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lirik lagu hyacinthe - fleuve

[couplet unique]
je ne crois qu’au mélange et à l’imprévu
j’laisse la pureté pour les autres
j’ai poussé sans père pas besoin qu’on me sauve
pas besoin d’un dieu, pas besoin d’un daron
j’me sens bien avec moi, j’ai pas besoin d’un pardon

pas besoin de lendemain, pas besoin de promesses
je me promène dans la cité, p’tite cicatrice sous la pommette
j’aime le hasard et l’intuition, le souffle du vent sur ma peau
j’sais qui j’suis j’ai pas besoin d’une cause

j’suis comme tout le monde, j’ai des fantômes qui m’suivent
j’leur prends la main quand on marche dans la nuit
certains viennent pas d’ici
ils partiront quand ils le voudront
mais certains sont déjà la depuis plusieurs générations

j’suis le fruit des exodes, un genre de gosse du métissage
pleins de sang dans mes dix doigts, tu sais dans notre histoire
y’a de l’espoir mais de la peine aussi
une grand~mère juive, une grand~mère arménienne
rien à foutre aucun génocide

parfois dans la tête c’est tout noir, c’est du soulage
et en ce moment j’ai besoin de courage
j’ai besoin de faire le vide, besoin de faire le tri
de réfléchir à c’que j’peux faire d’une vie
j’dis pas que tu gâches la tienne
j’sais pas trop de ce que t’attendais
t’façon chacun fait au mieux avant de disparaître dans un battement d’aile
prends soin de toi, ma gueule
mets pas ton cœur en quarantaine
faut de la tendresse pour les âmes en peine

j’suis pas jésus, j’suis pas bullet proof
si tu me shoote j’veux pas me relever
donc avant ça, j’veux être heureux à en crever
j’suis comme le monde, j’fais avec le monde qui m’entoure
j’parle pour les aveugles, je chante pour les sourds
faut bien graille, j’comprends les vautours, moi
mais j’refuse de voir la vie comme un grand tournois
une jolie fin d’histoire j’y crois, j’sais pas, hum
putain 30 ans toujours pas de carte vitale

mes potes me disent que j’suis une galère, j’crois qu’ma mère pense pareil
j’vais pas leur donner tords
les meufs m’ont souvent dit qu’elles m’trouvaient mignon mais fuyant
j’crois qu’c’est parce que j’ai grandis en me méfiant

j’ai toujours refusé une vie dans la moyenne
j’ai pas vraiment changé c’est juste que j’tourne autour de moi même
j’suis optimiste sans les illusions
j’parle vite j’articule pas beaucoup
je m’applique que quand je fais du son
poète avec un sweat à capuche taché
j’suis le trésor le mieux caché
j’fais ça pour les chelou les bizarres
sous un ciel couleur gris sale
ici c’est paname, c’est pas ibiza

j’suis né pour faire cette merde
j’suis né pour faire ce rêve
j’sais qu’j’suis bon, j’sais qu’j’ai le truc, pour de vrai de vrai
j’fais ça comme si j’essaye des fan footage
j’vais au fond des choses, c’est pas du rap c’est des plaies ouvertes

j’ai trop serré mon cœur, il a éclaté
dispersé un peu partout comme une diaspora
si tu t’mets en danger pour t’évader
j’comprends je faisais pareil a ton âge

dans la bande j’étais le plus jeune
mais au fond j’étais le plus sage, j’avais déjà plus de père
avant de perdre mon pucelage, jamais vraiment à ma place
comme une erreur de casting
frérot pourquoi tu baises ta vie pour un caprice

ca sert à rien de faire le fier parfois faut juste appeler au secours
j’suis content de l’avoir fait
sinon j’sais pas si je serais la pour en parler
j’suis content de l’avoir fait
et d’avoir un ciel a regarder
c’est quand tout va mieux qu’tu t’rends compte que t’allais mal
j’me rappelle de ceux qui étaient là quand ça allait pas
cherche la force en toi, au bord du vide, avec des pensées noires
mon frère fait pas le con, viens la dans mes bras

