancré dans ton cortex, j’laisse un goût sucré
salé, puis amer, attends d’voir le dessert
quatre parias fiers quand la rumeur fout sa de-mer

[couplet 2: mourad]
viens dans mon quartier tu verras qu’les rumeurs traînent
a chaque coin d’la cité on voit toujours la même scène
attroupement de scarlas faisant circuler l’info
balançant des intox, des on-dit, des ragots
a savoir que l’fou du 2ème braque ses enfants de temps en temps
il s’arrête pour boire, pique du nez et reprend
la famille métèque du 6ème vend de tout
d’la coco, des ste-po du fil rouge du faux ze-floo
et moi je p-sse pour le ricain de service
parce que j’écoute du pera, pas du raï et qu’j’me déguise
mais j’m’en fous (j’m’en fous!!!)
je sais qu’je suis une cible
de c’que peuvent dire les jaloux sur ma vie ou sur mon style
conscient de c’que je suis, de c’que je serai plus tard
non je ne changerai pas toujours le même immigré à savoir
le teint basané barbe tracée toujours fonceur
pour quitter la cité et éviter les rumeurs

[couplet 3: ekoué]
fin d’année 96, rentrée d’septembre
on fout l’boxon dans les bacs avec la bonne merde à vendre
personne n’est moins sourd que celui qui veut l’entendre
préférant les tendres
c’est pas à prendre ou à laisser comprends qu’les premiers baisés
sont les premiers à la renier
les seconds seront ceux qui ouvriront leur grande bouche pour jacter
moi posé, si j’pèse, j’compte bien m’la raconter
gominer mon anglaise avec un putain d’dégradé
l’expatrié du coin te parle, eh quoi d’neuf cousin?
plutôt l’blédos du coin qui cherche de la réé-soi quand il a faim
activité clandestine à son deuxième volet
avec des moyens limités en dehors des parts de marché
v’là du beur périmé, un franc-tireur énervé
une rumeur de trop qui fout sa merde sur l’côté
et donc du mien, retiens bien, j’ai pas besoin d’te l’redire
j’finirai bien par pourrir les fm avec mon délire
du pur son qui t’arrache la gueule, trop fort
du poison inodore que tu dégueules comme un porc

[couplet 4: hamé]
une large brèche ouverte par le poison d’avril
l’écart créé d’emblée m’permet de foutre mon boucan
en franc-tireur j’p-sse outre les caricatures à l’écran
les stéréotypes infamants
d’toute façon, sans rémission
j’ai aussitôt fait de fumer leur bastion
a contrecourant mes rumeurs opèrent
immortalisées à des milliers d’exemplaires
elles infirment les version tronquées truquées
les voix d’l’elysée
le poison continuellement noyé sur un fait
sur la seule cause majeure à la débâcle
l’envers du spectacle
le non-partage des richesses malgré leur profusion
une centaine de bâtards aux manettes au-dessus d’nos têtes
a consolidé leurs avoirs de notre merde la crème
le gouffre nous en séparant va toujours en s’accroissant
tu comprends, j’ai ni le droit ni l’temps d’jouer
aux mc jongleurs, farceurs ou joli-cœurs
susurrer de pauvres mélodies foireuses au micro
quand la ce-fran nous enfonce, nous quadrille
fait fructifier notre misère, la saupoudre de coco
et finit ce faisant par nous tirer dans l’dos
j’plonge entier tout mon verbe
dans une de mes solutions hardcores au précipité acerbe
j’te dis pas, j’me régale à le balancer tout plein sur la place publique
faire tache et contraste au milieu d’tant d’lyrics apathiques
j’réponds au mépris par une parole qu’j’impose
une griffe qu’j’appose
y a pas à lésiner, hésiter, le pire se taire
j’nique la khala dans mes textes, khoya c’est salutaire
ah!!! slama!

[scratches]

[outro]
ok, viens on y va là!
j’veux pas rester à paris j’m’en fous moi!
ah, slama!


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