lirik lagu istah - aménité
l’officier zen :
du mal avec l’amour, du mal avec les femmes, du mal avec leurs fables…
du mal avec le rap depuis qu’il manque des plumes comme fabe…
on en veut toujours plus comme d’hab’ et s’il faut faire deux, trois écarts…
on aimera dire au commissaire : “t’façon c’est eux ou moi…”
j’en veux aux hommes et à leurs sales manières…
leurs fausses promesses, obligé d’façonner les autres en fonction de ce qu’ils veulent être…
paraît qu’de base, on est qu’des pions à la conquête du trône…
moi j’ai compris qu’en chacun d’nous sommeillait un p’tit homme…
chacun dans son royaume, figé dans la discorde, c’est la peur d’être moqué d’la sorte qui t’interdit d’pousser la porte…
souvent la rage contenue génère ces drôles de phases gargantuesques…
juré j’finirai pas par me caricaturer moi même…
je marche seul ou mal accompagné mais j’fais ma part…
j’ai compris que l’énergie n’est rien si elle ne circule pas…
on fait de l’art avec des bouts d’palettes, j’ai pas mille pattes…
ils pensent que j’interprète mais sur c’te prod. je n’fais que m’émouvoir…
resca :
y’a qu’sous bien être que je baille, bien saoul bien raide que je râle…
la barrette est molle le sang et la feuille reste large…
le jeu s’enjaille, j’fly, by skera, j’die…
allonge une autre cannette c’est la prod qui me drive by…
c’est pas l’moment de canner, spliff aux lèvres j’viens ricanner…
des cris austères, une clio terne, nuage comme une rose fanée…
fallait d’autres plis aux cernes et si j’back mes reufs t’as reup…
à l’aise, j’fais de l’art rempli d’or et de kilos d’seum…
j’essaye l’apnée dans un bain d’huile, s’faire happer dans un train vide…
et merde, j’sais qu’rapper mon putain train de vie…
les éteindre, non, j’vais les brûler, au vu du euf que j’crache…
j’lâche un cimer au vu du nombre de feuilles que j’tâche…
j’ressemble à personne, hormis à ma face cachée…
j’ai maquillé les bleus, habillé les meubles, j’ai l’âme fâchée…
facile, gâché, j’ai pas d’autre facette…
heureus~m~nt pour ce game que je rappais pas encore sur cassette…
faust :
à trop s’attirer l’œil, on finit aveugle…
et t’façon la vie l’sera avec nous…
mais “nous” est courroucé car on finira seul…
les genoux brisés par… ces “nous” enterrés…
les velours moins délicats, les jours qui ankylosent…
tous ces détours rarement aux sommets des tours…
bien plus souvent au fond du premier gouffre qui s’y trouve…
comme si son mental lui criait qu’il s’éprouve et c’est tout…
quand pourrais~je dire que c’est déjà pas mal?
et les doutes s’éloigneraient au grès des marées…
dont personne n’arrêterai quiconque de se les narrer…
un son en famille prend son rôle à cœur…
hacker de mes heures perdues…
mais que reste~il de nos amours?
enfin en une réponse j’en ai fait l’tour…
quelques épaisses volutes perdurent, la fumée est celle de la verdure…
rattrapé étrangement par l’amertume, j’ajoute un rictus à qui l’entend…
j’me sens comme une eau tiède dans une friture…
j’me baigne dans l’eau bénite depuis si longtemps…
istah :
l’aménité d’cette prod?
un contraste incontestable avec l’excès d’brutalité qu’la vie peut t’infliger…
sensuelle elle te charme, tous ses gestes en douceurs, lent’ment dirigés…
puis d’un coup vif et bien visé, te démembre sans que t’ai l’temps d’piger…
un peu groggy, las, grise mine, j’irai sans peine, sans m’sentir obligé…
si c’est ce vers quoi j’tends…
des pensées abyssales, sombres et mitigées…
si c’est ce vers quoi l’manque de perspective et la résignation m’amènent à rédiger…
le chemin semblait bel et bien tracé…
fraîchement engendré un d’ces dimanches matin au sein des saints de glace…
embrassé, bercé, enlacé…, n’empêche j’ai rien d’mandé moi, seulement l’absence de choix m’ordonnera d’faire ma place…
on sait c’que c’est l’destin…
ses aléas, son lot d’mauvaises surprises, d’épreuves, d’embuches, de barrières sans cesse mal placées…
n’ont fait qu’entret’nir et nourrir des r’gards noirs et blasés, cadenasser des puits de mines de matière couleur anthracite sous des visières des capuches matelassées…
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