lirik lagu jarod - rire ou pleurer
[couplet 1]
j’dévisage mon téléviseur parce que j’ai le seum
tous les jours ils me servent la même skeud à la même heure
j’pleure, l’état de l’être humain ça m’attriste
presque tous dans le faux, mais chacun dans sa matrice
j’félicite la diversité de votre bêtise
quand il est tard et que ça va pas, j’ai le choix entre bédave et tize
j’fais mon taff, j’aiguise toutes mes rimes mais j’suis pas kery
nan j’suis pas guéri c’est le désordre, chez moi ça rer-ti
chez toi c’est comment ? bien, tu lis ma vie dans les infos
la drogue dure du 7.5, le seum et les nymphos
c’est comme ça y’a pas le choix on vit on se laisse guider
nos décisions on les prend même plus on fait que dériver
mais nos vies ne sont vraiment pas des fleuves tranquilles
traqués par l’impossible il manquerait plus qu’il pleuve sans pluie
c’est aud-ch quand tu grandis et que tu t’rends compte que t’es plus le même
perso j’ai acheté un tard-pé, j’vends de la drogue et j’suis vulgaire
mes bulles d’air sont clean mais mes parents souffrent grave
et j’sais plus comment faire vu que mes refrè sont tous al’
j’pousse ap’ mais j’suis tracé, j’veux dire dans mon p-ssé
j’ai connu des trucs qu’une gomme ne pourrait pas effacer
[pont 1]
et ça fait mal quand tu sais que t’as perdu tes frères
tu t’manges une gifle même les femmes te font plus d’effets
tu vois la mort ainsi que la police opérées
[couplet 2]
mais toujours pas d’bol, tu t’prends toujours pour un bad boy
toujours au même endroit et t’es toujours à bicrave ta drogue
en calèche ou dehors la mentalité change pas
c’est très dure de cé-per dans l’illicite ou l’peura
donc maintenant vas-y dis-moi comment j’aif ?
moi même j’sais ap, et ça me rend ouf avec un grand ‘f’
bref. c’est comme ça y’a d’autres choses à non-cedé
glauque comme un crackers qui -ssume ap sa fonsdé
moche comme la hagra d’un môme dans son collège
triste comme une jeune veuve qui sombre dans la colère
och’ comme un jeune couple qui hérite d’une fausse couche
brave que d’admettre qu’un jour la mort nos fauche tous
grave comme la famine d’un enfant africain
fausse l’orientation d’un gosse qui s’appliquait
dure la chute d’un homme qu’on prive de son emploi
sale comme les trottoirs parisiens qu’on emploie
pour dormir, pour vivre, au final pour y mourir
comme un clochard à qui seul l’alcool fait des sourires
l’homme est mauvais, y’en a qui volent des vieillards
y’en a qui escroquent, en vérité l’homme est un fuyard
[pont 2]
trop d’choses m’écœurent dans ma ive j’ai la poisse
j’essaie parfois d’la noyer dans la boisson
j’essaie de la bruler dans ma feuille ocb
le bonheur j’le guette mais j’aimerais tellement y accéder
[couplet 3]
qu’est-ce que tu croyais ? que t’allais réussir comme un bon babtou
la france te met des skeud et comme un con bah toi tu gobes tout
hey pet-te sœur, tu voulais devenir avocate ?
et puis quoi encore styliste ? ce sera chaud même avec un bac
y’a les noirs et les arabes et y’a les rabzouz et les kahlouch
y’a la france d’en bas et y’a la france d’en dessous
sérieux, dans les ghettos les seuls qui s’en sortent vraiment
c’est les footballers, les suceurs et les grands bicraveurs
franchement, c’est la vérité, akhi j’suis rempli de rancœur
sérieux dans mon quartier j’peux plus compter les gens qui m’écœurent
la moitié est corrompue, l’autre moitié dans la rue
perso, y’a pas photo j’préfère ceux qui sont dans la rue
j’préfère ceux qui vendent du crack, j’préfère ceux qui vont braquer
tu peux aussi travailler, en gardant ton ident-té
t’as pas le droit d’aller sucer, de parler comme tous ces vendus
t’as pas le droit d’aller sucer, quand tu fais ça tu nous insultes
t’as pas le droit, quand tu fais ça t’insulte aussi tes ancêtres
t’as peut-être oublié ce que l’occident a fait à l’afrique
ils veulent te faire oublier avec star académy
avec un noir en finale et un arabe au jt de midi
[outro]
hey j’suis pas pas en train de donner une leçon, juste une synthèse
j’ai pas la prétention d’être apte à vous juger
dieu est grand
j’aimerais avoir confiance en l’être humain mais faudrait qu’il arrête de s’afficher
de se souvenir de ce qu’il veut quand il veut. y’a des gens qui meurent de faim, qui souffrent
les rues sont sales, la drogue est pure et l’homme est borné, confiant, orgueilleux mais pourtant si fragile
si limité, pures victimes de la guerre
75, 2010. l’inst-tut frappe. à bon entendeur, salam
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