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lirik lagu h-tône - cambouis

[paroles de “cambouis”]

[intro]
yo, fistaille numéro j’sais pas combien, en direct de mayotte… cace~déd’ aux mains galeuses… yo…

[couplet 1]
les blessures traînent, le temps qu’on nous mette au pas
les mains dans l’cambouis, pieds sur terre, mais la tête autre part
mais tu sais qu’on parle ? enfin, surtout d’la météo
et puis, t’inquiète donc pas, dès qu’on jase, c’est jamais très haut, d’t’façons
on voit zoner son ombre, on fait l’deuil
de voir sonner son nom ; on arrive comme on repart : seul
croit façonner son monde, sculpte juste son cercueil
c’еst pas qu’les journées sont longues, c’еst qu’elles ont toutes la même gueule
à force, on connaît la musique, connaît les silences
on est quand même amnésique mais la musique est si dense
qu’on s’entend plus penser
déni d’évidences, mais qu’est~ce qu’a pu s’passer ?
milliards d’années d’évolution pour en arriver là
regarde c’qu’on est ; seule question : “mais qu’est~ce que la vie fait là ?”
même à ça de l’envie, crois~moi, tous peinent comme a~ç’
les mains crades, l’œil vide et la bouche pleine : bon ap’

[refrain]
réveille sonne, réveil, lève~toi
t’es personne, les éveillés ne rêvent pas
devenir est un vœu, peut~être tu peux être aussi
l’avenir est à ceux qui acceptent qu’on les lève tôt
réveille sonne, réveil, lève~toi
t’es personne, les éveillés ne rêvent pas
devenir est un vœu, peut~être tu peux être aussi
l’avenir est à ceux pour lesquels tu te lèves docile
[couplet 2]
tous à la même table et pas d’chaises pour tous
j’lâcherai pas la mienne car v’là c’que j’accepte pour bouffer
pas la même part parce que pas la même bouche
si, parfois, la mienne bave, c’est que cela m’étouffe
personne n’nous surveille, on fait ça nous~même
le cerveau sur veille, où est~ce que ça nous mène ?
c’est la lose ; blues ? on cuve à sec
évidemment qu’on s’jalouse, ouais, ça nous occupe la tête
pas tout à fait vivant, pas tout à fait mort non plus
pour évidence, pas tous assez d’or, mais
médisant, on le sera tous en ces bornes ; on sue
en évitant que tout ça s’endorme, ouais
comment leur dire ? ah, tous feignent clonage
crament leur vie, tous les jours, s’plaignent des dommages
c’est jamais l’heure d’fuir, tous craignent chômage
les mains crades, l’œil vide et la bouche pleine : bon ap’

[refrain]
réveille sonne, réveil, lève~toi
t’es personne, les éveillés ne rêvent pas
devenir est un vœu, peut~être tu peux être aussi
l’avenir est à ceux qui acceptent qu’on les lève tôt
réveille sonne, réveil, lève~toi
t’es personne, les éveillés ne rêvent pas
devenir est un vœu, peut~être tu peux être aussi
l’avenir est à ceux pour lesquels tu te lèves docile
[couplet 3]
pas un qui croit aux rêves, pourtant, on reste couchés
on naît, on croît, on crève… entre temps, ouais, on s’fait chier
on regarde les secondes devenir des heures
puis des jours, puis toutes ces montres devenues désertes
on s’méfie tous de la porte, et
on s’est fait tous des mains crades pour le boss qu’on a
lui, tout c’qu’il touche devient d’l’or
nous, tout c’qu’on touche devient sale parce qu’on bosse, connard, ouais
la douleur suit, et qu’est~ce qu’on raque
à ramer ainsi ? mais, tous les jours, l’estomac
nous acclame, et merci, mais qu’est~ce qu’on rate ?
les mains crades, l’œil vide et la bouche pleine : bon ap’

- lirik lagu h tone

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