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lirik lagu hazouz trz - il était temps

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[intro]

[couplet unique]
des rêves plus gros que la terre, on fonce, voués à l’échec
cap carrossier ou encore bosser à la chaîne
démontés à la zef, faire du bien à quoi ça sert ?
perdus, la rue nous a tous monté à la tête…
faut faire semblant pour p-sser à l’antenne
l’avenir entre parenthèses, on n’a pas le moral en fête
mis d’côté d’puis le début, tous placés en quarantaine
quand je repense à mes ancêtres, dans ma tête rien que ça gamberge
j’refuse de m’intégrer, jouer le mec civilisé
manger du porc pour plaire, putain ah! quelle débilité
enfant d’immigré n’veut pas dire enfant d’illettré
là où la déchéance est reine, sommes-nous ses nobles héritiers ?
le fn grimpe dans les sondages, j’crains la guerre civile
les politiques aiment faire du chantage, il paraît que les caisses sont vides
la rue, la monnaie, le bon-char, la drogue, le vice et les flics
les briques vous p-ssent le bonsoir, un lascar vient écraser le beat
nourris aux pâtes et au riz, je les baise, c’est ma théorie
j’rappe la rue, c’est horrible, à cause d’elle, j’suis devenu pourri
boycotté, mis d’côté, j’suis hors catégorie
ambiance crade en bas des bat’, ascenseur qui sent le vomi
sous rapta, parle de biz’ avec quelques homies
gros joint sous flash, tu prends de l’âge, t’as les dents qui jaunissent
comme des boulangers, depuis très tôt, on est dans l’pétrin
on se contente de peu : financièrement, faudra se restreindre
j’crois en dieu, al’hamdoulilah
devenir comme eux, a’oudoubillah
j’ai trop de phases dans ma tête, j’regarde par la fenêtre
c’est bientôt la fin du monde, mais personne voudra l’admettre
c’est le chant du bitume, des gardes à v’, des mères qui saturent
des individus perdus, des parents qui se sont battus
là où les plus jeunes sont déjà des adultes
seul défouloir : c-sser et brûler des voitures
ménage et cuisine, c’est nos daronnes qui bossent dur
toi tu postules, au chômdu, tu rêves de grosses thunes
la république ? c’est une imposture
la france nous fait des fausses pub, dirigée par des grosses putes
j’me rends compte que l’temps p-sse si vite
paradis ou enfer, la mort viendra nous rendre visite
on veut tous grimper comme des alpinistes
ambiance ghetto comme à baltimore avec la merde en alchimie
allahi hafou lina on a plongé dans le haram
ta petite sœur tourne dans le garage, elle s’fait hagar pour un joint de charas
ça s’bute pour le para, la juge te nique ta race
les grands me disent : “hazouz, ne fais pas le con, ouais bsahtek ça rappe”
j’suis comme des steaks charal, gueules fichées plus têtes d’arabes
pour une belle baraque, on t’bute et ton corps, on s’en débar-sse
les menottes aux poignets, sur les doigts il y a pas d’carats
il avait plus d’oseille, donc elle s’en sépara
le peuple est mal, mais l’état râle qui sont les coupables ?
les noirs et les arabes… marine le pen, technique imparable
la france a commis des erreurs vraiment irréparables
l’afrique se fait marave et c’est nos frères qui goûtent la rate
par ici, il y a que des rats qui rêvent de baiser shakira
plus d’herbe dans nos joints que celle présente dans les pâturages
nos mères sont plus économes qu’un covoiturage
que des vrais bonhommes, pas des putes marquées aux tatouages
khey, on fait du rap, il y a pas un sou pourquoi tu rages ?
mon zob sur le front, c’est la seule chose que t’auras
j’suis tout jeune, mais j’te défouraille
j’suis un cl-ssique à moi tout seul, donc j’partirai comme un samouraï
on m’a dit : “t’es un rebeu, donc vas-y, fais du raï”
j’ai répondu : “nique ta grand-mère car mon produit est durable”
pour mes rats des souterrains, à tous ceux qui ont adhéré
dis-leur, c’est pas de l’opéra, pour tes oreilles, j’viens t’opérer
calmement, mais pas trop, le très haut comme seul patron
toute ma vie en impro, lessivé, t’as vu ma tronche
on n’est pas des tableaux, ils peuvent pas nous encadrer
ils s’ennuient dans des châteaux, nous on s’enjaille dans des entrées

[interlude]

[couplet 2]
à l’heure de ma mort, je serai seul dans ma tombe
j’essaie de repousser le mal, pas le temps de pousser la fonte
j’traîne pas avec eux : ils ont tous épousé la honte
la promesse de les baiser me hante, ils vont péter un plomb
morale du combattant, t’as sucé ? c’est embêtant
je suis tellement vrai, c’est inquiétant, du vrai pe-ra, il était temps
on veut tous quitter le béton, il y a que dans la rue qu’on est compétents
le pôle emploi, c’est du bidon, les appeler, ça m’a l-ssé, grand
c’est le désespoir qui nous étrangle, juste nos vies sont trop étranges
on a voulu faire comme les grands, à trop courir, on chope des crampes
fumer l’instru, ouais, c’est ça qui me détend
sinon, j’sens que dans pas longtemps, j’vais devoir c-sser des dents
il y a qu’un lit dans la mienne, je peux pas ranger ma chambre
j’ai la rage, impossible de ravaler ma langue
rifi kurdi, j’peux pas rester les bras ballants
j’suis fatigué, pas l’temps d’attendre la chance
rien n’a changé depuis que le sang a coulé sous les ponts
que des gens ont péri dans les combles, une vie en péril pour des nombres
c’est que le début, gros, t’es déjà choqué
j’ai jamais changé, je me répète comme un perroquet

[outro]
hazouz trz
2016
la rue t’appelle
mais décroche pas !


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