lirik lagu l.e.f - le rire d'une larme
[couplet 1]
papa
j’imagine à quel point ces mots vont te peiner
si tu savais dans combien de litres de larmes je me suis baigné
pour t’écrire cette lettre et t’expliquer mes raisons
ne me juge pas comme un traître et accepte ma vision:
j’étais ce gamin esseulé, pas à ma place dans cette vie
je refuse de me laisser aveugler par un monde sans avis
j’en ai marre d’être dévisagé
j’en ai marre d’être la bête noire
j’en ai marre d’être le mouton enragé
de devoir changer de trottoir
j’en ai marre de leurs propos racistes
j’en ai marre que les regards insistent
sur mon faciès
alors je quitte l’allégresse
et m’enferme dans mon coran
je ne comprends pas tout mais je lutterai contre les ignorants
ils ont besoin de moi là bas
eux aussi se disent guerriers d’allah
la vie est plus belle tu sais
jamais plus je ne serai accusé
tout s’est p-ssé très vite
j’ai fait entrer en quelques clics
dans ma chambre l’etat islamique
on m’offre un billet d’avion
pour ma vision de la religion”
[refrain x2]
on ne récolte que ce que que l’on sème
tantôt l’amour, tantôt la haine
le crime est dans nos pupilles
les armes dans le cœur
chez tous la haine scintille
face à l’horreur
[couplet 2:]
ainsi
le jeune homme est parti
pensant venger un verset
dans le reflet du sang versé
persuadé d’agir pour la justice la morale est inversée
il fait de la paix une pièce de monnaie percée
alors croyant être sur
le chemin du paradis
peu lui importent les blessures
qu’il inflige à tête refroidie
cette marionnette du mal enchaîne violences et larcins
sans nulle conscience de son esprit malsain
le mal aimé manipulé croit en la loi du talion
le dit immaculé, simple pion de bataillon
qu’on le veuille ou non…
pur produit de notre système
fabriquant d’humains à la chaîne
oui lorsque l’on y pense, nous sommes tous responsables
une plaie quand on la panse, elle ne devient pas coupable
tant d’années d’égoïsme, voilà où ça nous mène
on ne récolte que ce que l’on sème
si on avait levé les yeux, si on les avait regardé
si on ne s’était pas foutus d’eux, si nous les avions aimé
un homme heureux n’apporte pas le malheur
c’est notre monde malheureux qui ôte le bonheur
une machine onirique ne crée que des rêveurs
une toile d’acrylique et tout reprend couleur
mais le cauchemar ne tarde à trahir les innocents
c’est ainsi que le cadre retrouve son noir et blanc
mais si l’on ouvre les bons livres et qu’on les comprend
le drame qui arrive est balayable en un coup de vent
[refrain x2]
on ne récolte que ce que que l’on sème
tantôt l’amour, tantôt la haine
le crime est dans nos pupilles
les armes dans le cœur
chez tous la haine scintille
face à l’horreur
[couplet 3:]
jeune homme, jeune femme
toi qui t’apprêtes à clore tes valises
sache qu’il n’est jamais trop tard
pour dire adieu à cette hantise
je comprends ton mal-être
moi aussi j’ai lu ta lettre
timbrée d’un cœur de pierre
dans cette enveloppe de verre
seulement
je ne peux en accepter tous les arguments
il ne me reste plus qu’à cond-mner les derniers mots de ton testament
laisse toi guider par la lumière
a la recherche d’idées, retrouve ta vraie prière
tourne-toi vers la connaissance, ouvre-toi au savoir
la plus belle arme de défense, trempe-la dans l’abreuvoir
dans cet encrier coloré, espoir à redorer
si tu es persuadé d’être dans la raison
je t’écouterai avancer qu’il n’y a que trois saisons
a la seule condition
que tu le dises avec un crayon, ta voix ou un instrument
loin des cartouches
laissant les cendres fumantes
ou les cimetières plus farouches
si le spleen de chaque homme
se traduit par la violence
si ne fait écho à chaque tome
se la vie que ton bruyant silence
tout combat est perdu d’avance
la haine ne mène à rien quelque soit sa cause
même le plus grand des vauriens aura droit à sa rose
alors plutôt que de raser
ce jardin fané
arrose des allées
et illumine ses vallées
[refrain x2]
on ne récolte que ce que que l’on sème
tantôt l’amour, tantôt la haine
le crime est dans nos pupilles
les armes dans le cœur
chez tous la haine scintille
face à l’horreur
non au bruit de ton arme
oui à l’écrit de ton âme
non au crime de ton crâne
oui au cri de ton art
non aux limes de ton sabre
oui aux rimes d’un ton calme
non aux mines de ton char
oui au rythme de ton rap
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