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lirik lagu hamé (la rumeur) - deuxième verre

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[intro]
“eh arrête toi s’te plait. une cigarette….t’as pas une cigarette s’te plait ? et-et une pièce ? t’as une pièce ? t’sais c’est pour dormir au chaud c’soir parce que j’ai rendez vous pour du taf demain. eh j’suis resté poli tu restes poli d’accord. nan c’est pas la peine de monter en l’air genre : t’es un beau gosse moi j’suis une merde. genre c’est quoi, j’suis une merde moi ? j’suis une merde moi ? traîne pas trop par ici c’est pas bon pour toi. vas y va t’en. ouais c’est ça fait pas l’malin. ah ouais ? tiens. prend ça fils de pute”

[couplet : hamé ]
mon pe-ra est une ville, un ultime asile
un dédale sans ariane ni fil
à nul autre pareil
une retraite idéale pour se couper une oreille
on dirait pour un peu paris, qui me ferait voir les plis
de mon crâne rempli
de radars et d’écrous
de cul-de-sacs d’égoûts
de squares sans éclairage éc-més par des saints des héros et des fous
des chiens des ivrognes et des loups
des ratés des donneurs
des faussaires chômeurs, des chevaliers sans peur
des vedettes sans podium des condés sans diplôme
des rabatteurs borgnes des guetteurs à chaque borne
et chacun a son plan, sa planque, son masque, son sac, son équipe sa plaque
son chargeur à huit coups sa chance à tous les coups pour des hold-ups qui ne réussissent pas
comme dans un film de sam peckinpah
mon pe-ra est une ville en apnée en guerre en proie à de bien sales draps
tâchés comme la nappe du boucher d’en bas qui fait sniffer des filles qu’on ne reverra pas
sauf peut-être en vitrine dans la moleskine
d’un lubrique exil avec ses évangiles ses hôtels électriques à la jean-pierre melville
où j’ai perdu mon pucelage et mon état civil
rebaptisé le franc-tireur
calé à l’arrière-cuir d’un taxi-driver
qui ne compte pas ses heures
comme des percepteurs
nous roulons au pas
avenue des vierges folles du maharadjah
un endroit qui t’avale comme un anaconda
des sorcières des divas
des geishas des tatas
des beaux culs des gros tas
des poitrines opulentes pour des poètes à deux sous
des maitresses fugueuses qui rêvent de katmandou
des déesses débauchées loin des cieux
des femmes flics armées en lingerie fine et bleue
sur lesquelles j’éjaculerais du feu
comme un dragon échappé de sa banlieue
mon pe-ra une ville un boulevard un trottoir
rouge comme le moulin, balafré comme le soir

pitié pour ce loqueteux qui demande à dieu de lui accorder du temps encore juste un peu pour se racheter une vie et mériter le paradis
pitié pour ce loqueteux qui demande à dieu de lui accorder du temps encore juste un peu pour se racheter une vie et mériter le paradis
pitié pour ce loqueteux qui demande à dieu de lui accorder du temps encore juste un peu pour se racheter une vie et mériter le paradis

[outro]
“eh j’t’avais dit d’rester poli regarde comment t’es maintenant, regarde. hé hé hé,ç’fait quoi ? une cigarette ? putain”


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