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lirik lagu koobilai - l'alchimie du verbe

ici tout le monde veut sa part d’or
mais en vrai peu se l’accaparent
certains se prennent pour al capone
et goûtent aux joies de la gardav’
les uns attendent que tout leur tombe
d’autres se bougent la carcasse
avant que déborde la carafe
on n’a pas le temps pour les palabres
mon art s’est jeté de la falaise
mec on se croirait dans un dallas
mais personne ne vit dans un palais
pour que ma viе paraisse valable
je la décris dans un cahiеr
toutes les galères que je trimbale
je les mets en rimes sur un papier
ou sur un beat de malade
mon existence me balade
les rêves finissent dans un brasier
ne me classe pas dans ces cadavres
qui pensent leur vie à l’imparfait
je fais partie de ces gens là
qui perdent leur vie à la rapper
pour l’intérim je n’ai pas le time
il y a des projets à travailler
il y a de la prod à tabasser
et t’inquiète je suis conscient
qu’il y a pas de loves à ramasser
l’industrie est ravagée
ils arrêtent pas de le rabâcher
je m’habitue à la bassesse
j’évacue tout sur la basse
quand la pilule n’est pas passée
moi et ma tête mal rasée
on ne peut plus se débarrasser
de cette envie de s’arracher
hors de la vue des carnassiers
la nuit sous herbes chamaniques
je pratique l’alchimie du verbe
je dose le poids de chaque élément
jusqu’à la perfection du vers
éclairé par l’astre lunaire
et pas par la lumière des spots
ici la paix a disparu
comme tous mes partenaires de l’époque
après trop de verres les frères débloquent
et se laissent guider par la rage
une teille de trop les reufs s’emportent
et se font pister par la bac
escorté par la poisse
si loin des beaux palaces
on ne s’embarrasse pas
de vos satanées lois
pendant que les gens festoient
je réinvente mon art
dans le laboratoire
à l’abri des regards
à l’écart de mes pairs
pas le moindre dollar
mais la magie opère
mec c’est tard le soir
que je gratte ces vers
c’est le nez dans les grimoires
que je passe l’hiver
le verbe me libère
j’opère sous terre sans un centime
t’imagines pas ce que je m’interdis
pour que ton cerveau soit bien servi
je me livre à des pratiques mystiques
qui frisent la métaphysique
j’écris sous herbes chamaniques
et c~n~lise l’incendie sur un papier
devant le cahier je dois batailler avec l’inspi
et m’en servir avec habileté
ça devient alchimique
quand je débite avec agilité
j’agite mélange les éléments
j’écris puis raffine les lignes
j’élimine les rimes
qui ne méritaient même pas de sortir de ma mine
je supprime les limites
que mon cerveau s’impose
je fabrique des pépites
en assemblant des mots

- lirik lagu koobilai

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