lirik lagu la moza - sur nos astéroïdes
[refrain – nemo]
tranquillement -ssis sur nos astéroïdes
on file au-dessus du vide pendant qu’nos crânes s’démolissent
c’n’est pas très logique, on adore embr-sser nos vices
tenter d’s’en délivrer relèverait d’l’acte héroïque
[nemo]
tranquillement -ssis sur nos astéroïdes…
[couplet 1 – nemo]
j’écris sur la mélodie, cramponné à mon astéroïde
quand mon histoire est trop lourde à porter je joue l’haltérophile
c’n’est pas très logique, mon crâne vire au gris, j’vois qu’c’est nocif
les conséquences de mes dépendances viennent me frapper au bide
pour m’délivrer, j’peux toujours appeler batman et robin
l’aliénation s’impose comme l’héroïne de ma théorie
c’est trop triste, pris dans un contexte propice
ma volonté me fait défaut, dans mes défauts je me blottis
je suis peut-être le fautif, immobile et groggy
je pense que j’peux réagir pour faire quelque chose de ma vie
navré d’avoir réussi à gâcher tellement d’énergie
aujourd’hui j’ai la dalle, j’fais tout pour qu’cet appét-t s’éternise
je griffonne vite fait deux-trois lignes puis me rappelle
que l’mouvement c’est la vie, j’me l’dis lorsque je bats d’l’aile
j’ai cette fâcheuse tendance à m’embourber dans du rien
à m’embrumer pour deux dans des périodes de creux
la voie est libre mon capitaine, y a pas d’pirates devant
pas d’problème, j’fuis la réalité admirablement
j’en ai la flemme de respirer, j’m’étonne que peu d’air p-sse
y a qu’dans l’urgence que j’me bouge, fainéant de première cl-sse
si j’ai du mal à rester rigoureux, correct et méthodique
j’observe encore le monde depuis ma lunette téléscopique
j’cogite, la frontière avec la folie est si mince
l’univers de ceux qui l’ont franchie n’est pas si loin
c’est bien, t’arrives à t’r-ssurer tant qu’t’es -ssis, mais tu vacilles
du coup t’es vrai, t’es fou pour t’embuer la vie
enchaîné à ton météore, si tu n’peux pas t’relever
c’est qu’t’as acc-mulé sur l’dos le poids d’un bon gros sac de regrets
j’tire sur ma clope, chaque bouffée me consume
m’enferme sur le net, chaque minute me cloisonne
ne compte plus la couleur des pilules gobées dans nos bulles
des poisons qui coulent dans nos veines pour une évasion qu’on croit bonne
pet-t humain, tu t-tubes et tentes à combler tes manques
t’y arrives pas, accepte de faire avec tes antécédents
c’est dur, les subst-tuts se multiplient
les ex-ados perturbés se transforment en adultes qui crient
“au secours ! à l’aide !”, les sos fusent
trop pleins de belles blessures qu’on ne tolère plus
cerveau mal irrigué injecté d’agents irritants
individu déchiré, les psys seraient-ils des militants
tiens ! c’est un élément qui reste à méditer
[refrain]
[nemo]
tranquillement -ssis sur nos astéroïdes
sur nos astéroïdes…
tranquillement -ssis sur nos astéroïdes
sur nos astéroïdes…
[couplet 2 – boosta]
j’ironise sur la portée de mon message
perdu dans les méandres d’un chapitre mal préfacé
observe en apesanteur, perché sur un astre glacé
des résidus de traces du p-ssé qu’j’finirai par surp-sser
le temps d’un soupir, la pression vient m’écraser
c’est derrière un masque c-ssé qu’j’essaye de me cacher
j’fais des plans sur la comète mais cette peur de me connaître
me pousse à trouver des fuites à la limite du malhonnête
je suis le fruit de mon époque, oui, ça je l’ai déjà dit
avant de brûler ce costume, faudrait p’t-être que j’me déshabille
mettre à nu mes convictions, seul face à mes contradictions
chaque pas me rapproche de ma lutte, volonté, contradiction
une bouffée d’verdure… pourquoi ? comment ?
cet embryon embrumé est le résultat de mes tourments
comment stopper l’hémorragie ? un rien me démoralise
sommé de réagir quand je trimballe les mot-valises
sommeil agité, j’m’éternise sur des idées
décidément j’ai bien peur d’avoir mon esprit à vider
l’emprise contre-attaque sur mon astéroïde
je succombe du tac au tac à la menace cathodique
déjà 4h du mat’, putain, le temps p-sse trop vite
-sservi par mes vices au point d’être esclave troglodyte
tête dans la paume j’médite sur l’apparence humaine
aux carences multiples donc où la dépendance est reine
la décadence est mienne, chacun sa drogue dans ce royaume
quand le noyau est rempli d’vers le fruit n’a plus le même arôme
[nemo]
donne-moi une boucle, un cycle, un sample
sur mon astéroïde je flippe, je tremble
dans l’escalier du doute j’agrippe la rampe
tu sais que nous sommes là pour gravir la pente
[nemo]
tranquillement -ssis sur nos astéroïdes…
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