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lirik lagu kro - lutetia

dans la ville lumière, les jolies filles au pair admirent la joconde
et leurs grands frères, à des années lumière, angoissent qu’on les féconde
mais les tombeurs elles les incisent de leur scalpel en dix secondes
de cette manière, les jolies filles opèrent nulle part ailleurs au monde

paris, la reine mère, des locations déloyales
où pour mille balles t’as le studio et l’infection nosocomiale
concours d’imagination pour la placer les ballons d’eau chaude
dans les salles d’eau en incubation aux joints noirs et verts émeraude

toilettes sur le palier et colocs inattendus
posé sur une lunette chaude, je me prétends détendu
la p~ssotière, c’est la quintessence de mon sérail qui pue
je joue pas au tiercé, quinté pense, mais je p~sse dans un pmu

ca devait être passager, mais je m’accroche à mon bail
syndrome de stockholm pour mon bailleur qui me prend pour son cobaye
je gravis les marches par deux, jusqu’à atteindre mon office
si seulement l’éch~lle sociale c’était cet escalier de service

et puis je t’ai invitée, j’avais plus rien d’autre te dire
bien sûr que je te voulais, mais je ne voulais pas ternir
l’admiration que tu avais, à en juger par tes sourires
mes sapes c’était la merde; mon appart c’était bien pire

au troisième, tu lâches ma main moite, et tu me lances un regard
avec un smile gêné et toute la sympathie d’un hall de gare
tu ressangles ton sac à main, et tu t’agrippes à la rambarde
si tu montes deux fois ces marches, c’est décidé, je te garde

lutetia, que j’aime ton confort sommaire
lutetia, et moi je ne suis qu’éphémère
lutetia, que j’aime ton confort sommaire
lutetia, lutetia

sur les parterres d’asphalte, nos jambes s’étalent tellement loin
des tables rondes, quasi collées au trafic parisien
nos assiettes tiennent à peine contre ces pintes à dix balles
et la tienne reste pleine dans les remous de ton flux verbal

ta manche est peinte à l’huile par le contact de tes frites
t’avais du fil à retordre et elle a pété ta durite
ta carotte de tabac est longue comme un chauff~ge de terrasse
si elle t’a carotte cette blonde, c’est que c’était une connasse

enfin… un peu quoi. enfin… tu vois ce que je veux dire !

le garçon de café est aimable comme un huissier de justice
son costard pue le métro et son teint rappelle l’hospice
heureus~m~nt qu’il est bilingue pour la table d’à côté
you want the cuisson saignant for the faux~filet ?

je prenais ta clairvoyance pour de la paranoïa
mais y a des gars qui ont par chance, le droit d’avoir plus que toi
tu perds nada s’il l’a charmée avec une vue sur le c~n~l
dans cette histoire y’a que sa caisse qui a un couple phénoménal

aimer c’est pas endurer, je dis pas qu’elle aurait dû rester
mais elle aurait pu assurer le service minimum du respect
se relever ça prend du temps man, faut pas t’empresser
tu vas faire comme matt damon là : tu vas encaisser

lutetia, que j’aime ton confort sommaire
lutetia, et moi je ne suis qu’éphémère
lutetia, que j’aime ton confort sommaire
lutetia, lutetia

les rayons réveillent deux têtes derrière les fenêtres de la même façade
mais bien qu’ils soient l’un sur l’autre, ils n’échangent aucune embrassade
petit déj sur le pouce, chacun de son côté
il casse une tasse, ramasse, mais s’en fout de la faire sursauter

tous les deux claquent la porte, sans même un “au revoir”
après avoir étendu le linge, chacun sur son étendoir
il rentrera quand il pourra. elle, rentrera peut~être
démaquillera son mascara, mais masquera tout son mal~être

ils empruntent le même escalator, apposant au même endroit
leurs empreintes, mais est~ce qu’elle a tort, d’accepter ce désarroi
tout ce qu’elle veut c’est de l’attention, on ne parle même pas d’amour
une main en cas d’inondation dans les bains de foule sur les faubourgs

lui aussi remonte tout seul, les trottoirs de l’avenue saint~germain
son ex c’était sa boussole, depuis plus rien ne l’atteint
le regard dans le vide, la tête posée entre ses mains
repère des constellations dans les sols du métropolitain

les rayons réveillent deux têtes derrière les fenêtres de la même façade
et le bonheur attend qu’on ose abattre quelques palissades
elle rirait à son déhanché, ridicule attendrisseur
il suffit parfois d’un plancher pour séparer deux âmes soeurs

son quatrième ignore tout de son troisième à elle
qui reconnaît tout de même les effluves matinales de son bleu de chanel
ils heurtent les mêmes murs écaillés, dans deux apparts anguleux
deux apparts moyens qui unis feraient un duplex fabuleux

lutetia, que j’aime ton confort sommaire
lutetia, et moi je ne suis qu’éphémère
lutetia, que j’aime ton confort sommaire
lutetia, lutetia

allez, on se la fait en mode hip~hop là ?
c’est parti, suivez~moi, ça fait :

lu~lu~tetia, les femmes font du bruit
et lu~lu~tetia, les hommes font du bruit
ca fait lu~lu~tetia, les femmes font du bruit
et lu~lu~tetia, les hommes en font aussi

ca fait lu~lu~tetia, les femmes font de la merde
lu~lu~tetia, les hommes sont vénères
ca fait lu~lu~tetia, les femmes font de la merde
et lu~lu~tetia, tous les hommes sont vénères

ca fait lu~lu~tetia, lu~lu~tetia, lu~lu~tetia
ca fait lu~lu~tetia
lu~lu~tetia, lu~lu~tetia, lu~lu~tetia
lu~lu~tetiaaa

lutetia, lutetia, lutetia
lutetia, lutetia, lutetia~aa
lutetia, lutetia, lutetia
lutetia, lutetia, lutetia~aa

- lirik lagu kro

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