j’ai pris les petits chemins, ce que je fais de ma vie, moi
j’observe la vie dans les petits riens
un ange gardien dans un parking, un rat dans un parvis
ta main dans la mienne, un baiser avant de partir

et la j’fixe mon reflet dans une flaque d’essence
j’fais gaffe à moi ces temps ci
plus le temps passe et plus j’suis sensible
plus le temps passe et plus j’suis sensible

j’danse sur des dents de scie
petit cœur dans une grande ville
ils vont s’effondrer c’est juste des pyramides de ponzi
ils sont pas mauvais, ils sont médiocres
cond~mnés à se détester, désolé c’est mon époque

tu fais le mal au nom de bien, t’es tellement convaincu
moi j’ai pas trop su quoi dire, j’ai juste dit à plus
j’crierais jamais avec les hyènes, gros
jamais avec les hyènes pour souffler dans leur égos

tu m’as fait du mal, j’me venge en étant plus heureux qu’toi
j’ai presque plus de haine, j’veux juste plus les revoir
la c’est l’heure de reconstruire, je commence par le toit
c’est l’heure de la tempête, je commence par le calme

sensible sa mère, j’le vois comme une qualité
j’suis plus baschung que johnny halliday
a nouveau sur la route bernard lavilliers
j’suis comme une maison hantée, gros j’suis habité

j’ai couru comme laurie strode, vers un horizon
là c’est l’heure d’être heureux avant les oraisons
c’est pas eux qu’ont raison, la vie c’est compliqué ma gueule
c’est un problème à trois corps
j’crois qu’on s’engueulerait même si on était d’accord

dans le quartier tout le monde me connaît comme le fantôme de la cigale
la nuit j’fais de la guitare comme le fantôme de la cigale
j’me bats contre mon destin il a les bras à steven seagal
hyacinthe c’est pour ceux qui savent comme le fantôme de la cigale

parfois j’suis triste comme un 7 janvier
le monde perd la tête alors j’essaie de le penser
mais là, il est tard, la musique est forte
ma meuf me prend la main et j’essaie de danser

petit matin, l’odeur du béton mouillé
cette nuit il a plu sur nos rêves
il a plu sur mon cœur et j’crois qu’il a rouillé
j’ai fouillé en moi et j’ai trouvé du sel

j’ai pas cherché une direction, j’ai cherché un sens
et j’en ai trouvé sept, l’atlantide sous mes cernes
j’pose des fleurs sur mes défauts
même quand le ciel est éteint, j’ai de l’amour pour les autres

des émotions sous le manteau
mais c’est l’hiver il caille alors je l’ouvre pas trop
j’sais pas me battre, mais j’apprends quand même au cas où
parce que tu vois la vie d’un autre angle après le premier ko

j’suis plus calme qu’avant mais j’ai toujours d’la rage dans la voix
j’vis un peu avant de crash comme aaliyah ou balavoine
mon amour ce monde est parfait tant que j’ai mon visage dans tes deux mains
mon amour ce monde est parfait tant que t’es là demain

moi j’ai une vie qui commence demain
j’aime bien ce que je deviens
demain n’existe pas, mais avec toi j’veux bien
toujours des fantômes, mais maintenant j’ai plus peur
petit a petit j’retire les bouts de verre que j’ai dans le cœur

j’ai pas vraiment envie de cramer ma vie par les deux bouts
mais j’aime quand même narguer la gravité
comme les gosses sur les deux roues
c’est pour tous ceux qui sont pas invités

j’dis pas que ça m’a ravi
j’ai mis la tête dans le puit et j’ai vu ce que je voulais voir
c’est fini de tourner en boucle
a chaque fois j’me suis enfui mais cette fois j’le ferai pas

parce que j’ai une vie qui commence demain
j’ai une vie qui commence demain
et ce soir je regarde le monde
je regarde tomber la pluie

- lirik lagu hyacinthe

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